La religion dans la vie publique, sujet d’une discussion avec une dirigeante d’Écosse

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ÉDIMBOURG, Écosse, publié le 18 septembre 2015

La Première ministre d’Écosse récemment élue a rencontré des représentants des communautés religieuses pour discuter du rôle de la croyance dans la vie publique, de l’importance du dialogue interreligieux et du soutien offert par les communautés religieuses à la crise humanitaire en Europe méridionale.

Nicola Sturgeon, la Première ministre d’Écosse, préside la table autour de laquelle étaient réunis les représentants de groupes religieux du pays, le 8 septembre 2015 à Édimbourg. Le représentant bahá’í, Jeremy Fox, est assis devant à gauche.
Nicola Sturgeon, la Première ministre d’Écosse, préside la table autour de laquelle étaient réunis les représentants de groupes religieux du pays, le 8 septembre 2015 à Édimbourg. Le représentant bahá’í, Jeremy Fox, est assis devant à gauche.

« Le travail interreligieux et la contribution des groupes religieux sont essentiels dans la transformation des vies et la construction d’une Écosse plus forte, plus juste et plus égalitaire », a déclaré la Première ministre Nicola Sturgeon lors d’un sommet interreligieux qui s’est tenu le mercredi 8 septembre.

Dans ses remarques, la directrice de Interfaith Scotland, Maureen Sier, qui est de confession bahá’íe, a observé qu’« il y a un accroissement des possibilités de dialogue et d’engagement interreligieux parce qu’il y en a un besoin crucial et grandissant ce qui est visible à la fois dans le discours public et privé ».

Mme Sier, qui a travaillé avec l’Equality Unit du gouvernement écossais afin d’organiser le sommet, a demandé davantage d’investissement dans l’éducation interreligieuse pour les jeunes gens.

« Les jeunes ont besoin de saisir la vision, d’être inspirés par les potentialités et de voir l’espoir dans les relations et les amitiés », a expliqué Mme Sier.

« Les gens sont avides d’une version différente de la religion et l’histoire de l’engagement interreligieux est un récit puissant et plein d’espoir, a ajouté Mme Sier. Il est un contre-récit de deux fanatismes, le sectarisme et l’extrémisme ; le défi pour les organisations interconfessionnelles est de raconter l’histoire de façon de plus en plus marquante et, d’une manière ou d’une autre, d’amener les médias à l’écouter. »

L’Écosse est tenue en haute estime en Europe pour son initiative en faveur de la promotion de la compréhension mutuelle des enseignements, des traditions et des pratiques des différentes communautés religieuses.

Jeremy Fox, le représentant bahá’í, a déclaré dans ses remarques : « Je voudrais indiquer que l’Écosse est, à bien des égards, un chef de file dans ce domaine et qu’elle ne devrait pas hésiter à faire connaître cette pratique dans les autres pays. »

M. Fox a exprimé l’appréciation de la communauté bahá’íe écossaise pour la reconnaissance que Mme Sturgeon et son gouvernement accordent à la contribution positive que les communautés religieuses peuvent faire à la société.

Il a fait part à l’audience d’une déclaration de Bahá’u’lláh qui, a-t-il expliqué à la Première ministre, « est en relation avec ce que nous croyons et avec ce que vous et votre gouvernement essayez de faire, mais qui se rapporte également à nous tous réunis autour de cette table ».

La déclaration de Bahá’u’lláh indique : « Notre espoir est que les chefs religieux du monde et ses dirigeants se lèvent conjointement pour réformer cette époque et corriger son destin. Qu’ils méditent d’abord sur les besoins du moment, qu’ils tiennent conseil et, après avoir consciencieusement et longuement délibéré, qu’ils administrent à un monde malade et cruellement atteint le remède qu’il requiert. »

Le sommet a eu lieu dans le Cabinet Office of Bute House, la résidence de la Première ministre à Édimbourg. Le bâtiment est composé de deux maisons situées juste à côté du 7 Charlotte Square, où ʻAbdu’l-Bahá a résidé pendant son séjour dans la ville en janvier 1913.

Les participants représentaient un large éventail de communautés religieuses, dont les communautés bahá’íe, bouddhiste, chrétienne, juive, hindoue, musulmane et sikhe, ainsi que d’organisations nationales et locales interreligieuses.

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