Les Écrits de la foi bahá’íe

Partager cet article :

Calligraphie enluminée de versets de Bahá’u’lláh révélés pour le festival de Ridván. Crédit photo : Centre international bahá'í des archives.
Calligraphie enluminée de versets de Bahá’u’lláh révélés pour le festival de Ridván. Crédit photo : Centre international bahá’í des archives.
Les Écrits de Bahá’u’lláh

Le fondateur de la foi bahá’íe, Bahá’u’lláh, a écrit de sa main de très nombreux livres et épîtres. Il a utilisé deux langues, le persan et l’arabe.

Au cours de ses longues années d’exil, Bahá’u’lláh va révéler l’équivalent de plus de 100 volumes de versets, qui sont pour les bahá’ís d’origine divine. Cette révélation comprend des écrits mystiques, des enseignements éthiques et sociaux, des lois et des ordonnances, et une courageuse proclamation de son message aux rois et aux dirigeants de son temps, parmi lesquels Napoléon III, la Reine Victoria, le Pape Pie IX, le Shah de Perse, le Kaiser Guillaume I d’Allemagne, l’Empereur François-Joseph d’Autriche et d’autres encore.

L’endroit près duquel Bahá’u’lláh a écrit la tablette du Carmel. Crédit photo : Nancy Wong, 2006.
L’endroit près duquel Bahá’u’lláh a écrit la tablette du Carmel. Crédit photo : Nancy Wong, 2006.
Outre plusieurs ouvrages constituant des livres, Bahá’u’lláh a écrit un nombre important de documents connus sous le nom de “tablettes” ou “épîtres”, adressées la plupart du temps personnellement à certains de ses disciples. Passant facilement du persan à l’arabe, que Bahá’u’lláh maîtrisait avec une parfaite aisance, les Écrits se caractérisent également par des styles différents, dont voici quelques exemples :

Deux versets des Paroles cachées (68 et 69 en arabe) écrits de la main de Bahá’u’lláh. Ils ont été enluminés un peu plus tard. Crédit photo : Centre international bahá'í des archives.
Deux versets des Paroles cachées (68 et 69 en arabe) écrits de la main de Bahá’u’lláh. Ils ont été enluminés un peu plus tard. Crédit photo : Centre international bahá’í des archives.
• L’essence des enseignements moraux de Bahá’u’lláh se trouve dans un opuscule intitulé “Les paroles cachées”, compilation de versets poétiques à caractère mystique datant des débuts de sa mission. Il s’agit d’un condensé du message éthique et spirituel contenu dans les révélations successives de Dieu.

• L’essentiel du message doctrinal de Bahá’u’lláh constitue l’objet du livre intitulé “le Kitáb-i-íqán” (Le Livre de la certitude). En livrant l’ensemble du dessein divin, ce texte pose les grandes questions qui ont toujours été au cœur de la vie religieuse : Dieu, la nature de l’homme, le but de la vie et le rôle de la Révélation.

• Parmi les Écrits mystiques les plus connus de Bahá’u’lláh figure un petit ouvrage intitulé “Les sept Vallées”. Écrit dans un style poétique, il décrit les étapes du voyage de l’âme à la rencontre de son Créateur.

À Akka : la chambre de Bahá’u’lláh dans la maison de ‘Údí Khammár où il a révélé le Kitáb-i-Aqdas, son livre le plus saint. Crédit photo : Effie Baker, 1921
À Akka : la chambre de Bahá’u’lláh dans la maison de ‘Údí Khammár où il a révélé le Kitáb-i-Aqdas, son livre le plus saint. Crédit photo : Effie Baker, 1921
• Le plus important des Écrits de Bahá’u’lláh est le “Kitáb-i-Aqdas” (Le Livre le plus Saint). Révélé pendant les jours sombres de son incarcération à Saint-Jean-d’Acre, ce “Livre clé” de la foi bahá’íe, est le principal recueil de lois et institutions conçues par Bahá’u’lláh pour établir l’ordre mondial qu’il avait en vue.

Les Écrits du Báb

Le Báb, de son nom de naissance Siyyid ‘Ali-Muhammad, pour qui le renouveau spirituel et le progrès social reposent sur “l’amour et la compassion” et non sur “la force et la coercition”, explique qu’il est venu pour ouvrir la voie à la révélation universellement anticipée par Dieu à toute l’humanité. Sa mission fut très brève (de la révélation de sa mission en 1844 à son exécution en 1850). Le principal ouvrage du Báb est le Bayan persan, qui est le livre des lois du babisme, lois qui ont été pour un certain nombre d’entre elles par la suite confirmées par Bahá’u’lláh. Il existe également un Bayan révélé en arabe, qui présente le rang que revendique son auteur. Dans tous ses Écrits, le Báb fait référence à l’apparition imminente d’un second messager divin, bien supérieur à lui-même, et dont la mission sera d’inaugurer l’ère de paix et de justice annoncée dans l’islam, le judaïsme, le christianisme et toutes les autres religions du monde.

La traduction

Le Calame (plume en roseau taillé) et la cuillère à encre utilisées par Bahá’u’lláh. Crédit photo : Ted Cardell, 1952.
Le Calame (plume en roseau taillé) et la cuillère à encre utilisées par Bahá’u’lláh. Crédit photo : Ted Cardell, 1952.
La traduction des Écrits sacrés dans d’autres langues est continue. Les critères de la traduction en anglais ont été établis par Shoghi Effendi qui a été à la tête de la foi bahá’íe de 1921 à 1957. Les traductions de cet ancien étudiant d’Oxford non seulement révèlent une parfaite maîtrise de l’anglais mais font aussi autorité pour l’interprétation des Textes.

Plusieurs des sceaux sculptés que Bahá’u’lláh utilisait pour cacheter lettres ou tablettes afin d’en authentifier l’auteur. Crédit photo : Ted Cardell, 1952.
Plusieurs des sceaux sculptés que Bahá’u’lláh utilisait pour cacheter lettres ou tablettes afin d’en authentifier l’auteur. Crédit photo : Ted Cardell, 1952.
Pour que le style anglais traduise fidèlement le caractère exalté et fleuri du persan et de l’arabe employés par Bahá’u’lláh — ce qui était un véritable défi — Shoghi Effendi a choisi une forme ancienne de l’anglais qui fait pendant à la version de la Bible “King James”. Dans le même esprit, il a également décidé d’utiliser le pronom masculin pour parler de Dieu — bien qu’il soit clairement précisé dans les Écrits de Bahá’u’lláh qu’on ne peut pas attribuer de genre au Créateur. Shoghi Effendi a d’autre part décidé d’utiliser amplement la translittération pour faciliter la prononciation des noms arabes et persans, pratique suivie aujourd’hui dans toute la communauté bahá’íe. Il en résulte un style à mi-chemin entre l’anglais moderne et le style arabe et persan dans lequel s’exprimait Bahá’u’lláh. De ce fait, ce sont les traductions de Shoghi Effendi en anglais et non les textes originaux en persan ou en arabe qui sont utilisées pour la traduction dans les autres langues occidentales.

Certains extraits des Écrits de Bahá’u’lláh ont été traduits dans plus de 800 langues.

Partager cet article :