Un nouveau vent souffle sur le monde bahá’í

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Des délégués attendent pour partager des informations à propos de leurs activités de base sur les différents continents.
Des délégués attendent pour partager des informations à propos de leurs activités de base sur les différents continents.
Haïfa, Israël, publié le 10 août 2008 – La systématisation de l’offre de formation offerte par la Communauté internationale bahá’íe engendre de bons résultats, selon les délégués de la 10ème Convention internationale qui s’est déroulée du 26 avril au 2 mai 2008 dernier à Haïfa en Israël.

Les délégués originaires de 153 pays ont décrit la manière dont ce processus de mise en place d’activités, initiées par des individus eux-mêmes et focalisées sur la formation, l’apprentissage et le service à destination des adultes, enfants et jeunes, est en train de générer une nouvelle dynamique dans les communautés bahá’íes du monde entier, tout en trouvant également un écho favorable dans l’ensemble de la société.

Dans la salle où se déroulait la Convention, mais aussi dans les couloirs, de nombreux délégués discutaient de la manière dont l’accent mis sur le service à l’humanité à travers les quatre activités de base : classes d’enfants, réunions de prières, cercles d’étude et programmes pour les jeunes de 12 à 14 ans porte ses fruits dans tous les pays.

Les délégués ont entendu un rapport expliquant qu'en Inde des milliers de personnes avaient achevé le premier cycle de cours dans le cursus de consolidation de la communauté.
Les délégués ont entendu un rapport expliquant qu’en Inde des milliers de personnes avaient achevé le premier cycle de cours dans le cursus de consolidation de la communauté.
En Inde, par exemple, plus de 80 000 personnes ont fini un cercle d’étude basé sur le matériel de l’Institut Ruhi de Colombie et quelques 6 000 personnes ont progressé jusqu’au 7ème livre de la série.

Voir note pour Institut Ruhi en bas de page

« De ce fait, a expliqué Nazneen Rowhani, une déléguée d’Inde, beaucoup de personnes se sont intéressées à la foi bahá’íe et des milliers d’entre elles se sont déclarées bahá’íes depuis mai 2007. »

« Ensuite, le défi de l’Inde a été de trouver la manière de mobiliser un grand pourcentage de ces nouveaux croyants afin qu’ils se mettent eux-mêmes au service de l’humanité », a encore ajouté Madame Rowhani.

En Colombie, dans un endroit appelé Norte del Cauca, le nombre de personnes impliquées dans les activités de base
1 a augmenté considérablement depuis 2005 quand a débuté une campagne d’information dans le but d’encourager les gens à participer.

Des centaines de jeunes adolescents ont rejoint le programme de développement pour les 12-14 ans et environ un millier de personnes ont participé à des réunions de prières. Il y a environ une centaine de classes d’enfants. « Du fait de l’accroissement de toutes ces activités, a témoigné Carmen Caldas Hernandez, le nombre de bahá’ís a doublé ».

Un délégué du Bénin a partagé des expériences de son pays, puis notant que les Africains aimaient chanter à leurs réunions, il a entraîné les participants de la Convention à chanter avec lui une chanson bahá’íe facile à retenir !
Un délégué du Bénin a partagé des expériences de son pays, puis notant que les Africains aimaient chanter à leurs réunions, il a entraîné les participants de la Convention à chanter avec lui une chanson bahá’íe facile à retenir !
Au Kenya, depuis janvier 2005, le nombre de personnes qui ont fini le livret Ruhi 7 dans un endroit nommé Tiriki West a augmenté brusquement et le nombre de participants aux classes d’enfants est de plus d’un millier.

Au Brésil, un effort pour toucher les jeunes adolescents de la région de Porto Alegre a porté ses fruits avec actuellement des centaines de participants inscrits. Ces activités pour les jeunes de 12 à 14 ans n’enseignent pas la foi bahá’íe mais se concentrent plutôt sur l’alphabétisation et sur l’amélioration de compétences de réflexion, ainsi que sur le développement personnel de ses aptitudes ; le but est aussi d’encourager ces jeunes à faire de meilleurs choix moraux, tout cela dans l’objectif de les rendre plus autonomes.

« Ces cours pour les jeunes ont eu tellement de succès, a raconté Katherine Monajjem, une déléguée du Brésil, que certaines écoles publiques officielles locales les ont adoptées en tant que modèle. Une directrice d’établissement était tellement impressionnée que, bien qu’elle soit de confession baptiste, elle a demandé que son jeune garçon participe lui aussi au programme ».

Les délégués étaient venus de tous les continents, Asie, Europe, Afrique, Amériques et Australie ainsi que de nombreuses îles de l’Océanie.
Les délégués étaient venus de tous les continents, Asie, Europe, Afrique, Amériques et Australie ainsi que de nombreuses îles de l’Océanie.
De tels témoignages ont été répétés, souvent à une plus petite échelle, par des délégués de pays où les communautés bahá’íes ont également entamé de manière plus intensives une offre accrue d’activités .

« Ce que nous constatons est le fruit d’un processus d’enseignement mondial qui tente de dynamiser la communauté bahá’íe avec les compétences dont elle a besoin pour enrichir sa propre communauté, mais aussi pour faire connaître le message de Bahá’u’lláh à autrui », a rapporté Joan Lincoln, une conseillère du Centre international d’enseignement, situé au Centre mondial bahá’í à Haïfa. Elle est impliquée dans le suivi de bon nombre de ces efforts.

« Ce que les classes d’enfants bahá’íes ont à offrir est le développement du caractère, explique-t-elle encore. Ce que les programmes pour les 12-14 ans ont à offrir est une assistance aux jeunes gens, essayant de trouver leur place dans un monde très chaotique ».

La situation actuelle du monde dans sa globalité a été très présente dans l’esprit des quelques 1 000 délégués présents à cette Convention. En plus de la mise en place et du développement des activités proposées, les délégués ont discuté de sujets plus larges touchant à la détérioration des conditions sociales dans le monde, depuis le manque d’éducation morale jusqu’à l’impact du sida en Afrique.

La Convention internationale bahá’íe a lieu tous les cinq ans afin d’élire la Maison universelle de justice, mais aussi pour donner aux délégués l’opportunité de consulter les uns avec les autres.
La Convention internationale bahá’íe a lieu tous les cinq ans afin d’élire la Maison universelle de justice, mais aussi pour donner aux délégués l’opportunité de consulter les uns avec les autres.
En particulier, beaucoup de délégués ont répondu ardemment à une lettre de la Maison universelle de justice, le conseil d’administration international de la foi bahá’íe, qui parlait du nouveau dynamisme dans les communautés bahá’íes du monde entier et révélait que son impact sur la société ne se ferait sentir que lorsque les bahá’ís vivront selon des principes de haute moralité et deviendront des « champions de la cause de la justice ».

« Vos pensées et vos actions doivent être si dépourvues de toute trace de préjugés, raciaux, religieux, économiques, nationaux, tribaux, de classe ou de culture, que même l’étranger verra en vous des amis aimants ».

Le message poursuit : « Votre niveau d’excellence doit être si élevé et votre vie si pure et chaste que l’influence morale que vous exercez pénètre la conscience de toute la population ».

Muin Afnan, un délégué des États-Unis, a fait observer comme tous les autres participants que l’essentiel des écrits de la foi bahá’íe souligne l’importance du service à l’humanité en général : « Quand nous regardons la vie de ‘Abdu’l-Bahá, nous voyons que le mot « service » signifie « servir les pauvres et les personnes de toutes conditions sociales ». Les activités de base nous amènent vraiment à nous concentrer sur le service à l’humanité ».

Gregory Dahl, un délégué de Bulgarie, a expliqué que le nouvel accent mis sur quelques activités de base, complété par un processus d’apprentissage et de réflexion, est en effet destiné à améliorer les capacités de la communauté bahá’íe pour un tel service et de conclure : « L’orientation entière de la foi bahá’íe est le service à l’humanité et nous pouvons le faire de meilleure manière si nous le faisons méthodiquement ».


  1. Pour en savoir plus sur les cercles d’étude et les matériels de l’Institut Ruhi utilisé partout dans le monde, dont en France, cliquer ici  

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