La campagne « Cinq années de trop » provoque un élan mondial de soutien

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Publié le 23 juin 2013 – Un élan mondial de soutien et d’intérêt pour la situation désespérée des sept responsables bahá’ís iraniens – ainsi que pour la situation des autres prisonniers de conscience en Iran – a marqué, à travers le monde, les commémorations du cinquième anniversaire des arrestations de ces sept bahá’ís.

En Inde, un grand nombre de personnes éminentes ont signé une lettre demandant la libération immédiate des sept responsables bahá’ís iraniens. L.K. Advani, président du parti Bharatiya Janata (au centre), et l’ancien procureur général indien, Soli Sorabjee (à droite) faisaient partie des signataires. À gauche se trouve Mme Zena Sorabjee.
En Inde, un grand nombre de personnes éminentes ont signé une lettre demandant la libération immédiate des sept responsables bahá’ís iraniens. L.K. Advani, président du parti Bharatiya Janata (au centre), et l’ancien procureur général indien, Soli Sorabjee (à droite) faisaient partie des signataires. À gauche se trouve Mme Zena Sorabjee.
Pendant 10 jours du mois de mai, dans le cadre de la campagne « Cinq années de trop », des déclarations demandant la libération immédiate des sept bahá’ís ont émané de tous les continents. Elles provenaient de hauts fonctionnaires, de chefs religieux, de militants des droits de l’homme et de citoyens ordinaires. Des reportages de médias locaux et nationaux ont aussi transmis des informations sur cette campagne dans le monde entier.

« Notre espoir est que le gouvernement Iranien comprenne clairement que les sept prisonniers bahá’ís, qui ont été injustement et illégalement détenus pendant cinq longues années simplement à cause de leur croyance, n’ont pas été oubliés », a déclaré Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève.

«Notre ultime espoir, bien sûr, est que l’Iran libère immédiatement ces sept personnes – et tous les autres prisonniers de conscience en Iran », a-t-elle ajouté.

La tour Eiffel a été la toile de fond de la campagne « Cinq années de trop » à Paris, qui a eu lieu le 12 mai. La création d’une vidéo demandant la libération des sept responsables bahá’ís iraniens en a été un des faits marquants.
La tour Eiffel a été la toile de fond de la campagne « Cinq années de trop » à Paris, qui a eu lieu le 12 mai. La création d’une vidéo demandant la libération des sept responsables bahá’ís iraniens en a été un des faits marquants.
Alors que la campagne arrivait à son terme, un thème qui a émergé a été la mesure dans laquelle les chefs religieux du monde entier ont considéré comme insoutenable la persécution des bahá’ís en Iran.

En Afrique du Sud, le cheikh Achmat Sedick, vice-président du Conseil national musulman, a utilisé un évènement de la campagne « Cinq années de trop » pour parler de la liberté de religion d’un point de vue islamique. Il a décrit comment les enseignements du Coran défendent la liberté de religion – et a ajouté que la persécution de la communauté bahá’íe par l’Iran est tout à fait injuste.

Le 14 mai, quelque 50 responsables religieux, représentant pratiquement chacune des communautés religieuses du Royaume-Uni, ont envoyé une lettre à William Hague, secrétaire des Affaires étrangères britannique, lui demandant d’exiger de l’Iran qu’il libère immédiatement les sept bahá’ís.

Parmi les signataires de la lettre figurent Rowan Williams, ancien archevêque de Canterbury, Jonathan Sacks, grand rabbin des Congrégations hébraïques unies du Commonwealth, et le cheikh Ibrahim Mogra, secrétaire général adjoint du Conseil musulman de Grande-Bretagne.

(debout à droite) Tomi Reichental, prenant la parole lors de la réunion « Cinq années de trop », le 15 mai en Irlande. Brendan McNamara de la communauté bahá’íe irlandaise se trouve à gauche.
(debout à droite) Tomi Reichental, prenant la parole lors de la réunion « Cinq années de trop », le 15 mai en Irlande. Brendan McNamara de la communauté bahá’íe irlandaise se trouve à gauche.
«L’Iran a abandonné toute norme légale, morale, spirituelle et humanitaire, violant systématiquement les droits de l’homme de ses citoyens, ont-ils écrit. La façon scandaleuse du gouvernement de traiter ses minorités religieuses est particulièrement préoccupante pour nous, en tant que gens de foi. »

Et en Ouganda, le Conseil interreligieux a publié une déclaration conjointe avec la communauté bahá’íe locale demandant à l’Iran de respecter les droits de l’homme fondamentaux des bahá’ís iraniens.

« Ces violations flagrantes des droits de l’homme fondamentaux des minorités religieuses d’Iran par le régime de ce pays ont donné lieu à l’indignation internationale de gouvernements et d’organisations civiles de la société et de toutes les personnes éprises de liberté à travers le monde », a déclaré Joshua Kitakule, secrétaire général du Conseil, le 15 mai à Kampala.

D’autres réponses importantes au cours des derniers jours de la campagne comprenaient :

•Une lettre demandant la « libération immédiate des sept bahá’ís » par des personnes éminentes en Inde, signée entre autres par L. K. Advani, président du parti Bharatiya Janata ; Soli Sorabjee, ancien procureur général de l’Inde ; l’imam Umer Ahmed Ilyasi, imam en chef de l’All India Organization of Imams of Mosques ; et Miloon Kothari, ancien rapporteur spécial des Nations unies sur le logement convenable.

•Une série de déclarations publiées par d’éminents Autrichiens afin de soutenir les sept bahá’ís, dont Efgani Donmez, le premier musulman élu au Parlement autrichien, qui a déclaré : « Les bahá’ís en Iran font partie de la société, de la culture iranienne. Ils devraient aussi avoir les (mêmes) droits que tous les autres citoyens en Iran. »

•Un discours tenu en Irlande par Tomi Reichental, vétéran et survivant de l’Holocauste, qui a expliqué que la discrimination à laquelle font face les bahá’ís iraniens lui rappelle tristement ce qui est arrivé aux juifs dans l’Allemagne nazie. « Je peux parfaitement m’identifier à l’épreuve qu’endure la religion bahá’íe en Iran », a précisé M. Reichental, le 15 mai à Dublin.

•Un message vidéo de Nico Schrijver, membre du sénat des Pays-Bas et vice-président du Comité des Nations unies pour les droits économiques, sociaux et culturels à Genève, qui a déclaré : « Les responsables de la communauté bahá’íe ont été détenus pour la seule raison qu’ils sont bahá’ís. C’est bien sûr une totale violation de la loi sur les droits de l’homme. »

Des participants à la conférence « Cinq années de trop » en Ouganda regardant des photos des sept responsables bahá’ís iraniens emprisonnés. L’événement, qui a eu lieu le 15 mai à Kampala, a présenté un appel du Conseil interreligieux d’Ouganda demandant à l’Iran de respecter les droits des minorités religieuses.
Des participants à la conférence « Cinq années de trop » en Ouganda regardant des photos des sept responsables bahá’ís iraniens emprisonnés. L’événement, qui a eu lieu le 15 mai à Kampala, a présenté un appel du Conseil interreligieux d’Ouganda demandant à l’Iran de respecter les droits des minorités religieuses.
La campagne, qui s’est déroulée du 5 au 15 mai, a très rapidement trouvé le soutien d’autres personnes, notamment du sénateur Bob Carr, ministre des Affaires étrangères d’Australie, et de Lloyd Axworthy, ancien ministre des Affaires étrangères du Canada, comme cela a déjà été rapporté.

Parmi les expressions les plus marquantes de préoccupation, il y avait un communiqué de presse conjoint de quatre experts des droits de l’homme des Nations unies, publié le 13 mai, qui a indiqué que les sept bahá’ís sont détenus uniquement à cause de leurs croyances religieuses, que leur maintien en détention est injuste et illégal et que le traitement des minorités religieuses par l’Iran viole la loi internationale.

Six des sept responsables bahá’ís ont été arrêtés le 14 mai 2008 à Téhéran, au cours d’une série de descentes effectuées à l’aube. La septième avait été mise en détention deux mois plus tôt, le 5 mars 2008.

Depuis leurs arrestations, les sept responsables – dont les noms sont Fariba Kamalabadi, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mahvash Sabet, Behrouz Tavakkoli, et Vahid Tizfahm – ont été les victimes d’une procédure juridique totalement frauduleuse et ont été finalement condamnés à 20 ans de prison, soit actuellement la plus longue peine pour un prisonnier de conscience en Iran.

De plus amples détails se trouvent sur le site web de la campagne, à l’adresse :http://www.bic.org/fiveyears.

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