Nouvelles d’ailleurs

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Kinshasa, publié le 20 novembre 2010 – La communauté bahá’íe en République Démocratique du Congo, RDC, travaille au relèvement du pays, après une longue période de guerres et d’instabilité.

La République démocratique du Congo, est le troisième plus vaste pays d’Afrique.
La République démocratique du Congo, est le troisième plus vaste pays d’Afrique.
La religion bahá’íe est l’une religions reconnues en RDC et ses membres sont largement impliqués dans le développement social et spirituel du pays, qui a souffert de décennies de guerres et d’instabilité.

Silène Almeras Martino, une jeune française de confession bahá’íe a rejoint la République Démocratique du Congo en tant que volontaire des Nations unies, afin de coordonner des activités de développement économique, au sein d’une des agences du système des Nations Unies. Elle vit depuis près d’une année à Kinshasa la capitale de ce grand pays.

« Ce qui a motivé mon départ, explique-t-elle, était à la fois l’ambition de travailler au service du développement humain durable, dans le prestigieux système des Nations unies, mais aussi et surtout de découvrir ce pays immense et magnifique, aux potentialités incroyables, et qui demeure pourtant dans un état d’instabilité et de grande pauvreté.

« J’avais également une grande curiosité à découvrir la communauté bahá’íe de RDC, si souvent citée en exemple par le centre mondial bahá’í. Cette première année a été très riche en enseignements de toute sorte. »

Les activités privilégiées sont conformément à la vision du centre mondial bahá’í : les classes d’enfants pour une éducation spirituelle de tous les enfants dès le plus jeune âge, les groupes d’activités pour les jeunes de 12- 14 ans (qui aident les adolescents à trouver un sens à leur vie et à agir au service de la société), les cercles d’études (qui permettent aux adultes de s’interroger sur la vie de l’esprit, entre autres thèmes spirituels) et les réunions de prières.

Ces activités accueillent des croyants de toutes les religions, contribuent à unir les groupes sociaux et ethniques, et permettent l’enrichissement mutuel de leurs participants.

En plus de l’engagement dans ces quatre activités de base, la communauté bahá’íe de RDC est largement impliquée dans l’éducation des enfants à travers la création d’écoles communautaires, ouvertes à tous, qui suivent une méthodologie particulièrement adaptée au développement de l’enfant. Elles fonctionnent avec peu de moyens et ont déjà gagné la reconnaissance des autorités publiques.

Les écoles communautaires, des actions sociales portées par les communautés locales

Candice, l’une des enseignantes de l’école communautaire « Complexe scolaire Katombe » présente aux parents et amis la situation financière du projet. Celui-ci est entièrement pris en charge par les familles des enfants et quelques donateurs individuels membres de la communauté bahá’íe.
Candice, l’une des enseignantes de l’école communautaire « Complexe scolaire Katombe » présente aux parents et amis la situation financière du projet. Celui-ci est entièrement pris en charge par les familles des enfants et quelques donateurs individuels membres de la communauté bahá’íe.

La communauté internationale bahá’íe a lancé il y a une dizaine d’années un programme mondial d’action sociale, qui vise à améliorer le bien-être matériel des populations et leur santé spirituelle, en vue de contribuer au développement humain durable.

L’un des axes principaux de ce programme concerne l’éducation des enfants, avec la création d’écoles communautaires, qui sont financées et mises en œuvre par les membres de la communauté baha’ie des pays et localités concernés. Un aspect important de ces écoles « communautaires » est que celles-ci relèvent d’initiatives locales, souvent portées par quelques parents, généralement issus de milieux modestes.

Au premier rang, les trois enseignantes de l’école communautaire. Elles ont reçu une formation à l’enseignement, dispensée par la communauté bahá’íe, selon une nouvelle approche d’apprentissage « par compétences et méthode participative ».
Au premier rang, les trois enseignantes de l’école communautaire. Elles ont reçu une formation à l’enseignement, dispensée par la communauté bahá’íe, selon une nouvelle approche d’apprentissage « par compétences et méthode participative ».

Il y a aujourd’hui près de 700 écoles communautaires baha’ies à travers le monde, avec près de 12 000 enfants scolarisés, à tous niveaux, certains pays comme la Colombie ayant déjà atteint le niveau universitaire.

Ces écoles commencent généralement avec une classe de niveau maternel et se développent de manière organique, ajoutant un niveau supplémentaire et de nouveaux enseignants chaque année.

En République Démocratique du Congo, ce programme a démarré en 2007, à travers six fondations, qui ont à leur tour permis la création de 38 écoles – dont huit localisées dans la capitale – à travers la formation d’enseignants selon une approche spécifique « par compétences et méthode participative ».

Dans un pays où l’accès universel à l’éducation reste un défi, notamment pour les filles, on comprend l’importance de ce type d’actions, entièrement développées par et pour les communautés locales.

Au premier plan, trois petites filles scolarisées grâce à l’école communautaire. En arrière-plan, le chalet comportant les deux classes du complexe scolaire qui accueillent un total de 35 élèves.
Au premier plan, trois petites filles scolarisées grâce à l’école communautaire. En arrière-plan, le chalet comportant les deux classes du complexe scolaire qui accueillent un total de 35 élèves.

Petit à petit les parents des enfants scolarisés dans ces écoles voient leurs enfants transformés par une éducation spirituelle et sociale qui ne leur remplit pas seulement la tête de formules mathématiques et de grammaire, mais leur apprend également à jouer un rôle dans la société. Par exemple, Une maman explique lors de l’inauguration de l’école que sa fille de 5 ans lui a montré comment être vigilante à l’hygiène à la maison.

La population congolaise étant la deuxième plus jeune au monde, avec 50% de moins de 15 ans, on comprend d’autant mieux l’importance primordiale d’une éducation intellectuelle, mais également morale et spirituelle, qui favorise le développement du potentiel de chaque enfant et l’encourage à utiliser ses qualités au service de la société. Assurer une éducation universelle pour tous les enfants est la condition indispensable afin de permettre au pays de se relever de lui-même.

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