Les enfants bahá’ís harcelés à l’école en Iran

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New-York, ONU, publié le 5 avril 2007 – En Iran, dans les écoles primaires et secondaires, les écoliers baha’is sont de plus en plus fréquemment harcelés.

De mi-janvier à mi-février, dans au moins 10 villes iraniennes, quelques 150 incidents allant d’insultes jusqu’à des violences physiques ont été rapportées.

“Ces nouvelles informations selon lesquelles les membres les plus vulnérables de la communauté bahá’íe, les enfants et les adolescents, sont harcelés, et dans au moins un cas, battus, sont une évolution très inquiétante” déclare Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations-Unies.

“Le nombre croissant de ces incidents semble suggérer une sérieuse et honteuse aggravation des persécutions continues dont sont victimes les bahá’ís iraniens. Le fait que des écoliers soient pris pour cible par les personnes dans lesquelles ils devraient pouvoir placer leur confiance, à savoir les enseignants et le personnel administratif, rend ce dernier processus encore plus odieux.”

Bien qu’ayant eu, par le passé, connaissance d’abus ponctuels, la Communauté internationale bahá’íe a appris seulement très récemment que les jeunes bahá’ís sont maintenant fréquemment contraints de donner leur appartenance religieuse et aussi insultés, menacés d’exclusion et parfois purement et simplement renvoyés de l’école.

“Ils font aussi l’objet de pressions pour se convertir à l’Islam, on leur impose des cours durant lesquels les enseignants de religion diffament la foi bahá’íe et de plus ils sont soumis à des contrôles “d’histoire iranienne” sur la base de textes qui dénigrent et falsifient leur héritage religieux” ajoute Madame Dugal.

Toujours, selon elle, un membre de la communauté bahá’íe a rapporté le cas d’enfants d’un proche à Kermanshah, ceux-ci ont été appelés au tableau et contraints d’écouter toutes sortes d’insultes.

“Un autre étudiant, admis dans un institut d’art, a été suivi par les autorités et a été, à trois reprises, immobilisé, les yeux bandés et battu” déclare Madame Dugal qui ajoute : “Si certains incidents pourraient être des attaques isolées, la nature et la fréquence de l’ensemble de ces activités illégales conduit les bahá’ís à conclure qu’il s’agit d’un effort organisé et systématique.”

Le fait qu’une proportion importante des attaques contre des lycéens (68 sur 76) soient dirigées essentiellement contre des filles est aussi particulièrement inquiétant.

Cette nouvelle d’agressions sur des enfants et des jeunes innocents arrive suite à l’expulsion d’un nombre croissant d’étudiants bahá’ís des universités iraniennes au seul motif de leur religion. A ce stade, 94 étudiants ont été exclus de l’éducation supérieure (comparé aux 70 rapportés en février).

Par ailleurs, ce sont toujours plus de 120 bahá’ís qui sont actuellement en prison, attendant leurs procès, sous couvert de motifs fallacieux, avec pour seule raison réelle leur croyance et leurs activités religieuses.

Depuis l’année dernière des défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leurs craintes face aux efforts du gouvernement iranien visant à contrôler et à identifier tous les bahá’ís dans le pays.

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