Inquiétude d’une parente française d’un des responsables bahá’ís incarcéré en Iran

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Six responsables bahá’ís viennent d’être arrêtés en Iran.  Behrouz Tavakkoli et Saeid Rezaie, et, debouts, Fariba Kamalabadi, Vahid Tizfahm, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi et Mahvash Sabet (arrêtée déjà le 5 mars 2008).
Six responsables bahá’ís viennent d’être arrêtés en Iran. Behrouz Tavakkoli et Saeid Rezaie, et, debouts, Fariba Kamalabadi, Vahid Tizfahm, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi et Mahvash Sabet (arrêtée déjà le 5 mars 2008).
Quimperlé, publié le 22 mai 2008 – « A 6h30, au matin du 14 mai, cinq membres du Ministère des Renseignements iranien ont sonné à la porte de mon oncle ». Parvine Martin, habite Quimperlé, en Bretagne. Son oncle, c’est Jamalu’d-Din Khanjani, habitant de Téhéran, ancien chef d’entreprise. Il est aussi bahá’í, fidèle de la plus nombreuse, mais aussi de la plus discriminée, des minorités religieuses d’Iran.

La maison de cet homme a été fouillée pendant plus de onze heures, ses
papiers saisis, puis Jamalu’d-Din Khanjani a été placé dans un fourgon vers la prison d’Evin, une des plus terribles du pays.

A ce jour, aucun motif officiel n’a été fourni, ni au détenu, ni à la
famille. Jamalu’d-Din Khanjani est un des sept responsables de la communauté bahá’íe d’Iran. Comme lui, les six autres, assuraient la gestion et la défense des intérêts des quelque 300 000 bahá’ís du pays.

Le 20 mai, soit presque une semaine après cette arrestation, le gouvernement iranien annonça à la presse que ces personnes avaient agi « contre l’intérêt national » sans autre précision. Aucun procès n’est annoncé.

« Nous n’avons aucune nouvelle », ajoute Parvine Martin, « mon oncle a déjà été emprisonné au nom de sa religion, plusieurs fois depuis 1979, date de la révolution islamique. La police n’a pas cessé de le harceler et sous des prétextes nombreux. Il est aujourd’hui âgé de 75 ans et toute notre famille a peur ce qui peut lui arriver ».

Des milliers de bahá’ís en Iran ont été à ce jour emprisonnés, humiliés,
spoliés et interdits d’accès dans les universités et dans de nombreuses
entreprises. Ils sont privés d’accès à la fonction publique, et leurs
cimetières sont souvent profanés. Certains enfants des écoles sont humiliés en public par leurs enseignants. Environ deux cents bahá’ís ont été exécutés depuis 1979. Les arrestations arbitraires et les brimades de la part de l’administration du président Ahmadinejad s’accélèrent.

En Iran, Parvine Martin, infirmière, avait été licenciée de son travail et
privée d’études du fait de sa religion. Elle a fui son pays en 1984 et vit
aujourd’hui à Quimperlé où elle a épousé un Français.

Depuis ce 14 mai, elle vit dans l’inquiétude. « Ma tante a été emprisonnée, mon autre oncle a lui aussi beaucoup souffert lors de ses emprisonnements durant plusieurs années, leurs biens ont été réquisitionnés, leur maison saccagée et ils n’avaient plus de travail. Maintenant, j’ai peur pour leur vie ».

En Iran, l’ensemble des bahá’ís commencent à craindre, eux aussi, pour leur vie. Cette communauté pacifique est désormais dépourvue de représentants, même officieux, face à un gouvernement de plus en plus hostile.

Parvine Martin est disponible pour toute interview.

Contact presse : Brenda Abrar, presse@bahai.fr

Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran

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