L’Assemblée générale des Nations unies blâme l’Iran pour son dossier sur les droits de l’homme

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NEW YORK, publié le 19 décembre 2016 – Le 19 décembre, la communauté internationale a dénoncé fermement un large éventail de violations des droits de l’homme en Iran.

Vue intérieure de la salle de l’Assemblée générale des Nations unies, New York. Crédit photo: UN/Sophia Paris
Vue intérieure de la salle de l’Assemblée générale des Nations unies, New York. Crédit photo: UN/Sophia Paris

L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé, par 85 voix contre 35 et 63 abstentions, une résolution exprimant « une vive inquiétude » au sujet du taux élevé d’exécutions sans garanties juridiques en Iran, du recours constant à la torture, des détentions arbitraires généralisées, des limitations sévères à la liberté de réunion, d’expression et de croyances religieuses, et de la discrimination continue contre les femmes et les minorités ethniques et religieuses, y compris les bahá’ís.

« Ce vote montre clairement que le monde reste profondément préoccupé par la manière dont l’Iran traite ses propres citoyens, tout en soulevant des questions sur la volonté réelle de l’Iran de respecter ses obligations en tant que membre de la communauté internationale », a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies.

« Malheureusement, la liste des violations des droits de l’homme en Iran est longue, a poursuivi Mme Dugal. Malgré les dénégations des officiels iraniens, les signes de progrès sont difficiles à percevoir. Cela est particulièrement vrai concernant les bahá’ís iraniens qui sont confrontés, entre autres formes d’oppression, à une politique d’apartheid économique de la part de leur gouvernement qui, à la moindre occasion, cherche à les priver d’emplois, d’éducation et de la liberté de pratiquer leur religion selon leur conscience.

« Au début de novembre, par exemple, 124 magasins et commerces appartenant à des bahá’ís ont été mis sous scellés par le gouvernement après que leurs propriétaires les avaient fermés pendant deux jours pour observer un important jour saint bahá’í.

« De plus, les bahá’ís continuent d’être empêchés de fréquenter librement l’université et sont soumis à toutes sortes d’autres restrictions. Ils font également l’objet d’arrestations arbitraires, de détentions et d’emprisonnements pour des activités religieuses légitimes », a précisé Mme Dugal.

Elle a aussi mentionné qu’environ 86 bahá’ís sont actuellement en prison et que, depuis 2005, plus de 900 bahá’ís ont été arrêtés et qu’au moins 1 100 incidents d’exclusion économique ont été prouvés.

« La situation ne s’est pas améliorée sous l’administration du président Hassan Rohani », a-t-elle ajouté. Depuis son entrée en fonction en août 2013, au moins 185 bahá’ís ont été arrêtés et il y a eu au moins 540 cas d’exclusion économique.

Entre autres choses, la résolution d’aujourd’hui a appelé l’Iran à éliminer « toutes les formes de discrimination, y compris les restrictions économiques » contre les minorités religieuses en Iran. Elle a également appelé à la libération de « tous les pratiquants religieux emprisonnés pour leur appartenance ou leurs activités au nom d’un groupe religieux minoritaire reconnu ou non reconnu, y compris les sept responsables bahá’ís ».

La résolution a été déposée par le Canada et soutenue par 41 autres pays. C’est la 29e résolution à ce sujet depuis 1985 qui exprime les inquiétudes de l’Assemblée générale face aux violations des droits de l’homme en Iran.

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