Soutien réitéré des organisations des droits de l’homme aux sept responsables bahá’ís emprisonnés en Iran

Partager cet article :

NEW YORK, publié le 11 mars 2011 — Le soutien mondial apporté aux sept responsables bahá’ís emprisonnés en Iran se poursuit alors qu’une des prisonnières commence une quatrième année de détention.

Mme Mahvash Sabet
Mme Mahvash Sabet
Mahvash Sabet, enseignante et mère de deux enfants, est incarcérée depuis le 5 mars 2008. Pendant les 175 premiers jours de son emprisonnement, elle a été détenue en isolement.

Le 18 mai 2008, six autres bahá’ís iraniens bien connus ont également été arrêtés. Après avoir été détenus 20 mois sans charge, à la prison d’Évin à Téhéran, ils ont été ensuite accusés, parmi d’autres allégations, d’espionnage et d’établissement d’une administration illégale ; toutes ces charges ont été niées. Ils purgent actuellement une peine de 10 ans d’emprisonnement à la tristement célèbre prison de Gohardasht.

Le récent transfert des prisonniers vers d’autres quartiers de la même prison aux conditions plus sévères a provoqué de nouvelles inquiétudes de la part des organisations des droits de l’homme.

Amnesty International USA a demandé à ses membres d’envoyer des cartes postales aux sept bahá’ís ainsi qu’à de nombreux autres prisonniers de conscience iraniens à l’occasion du nouvel an persan.

Graves préoccupations

Le mois dernier, une déclaration conjointe de trois organisations importantes appelait la communauté internationale à agir en urgence pour la libération des sept bahá’ís.

Partout dans le monde, les Organisations des droits de l’homme ont fait entendre leur voix au sujet de la peine de dix ans de prison à laquelle les sept responsables bahá’ís ont été condamnés et de leur transfert récent dans des quartiers de la prison dont les conditions sont plus sévères. Dans une déclaration récente, la secrétaire d’État américaine, Hilary Clinton, a précisé : « Nous avons appelé l’Iran à libérer tous les prisonniers politiques et les minorités persécutées… »
Partout dans le monde, les Organisations des droits de l’homme ont fait entendre leur voix au sujet de la peine de dix ans de prison à laquelle les sept responsables bahá’ís ont été condamnés et de leur transfert récent dans des quartiers de la prison dont les conditions sont plus sévères. Dans une déclaration récente, la secrétaire d’État américaine, Hilary Clinton, a précisé : « Nous avons appelé l’Iran à libérer tous les prisonniers politiques et les minorités persécutées… »
«Des transferts ultérieurs et des conditions de détention catastrophiques nous amènent à croire que le bien-être et la vie des responsables bahá’ís sont menacés et que leur emprisonnement arbitraire les met clairement et actuellement en danger, ce qui exige une réaction urgente »1, expliquent la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la Iranian League for Human Rights (LDDHI) et le Defenders of Human Rights Center (DHRC) – Centre des défenseurs des droits de l’homme.

Ce 18 février, dans un nouveau communiqué de presse rédigé par la FIDH, le prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, rappelait à la communauté internationale qu’« aucun des prisonniers n’avait reçu la garantie d’un procès équitable et que la poursuite de leur détention arbitraire est un sujet de graves préoccupations.

« Une fois de plus, je demande leur libération immédiate et la fin de tous les harcèlements à l’encontre de la communauté bahá’íe », a déclaré Mme Ebadi, qui est également un membre principal de l’équipe d’avocats qui défend les sept bahá’ís.

Minority Rights Group International (MRGI) a également publié un rapport expliquant que « l’ampleur de la répression à l’encontre des minorités en Iran est un facteur central, mais sous-estimé, de la nouvelle lutte pour la démocratie » et que la « persécution de n’importe quelle minorité iranienne est plus prononcée dans le cas des bahá’ís. »

Le rapport note également que « les membres de la direction informelle de la communauté bahá’íe iranienne détenus depuis 2008 ont été condamnés en 2010 à 10 ans d’emprisonnement, accusés de conspirer contre la République islamique et leurs avocats … ont été également l’objet d’intimidations, d’emprisonnement et d’attaques ».

Le 23 février, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a exprimé sa profonde préoccupation en ce qui concerne « la persécution de citoyens iraniens aux mains de leur gouvernement … Les dirigeants iraniens continuent à persécuter les minorités ethniques et religieuses.

« Nous sommes inquiétés par des rapports précisant que la plupart des dizaines de prisonniers exécutés en 2011 appartiennent à des minorités ethniques. Dans le même temps, les bahá’ís et d’autres minorités religieuses continuent à subir des arrestations arbitraires et des poursuites, de graves condamnations et des conditions d’emprisonnement présentant des risques. Nous appelons l’Iran à libérer tous les prisonniers politiques et les minorités persécutées… Le monde continuera à veiller et tiendra pour responsables les auteurs de ces actions. »2

La condamnation et les sentences infligées aux sept bahá’ís ont également été mentionnées dans le Rapport mondial 2011, publié en janvier par la section américaine de Human Rights Watch (Observatoire des droits de l’homme). « Le gouvernement [iranien] les accuse d’espionnage sans fournir la moindre preuve et rejette la demande de leurs avocats d’un procès rapide et juste », précise-t-il.

Vœux à l’occasion du nouvel an persan

Amnesty International USA a proposé à ses membres d’adresser, à l’occasion du prochain nouvel an persan, des cartes de vœux aux sept responsables bahá’ís emprisonnés.

La campagne fait la remarque que Nowruz, qui signifie « nouveau jour », est une fête persane célébrant le premier jour du printemps et l’arrivée de la nouvelle année.

« À l’occasion de ce Nowruz, nous souhaitons nous souvenir de plusieurs prisonniers de conscience courageux en Iran et leur envoyer des vœux de Nowruz », explique l’organisation.

Se référant aux sept responsables bahá’ís, Amnesty International écrit : « Bien qu’ils n’aient rien fait d’autre que de pratiquer pacifiquement leur religion, ils sont sous le coup d’accusations graves mais sans fondements tels que « espionnage pour le compte d’Israël », « insultes au caractère sacré de la religion » et « propagande contre le système ».

L’association suggère également d’envoyer des cartes à sept autres prisonniers de conscience iraniens représentant des scènes « en harmonie avec l’esprit de la fête et un message d’espoir et de renouveau ».

« Le soutien d’Amnesty International USA est très apprécié », a affirmé Bani Dugal, la représentante principale de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies.

« La vigilance suscitée par Amnesty et d’autres groupes, ainsi que les préoccupations exprimées par des gouvernements et des organisations internationales, restent la source principale de protection et de réconfort pour ces prisonniers innocents et tous ceux qui sont privés de leurs droits en Iran. »

Dossier spécial – « Le procès des sept responsables bahá’ís »

Le Baha’i World News Service a publié un dossier spécial qui comprend des articles et des informations générales concernant les sept dirigeants bahá’ís iraniens – leur vie, leur emprisonnement, le procès et leur condamnation, ainsi que les allégations portées contre eux. Il présente également d’autres sources d’information au sujet de la persécution de la communauté bahá’íe iranienne.

Ce dossier spécial peut être consulté sur http://news.bahai.org/human-rights/iran/yaran-special-report/

Pour des informations en français, vous pouvez consulter le site officiel des bahá’ís de France sur : dossier Iran

La page International Reactiondu site Baha’i World News service est régulièrement mise à jour avec des réactions de gouvernements, d’organisations non gouvernementales et de personnalités. La page Media Reports présente un résumé des articles de presse à travers le monde.


  1. pour lire la déclaration en anglais sur le site de la FIDH, cliquez ici  

  2. Pour lire la déclaration en anglais de Mme Clinton, cliquez ici

Partager cet article :