Les bahá’ís d’Afrique du Sud se penchent sur 100 ans d’unité raciale

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JOHANNESBOURG, Afrique du Sud, publié le 22 novembre 2011 – Aujourd’hui, les bahá’ís de toutes les origines vivant ici peuvent librement se rassembler et exprimer leur croyance en l’unité du genre humain. Mais cela n’a pas toujours été le cas.

Parmi les histoires évoquées lors de la commémoration du centenaire de la communauté bahá’íe d’Afrique du Sud, certaines relataient les périls auxquels ont fait face les bahá’ís qui essayaient de pratiquer leur foi durant les plus dures années de l’apartheid.

La chorale Baha’i Diversity chantant lors de la célébration du centenaire de la foi bahá’íe en Afrique du Sud.
La chorale Baha’i Diversity chantant lors de la célébration du centenaire de la foi bahá’íe en Afrique du Sud.
« La communauté a évoqué le rôle des premiers bahá’ís qui ont encouragé l’unité dans un pays au passé explosif et ségrégationniste », a déclaré Khwezi Fudu, un porte-parole des bahá’ís d’Afrique du Sud.

« Mais nous célébrons aussi – à travers des présentations musicales, théâtrales et audio-visuelles – la contribution que la communauté bahá’íe a apportée au pays dans les domaines de l’unité raciale, de l’éducation morale des enfants et des jeunes, de l’égalité des sexes et du dialogue interreligieux. »

Dans un message à l’auditoire, rassemblé le 12 novembre au centre national bahá’í, l’ancien président d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, a affirmé : « Nous sommes […] fortement encouragés par le fait qu’en répondant aux défis du développement humain, vous ayez non seulement cherché à rendre des services, mais aussi à nourrir la capacité de tous les êtres humains à se réaliser et à développer leur sens moral. »

« Nous sommes honorés et nous nous sentons plus forts à l’idée que nous ayons des membres de la foi bahá’íe dans notre pays et parmi nous », a-t-il ajouté.

Une élection multiraciale

Des dignitaires et des invités présents à la commémoration ont appris comment, après l’arrivée de la foi bahá’íe en Afrique du Sud en 1912, des personnes de toutes les races ont progressivement rejoint cette communauté. En 1956, lorsque la communauté a été suffisamment nombreuse pour élire pour la première fois un conseil gouvernant régional, des bahá’ís du sud de l’Afrique de divers origines raciales se sont réunis dans une petite ferme à Highveld.

Par précaution, Reginald Turvey – un peintre réputé qui était bahá’í –faisait le guet sur la route menant à la ferme. Si la police de sécurité s’approchait, il devait donner l’alerte et les votants se seraient alors dispersés. Les bahá’ís africains devaient faire semblant de nettoyer et de cuisiner alors que les membres blancs de la communauté auraient feint de jouer aux cartes.

Cette élection historique s’est passée sans le moindre incident – ce qui témoigne du principe bahá’í d’unité raciale : parmi les neuf membres élus, il y avait deux Noirs et un métis sud-africain, ainsi qu’un Swazi et quatre Blancs.

Des invités de marque

Parmi les invités de marque à la célébration du centenaire de l’arrivée de la foi bahá’íe en Afrique du Sud, qui a eu lieu le 12 novembre 2011 à Johannesburg, se trouvaient (de g. à dr.) : Mme Zanele Mbeki, l’ancienne première dame d’Afrique du Sud ; des membres de la maison royale du peuple AmaMpondo – Sa Majesté royale, la princesse Phumla Nongalaza ; M. Siviwe Ngcingwana, le conseiller royal et conseiller au Développement économique de Sa Majesté le roi Mpondombini Sigcau-Thandizulu ; et Sa Majesté royale, la princesse Zingisa Sigcau.
Parmi les invités de marque à la célébration du centenaire de l’arrivée de la foi bahá’íe en Afrique du Sud, qui a eu lieu le 12 novembre 2011 à Johannesburg, se trouvaient (de g. à dr.) : Mme Zanele Mbeki, l’ancienne première dame d’Afrique du Sud ; des membres de la maison royale du peuple AmaMpondo – Sa Majesté royale, la princesse Phumla Nongalaza ; M. Siviwe Ngcingwana, le conseiller royal et conseiller au Développement économique de Sa Majesté le roi Mpondombini Sigcau-Thandizulu ; et Sa Majesté royale, la princesse Zingisa Sigcau.
Parmi les invités à la commémoration du centenaire se trouvaient l’ancienne première dame d’Afrique du Sud, Zanele Mbeki, la famille royale Sigcau du peuple AmaMpondo, Agostinho Zacarias – coordinateur résident des Nations unies, et d’autres personnes de haut rang, y compris des hauts fonctionnaires, des membres du corps diplomatique, des artistes, des représentants des médias et de l’industrie, des intellectuels, des chefs religieux et des militants sociaux.

Le haut commissaire australien – Son Excellence Mme Ann Harrap – qui, dans le discours liminaire qu’elle a prononcé, a abordé des sujets comme l’émancipation de la femme, a décrit cet évènement comme « plaisant, inspirant et éducatif ».

« J’ai été bouleversée par la façon dont la communauté bahá’íe s’est réunie afin de présenter sa contribution à la société sud africaine au cours des 100 dernières années », a-t-elle affirmé.

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