Commémoration du huitième anniversaire de l’emprisonnement des sept responsables bahá’ís iraniens et nomination d’un nouvel envoyé spécial de l’Union européenne

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Bruxelles, publié le 13 mai 2016 – Il y a huit ans, sept responsables bahá’ís iraniens ont été condamnés à la prison sur de fausses accusations totalement inventées et ont été emprisonnés uniquement en raison de leurs croyances. Compte tenu de la violation flagrante de leurs droits, les droits de l’ensemble de la communauté bahá’íe en Iran, ainsi que ceux de nombreux autres groupes religieux et confessionnels dans le monde, la Communauté internationale bahá’íe salue chaleureusement la nomination de M. Ján Figel en tant que premier envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l’Union européenne.

L’emprisonnement des sept responsables bahá’ís viole non seulement le droit international mais aussi le propre droit de l’Iran. Avant leur procès en juin 2010, ils ont été accusés sans procédure légale, privés d’un accès approprié à un avocat, et il leur a été refusé la possibilité de demander une libération sous caution à laquelle ils avaient droit en vertu de la législation nationale. Leur procès a été marqué par de nouvelles violations, y compris un manque de preuves, des expressions flagrantes de préjugés par le tribunal, et le huis clos.

Selon les termes d’un nouveau code pénal national, adopté en 2013, les sept responsables ont passé plus que suffisamment de temps en prison pour bénéficier de la libération conditionnelle à laquelle ils ont droit depuis plusieurs mois et qui est régulièrement accordée à d’autres prisonniers. Étant donné que leur mise en liberté en vertu du droit iranien devrait être immédiate, le huitième anniversaire de leur emprisonnement cette semaine est marqué par une campagne mondiale, intitulée Assez ! Relâchez les sept bahá’ís. La commémoration du septième anniversaire de leur emprisonnement avait vu cinq membres du Parlement européen demander leur libération dans des déclarations vidéo de courte durée.

Cette semaine, la Communauté internationale bahá’íe a écrit une lettre à M. Figel pour le féliciter de sa nouvelle nomination et pour l’informer que, de son point de vue, l’obligation de respecter la liberté de religion ou de conviction repose non seulement sur les chefs d’États, mais aussi sur les chefs religieux qui portent la responsabilité particulière d’encourager les communautés à cultiver les qualités morales telles que le pardon et la compréhension.

La foi bahá’íe est la plus importante minorité religieuse non-musulmane en Iran. Les bahá’ís sont régulièrement arrêtés, agressés, exclus de l’emploi dans un grand nombre de professions, y compris tous les emplois du secteur public, et ils se voient refuser l’accès à l’enseignement universitaire, tout cela uniquement en raison de leurs croyances religieuses. L’Union européenne dans une déclaration du 14 mars 2016, adressée à la 31e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, a exprimé « sa profonde préoccupation concernant la situation des minorités religieuses en Iran, en particulier la discrimination systématique continue des personnes membres de la communauté bahá’íe ».

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