Contribuer à construire l’unité par la prière

Partager cet article :

A Heidelberg en Allemagne, une douzaine de personnes se rassemblent par quinzaine, au foyer d’un particulier,  pour dire des prières, manger et discuter. Les participants apprécient l’atmosphère détendue qui y règne
A Heidelberg en Allemagne, une douzaine de personnes se rassemblent par quinzaine, au foyer d’un particulier, pour dire des prières, manger et discuter. Les participants apprécient l’atmosphère détendue qui y règne
Heidelberg, Allemagne, publié le 11 avril 2008 – Andreas Rolle, âgé de 25 ans, est dans sa dernière année d’études universitaire afin de devenir enseignant à l’école primaire. A l’instar de nombreux étudiants, il décrit sa vie quotidienne comme « frénétique ».

Mais il a découvert un petit îlot de paix dans son emploi du temps : une réunion de prières organisée toutes les deux semaines par cinq bahá’ís, également étudiants comme lui à Heidelberg, une ville universitaire de 150 000 habitants.

«Participer à ces réunions m’aide à me recentrer déclare Monsieur Rolle, je n’aimerai pas en manquer une, ne serait-ce qu’une seule.

Pour d’autres personnes, étudiants ou non, ces réunions de prières sont également être un moment de répit face aux pressions de la vie moderne.

Dominick Muller, étudiant en musique à la « Pop Académie » aime que « l’on puisse consciemment ou délibérément approcher la quiétude et se concentrer sur soi-même. »

« Ensuite nous avons également la possibilité d’échanger au sujet de nos pensées et réflexions avec les autres participants », relate Monsieur Muller qui se décrit comme n’ayant lui même aucune base religieuse. Il explique encore qu’il aime la réflexion sur certains problèmes dans un environnement extérieur à l’école et à ses autres activités.

Les organisateurs des réunions pensent que les prières établissent une atmosphère distincte. « Je pense que les prières aident vraiment les gens, témoigne Sarah Warner, l’une des hôtes. Même s’ils ne s’en rendent pas compte au début, il se passe une transformation intérieure, qui rend plus attentifs à la spiritualité chez les autres personnes et dans leur propre vie. »

Les bahá’ís n’ont pas de clergé et il n’y a pas de dirigeant religieux officiel lors des réunions de prières
Les bahá’ís n’ont pas de clergé et il n’y a pas de dirigeant religieux officiel lors des réunions de prières
Nikolai Werner, un autre hôte, acquiesce : « C’est la prière qui rassemble les gens. En utilisant l’énergie de la prière nous voyons les autres différemment. »

Le fait que les réunions n’aient pas de responsable religieux officiel – les bahá’ís n’ont pas de clergé – est un facteur de réussite de ces réunions, affirme encore Nassim Aiff, une autre organisatrice.

« Cela rend les réunions de prières très ouvertes, ajoute-t-elle. Chacun peut y contribuer en apportant ses propres idées. De plus ça ne peut que bien se passer car il n’y a aucune règle particulière. Si les participants ont envie de parler de ce qui est écrit dans les citations, ils peuvent le faire mais rien ne les y oblige.

Les réunions de prière de Heidelberg font partie d’un effort global entrepris par la communauté bahá’íe dans le monde entier pour organiser des rassemblements de prières de proximité un peu partout dans le monde. Il y a actuellement plus de 17 000 réunions de ce genre, qui rassemblent des centaines de milliers de participants.

A Heidelberg, environ une douzaine de personnes se retrouvent toutes les deux semaines à cette réunion de prières.

« Je pense que c’est l’ambiance qui règne pendant la réunion qui attire le plus les individus estime Mademoiselle Aiff, sans oublier la présence de bonne nourriture ! Mais c’est principalement l’ambiance, car chaque personne présente a l’opportunité d’être entièrement soi-même, sans avoir à se soucier de ce que les autres pourraient penser d’elle».

La réunion comprend non seulement des prières, suivies de discussion et de temps de  méditation mais aussi un partage social autour de bons petits plats
La réunion comprend non seulement des prières, suivies de discussion et de temps de méditation mais aussi un partage social autour de bons petits plats
Chandriah Rama, un ingénieur informatique travaillant pour l’entreprise SAP à Heidelberg affirme qu’il se plait bien à ces réunions parce qu’il s’y sent détendu.

« Il y a une bonne méditation et la réunion est composée de personnes très sympathiques, ajoute-t-il, en expliquant qu’il n’avait jamais imaginé qu’il puisse être aussi à l’aise au sein d’un groupe.

« La réunion de prières nous permet de nous connecter à un niveau autre qu’uniquement spirituel … J’affectionne beaucoup tout ça. La nourriture, réfléchir, être en attitude de prière, les moments passés ensemble, la méditation, se raconter des histoires et rire ensemble. » Il affirme également que ce qu’il trouve le plus extraordinaire, c’est que même si la réunion est organisée par des bahá’ís, elle est aussi une source d’inspiration pour tous les autres, ajoutant, « Je crois que les réunions de prières rassemblent les gens et créent des liens. »

C’est ce genre de réaction qui encourage les bahá’ís dans leur conviction que de telles réunions peuvent aider à mettre en place des fondements pour bâtir la paix.

« Se retrouver ensemble pour dire des prières de façon régulière avec des amis et de la famille peut changer le monde, affirme Nassim Ghazanfari, une autre des organisatrices,et c’est pourquoi je le fais

Partager cet article :