La musique au service de la paix

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Strasbourg, publié le 13 janvier 2018 – Le rendez-vous devient incontournable. Le calendrier des religions 2018 édité par la ville de Strasbourg, a été présenté le vendredi 13 janvier aux officiels et à la presse lors des vœux aux cultes de l’agglomération strasbourgeoise en présence de leurs représentants. Le thème retenu pour cette 6e édition est la musique, un langage universel qui parle à toutes les âmes.

La couverture de la 6e édition du calendrier interreligieux de Strasbourg reprend la rosace formée par les symboles des 8 religions du calendrier.
La couverture de la 6e édition du calendrier interreligieux de Strasbourg reprend la rosace formée par les symboles des 8 religions du calendrier.

Le calendrier interreligieux de Strasbourg met en lumière la diversité des calendriers dans les différents cultes. Préfacé par Roland Ries, le maire de Strasbourg, huit confessions, mains dans la main de janvier à décembre, y sont déclinées et leurs jours saints et sacrés y sont mentionnés. Ce calendrier, richement illustré par Christian Creutz, est un outil formidable pour créer un accord mélodieux de fraternité entre les diversités de croyances.

Langue universelle entre les peuples et les religions, la musique illustre tout particulièrement le dialogue interreligieux... écrit Vincent Dubois, l’organiste de ND de Paris et directeur du conservatoire de Strasbourg.
Langue universelle entre les peuples et les religions, la musique illustre tout particulièrement le dialogue interreligieux… écrit Vincent Dubois, l’organiste de ND de Paris et directeur du conservatoire de Strasbourg. (Crédit photo Christian Creutz)

Cette année, le site internet du calendrier interreligieux de la ville de Strasbourg s’orne d’une nouveauté, à savoir une composition musicale. Intitulée Dans les yeux des autres, elle est l’œuvre de Philippe Geiss et elle est nuancée des couleurs de sonorités vocales et instrumentales originaires du monde entier. « Réunir au sein d’une même musique les sensibilités et croyances des uns et des autres était un véritable défi », a expliqué le musicien compositeur lors de la cérémonie à l’hôtel de ville de Strasbourg.

Le calendrier interreligieux de Strasbourg est disponible en version papier, distribué gratuitement à Strasbourg. Il est édité à 15 000 exemplaires et il connait un véritable succès. Il est disponible en visionnage ou téléchargement sur le site dédié : http://www.calendrierdesreligions.eu/.

Pour visionner le reportage de France 3 Alsace, veuillez cliquer sur ce lien : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/emissions/jt-1920-alsace. Le reportage débute à 10min 19s.

 

Découvrir quelques notes des 12 sonorités musicales spirituelles  de ce calendrier 2018 :

L’illustration de janvier, la liturgie orthodoxe. Crédit photo Christian Creutz
L’illustration de janvier, la liturgie orthodoxe. Crédit photo Christian Creutz

La musique du mois de janvier est celle de la liturgie orthodoxe. On y apprend que la musique vocale est omniprésente dans le culte orthodoxe, « Il est conseillé, dans la mesure du possible, que toute la communauté participe au chant, car « celui qui chante prie deux fois ».

Février est consacré aux Sacrées journées.

Mars a été composé par les protestants et leur message rappelle que la musique est la servante de la liturgie, chorals luthériens, psaumes huguenots, hymnes, cantiques, gospels… représentent l’identité spirituelle et hymnologique des fidèles depuis la Réforme.

Avril est la sonorité des catholiques qui affirment que l’on ne pourrait pas imaginer de messe catholique sans musique, « la Bible nous dit que les anges chantent devant la face de Dieu ».

En mai, nous sommes en harmonie avec la cloche bouddhiste et nous apprenons que tous les pratiquants de cette foi utilisent le son de la cloche ou bonshô, elle apaise et purifie naturellement l’esprit.

La musique de juin est celle de l’islam et elle nous apprend qu’il y a trois grandes cultures musicales : arabe, turque et iranienne.

Juillet, qui est le mois de la fête nationale est le mois de La musique, vecteur de communication universelle avec un bel article, reliant la musique profane et sacrée, de Vincent Dubois, l’organiste de Notre-Dame de Paris et directeur du conservatoire de Strasbourg.

Août est le mois où Philippe Geiss explicite sa création artistique pour le calendrier : « La musique est un langage universel qui s’adresse à l’âme, elle accompagne et rythme nos vies, quelles que soient nos origines, quelles que soient nos croyances […] J’ai construit cette musique comme une histoire. Le long du chemin, les différentes religions se découvrent à l’auditeur pour ensuite se côtoyer, se rassembler, puis s’harmoniser dans un seul accord, celui de la paix ».

Septembre égrène musique et spiritualité, où Mathieu Schneider de l’université de Strasbourg compare l’art musical à la tour de Babel, car il se comprend dans toutes les langues et n’en parle aucune si ce n’est la sienne.

En octobre, les hindous nous apprennent que selon la mythologie hindoue, la musique a une origine divine, c’est par le son que le Dieu Brahmâ a créé l’univers.

Le choix d’un rossignol pour illustrer le mois de novembre est symbolique. Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe, est souvent symbolisé par un rossignol dans les écrits saints bahá’ís.
Le choix d’un rossignol pour illustrer le mois de novembre est symbolique. Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe, est souvent symbolisé par un rossignol dans les écrits saints bahá’ís.

Le mois dédié à la religion bahá’íe est le mois de novembre, où seront célébrés cette année, les anniversaires de la naissance du Báb et de Bahá’u’lláh,respectivement le précurseur et le fondateur de la foi bahá’íe. « Grâce à la puissance et au charme de la musique, l’esprit de l’homme est élevé. » Les écrits bahá’ís utilisent fréquemment des termes musicaux pour évoquer l’amour et la paix… La musique se présente ainsi à l’humanité comme une image allégorique de la paix parce qu’elle a le pouvoir mystérieux d’associer entre eux des hommes qui, souvent, ne parlent pas la même langue.

Décembre est le mois de Halleluyah avec le psaume 150 choisi par la communauté juive de l’agglomération de Strasbourg : Halleluyah, Louez Dieu en son sanctuaire… Louez-le avec le luth et la harpe, Louez-le avec le tambourin et les instruments de danse.

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