Le président iranien Rohani lance un appel pour la fin du sectarisme religieux alors que son gouvernement continue de persécuter les bahá’ís

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Nations unies, publié le 22 septembre 2016 – L’appel lancé le 22 septembre par le président iranien Hassan Rohani pour la fin du sectarisme religieux a occulté la propre persécution intense par l’Iran de sa plus grande minorité religieuse, sapant ainsi le point précis qu’il essayait de mettre en évidence, a déclaré la Communauté internationale bahá’íe.

« Dans son discours à l’ONU, le président Rohani a déclaré que l’Iran « s’oppose à tout sectarisme et à toute tentative de promouvoir les différences religieuses », a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe (CIB). « Pourtant, la persécution de la communauté bahá’íe d’Iran par son gouvernement continue d’empirer. »

« La situation des bahá’ís iraniens, qui ont été la cible de discrimination et de persécution systématiques par leur gouvernement, fournit un test décisif du véritable engagement de l’Iran dans le domaine des droits de l’homme pour tous ses citoyens», a continué Mme Dugal.

« Au lieu du silence sur la fin de la persécution injuste et injustifiée par le gouvernement des bahá’ís – qui souhaitent seulement contribuer à l’amélioration de leur société comme tous autres citoyens iraniens – la communauté internationale a besoin d’entendre des engagements spécifiques, suivis par des actions concrètes », a-t-elle encore ajouté.

Faisant écho à ses commentaires d’une récente lettre au président Rohani, Mme Dugal a attiré l’attention sur la « contradiction flagrante » entre le désir déclaré du gouvernement de créer « la justice pour tous les Iraniens » et « la promotion de la création d’emplois et la réduction du chômage » d’une part, et « l’oppression économique implacable imposée à la communauté bahá’íe en Iran » de l’autre.

Mme Dugal a fait remarquer :

Les bahá’ís font face chaque jour à des incidents de discrimination économique. Ils sont exclus de tous les emplois publics, de la plupart des professions, et de nombreuses activités, sous le prétexte choquant qu’ils sont religieusement « impurs ». À cela vient s’ajouter le fait que la CIB a reçu des rapports de près de 400 incidents spécifiques de répression économique parrainée par l’État depuis que le président Rohani est arrivé au pouvoir en 2013, y compris des fermetures de magasins, des licenciements et des menaces envers les propriétaires d’entreprises bahá’íes.

Le programme du gouvernement pour diffamer et calomnier les bahá’ís s’est intensifié. Depuis 2013, la CIB a documenté plus de 20 000 articles différents de propagande anti-bahá’íe, qui ne sont qu’une fraction du total.

Il y a 81 bahá’ís en prison, y compris les sept responsables au niveau national, et des milliers de jeunes bahá’ís ont été empêchés de s’inscrire à l’université.

 

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