Des Européens expriment leur inquiétude au sujet de l’oppression économique des bahá’ís iraniens

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BRUXELLES, publié le 17 novembre 2015 – D’éminents Européens, dont des membres du Parlement, demandent à l’Iran de mettre fin à sa répression économique envers les bahá’ís.

Dennis de Jong, membre du parlement européen, co-président de l’Intergroupe du parlement européen sur la Liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse (Photo par le parlement européen)
Dennis de Jong, membre du parlement européen, co-président de l’Intergroupe du parlement européen sur la Liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse (Photo par le parlement européen)

Le témoignage de l’Intergroupe du parlement européen sur la liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse, exhortant les « autorités iraniennes à mettre fin à l’oppression économique continue et systématique des membres de la foi bahá’íe en Iran », faisait partie des plus importants témoignages qui ont été exprimés.

« Les bahá’ís sont privés de l’accès à l’enseignement supérieur, sont bannis de toutes formes d’emploi dans le secteur public et ne peuvent avoir de permis de travail pour un large éventail d’entreprises », a déclaré Dennis de Jong, co-président de l’Intergroupe.

« Ces politiques reflètent un acharnement évident du gouvernement dans le but d’étrangler la vie économique de la communauté bahá’íe, et elles sont inacceptables en vertu à la fois du droit international et de la décence humaine universelle », a continué M. de Jong.

Klaus Buchner, membre du parlement européen (Photo : Parlement européen)
Klaus Buchner, membre du parlement européen (Photo : Parlement européen)

Klaus Buchner, le député européen, membre de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Iran, figurait parmi d’autres Européens éminents qui ont exprimé leur préoccupation au sujet de la répression économique des bahá’ís par l’Iran.

« Ils sont privés de l’accès à l’éducation et à certaines professions et maintenant leurs entreprises privées sont même en train d’être fermées », a déclaré le député Buchner, qui a été cité dans une nouvelle vidéo sur le sujet, sortie cette semaine.

Dans d’autres pays, un certain nombre de parlementaires se sont également exprimés.

En Allemagne, Omid Nouripour, membre du Parlement, a déclaré que l’exclusion des bahá’ís par l’Iran de « tous les domaines de la vie de la société » prive « des milliers de ses propres citoyens de leurs droits fondamentaux d’une manière discriminatoire ».

« Quiconque parle de rétablir le commerce, mais empêche des dizaines de milliers de personnes de bénéficier de la possibilité de la libre entreprise, se discrédite », a précisé M. Nouripour.

Au Royaume-Uni, la baronne Berridge, députée et co-présidente du All Party Parliamentary Group on International Freedom of Religion or Belief (Groupe parlementaire multipartite sur la liberté internationale de religion ou de croyance), a déclaré que les mesures prises par l’Iran de fermer des magasins appartenant à des bahá’ís « sont un autre élément des multiples facettes des efforts des autorités iraniennes pour éliminer une communauté bahá’íe viable ».

Le député Alistair Carmichael, membre du bureau du Party Parliamentary Group on the Baha’i Faith (Groupe parlementaire multipartite sur la foi bahá’íe) a indiqué : « Alors que l’Iran s’ouvre au commerce et aux échanges croissants avec la communauté internationale, les bahá’ís iraniens devraient être en mesure de contribuer à la prospérité de leur nation et de gagner leur vie pour leurs familles, comme n’importe quel autre citoyen. »

Aux Pays-Bas, le député Harry Van Bommel a qualifié l’oppression économique des bahá’ís de « très inquiétante », ajoutant : « La fermeture de magasins ou le refus de renouvellement d’un permis de travail sont non seulement des violations des droits économiques, mais semblent être un effort des autorités iraniennes pour appauvrir et éliminer la communauté bahá’íe en tant qu’entité viable en Iran. »

En Espagne, un expert gouvernemental des affaires religieuses a exprimé son inquiétude.

« L’Iran rate une occasion de profiter de l’énergie, de la force constructive et de la potentialité de la minorité bahá’íe en leur refusant de travailler, que ce soit dans le secteur public ou privé », a déclaré Ricardo Garcia, ex-directeur général adjoint pour les Affaires religieuses du ministère de la Justice, qui est maintenant membre de la Commission nationale consultative du ministère des Affaires religieuses.

La nouvelle vidéo diffusée par la Communauté internationale bahá’íe présente également les commentaires d’une série de dirigeants de la société civile, notamment Bernadette Ségol, secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats.

« Le mouvement syndical veut que les normes fondamentales du travail de l’OIT soient appliquées partout dans le monde et que les droits de l’homme soient inclus dans toutes les transactions ou tous les accords commerciaux», a précisé Mme Ségol.

Ioana David, présidente de la Confédération européenne des Junior-Entreprises pour l’année académique 2014-2015, a déclaré : « En tant qu’étudiants, nous nous sentons déshonorés par le fait que les étudiants bahá’ís se voient refuser le droit d’étudier à l’université. »

« Il est difficile pour nous de comprendre comment on peut délibérément refuser les droits de penser et de travailler à son propre pays », a expliqué Mme David.

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