Pas une année de plus ! Libérez les sept bahá’ís maintenant !

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Communauté internationale bahá’íe, publié le 12 mai 2017 – Il y a neuf ans, sept hommes et femmes innocents ont été arrêtés par les autorités iraniennes et jetés dans la tristement célèbre prison d’Evin, uniquement à cause de leurs croyances religieuses.

Ces sept personnes étaient les responsables spécifiquement désignés de la communauté bahá’íe iranienne, qui a subi de violentes persécutions depuis la Révolution iranienne de 1979. Au cours des 38 dernières années, plus de 200 bahá’ís iraniens ont été tués ou exécutés, des centaines ont été emprisonnés et des dizaines de milliers ont perdu leurs emplois ou leurs entreprises ou encore ont été privés de l’accès aux études supérieures.

À l’heure actuelle, il y a environ 90 bahá’ís dans les prisons iraniennes – tous détenus en raison de leurs croyances et de leurs activités religieuses.

Parmi ces prisonniers se trouvent Fariba Kamalabadi, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mahvash Sabet, Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm, qui étaient tous les membres du groupe désormais dissous et connu sous le nom de Yaran (qui signifie Amis en persan). Avec la pleine connaissance et l’autorisation du gouvernement, ils veillaient aux besoins spirituels et sociaux de la communauté bahá’íe iranienne. Leur arrestation en 2008 a suscité un tollé international en raison de leur importance dans la communauté bahá’íe et dans la société iranienne.

Ces sept personnes ont passé leur première année en détention illégale et, en 2010, elles ont été jugées sur de fausses accusations d’espionnage, « propagande contre le régime » et d’autres crimes présumés qui, en fait, étaient liés uniquement à leur croyance et à leur pratique de la foi bahá’íe.

Ils ont finalement été reconnus coupables de ces accusations et ont été condamnés à dix ans de prison. Cette année marque la neuvième année de leur emprisonnement injustifié.

Au cours de ces neuf années, ces sept personnes ont subi les conditions horribles qui sont courantes dans les prisons iraniennes. En termes humains, ils ont également manqué les nombreuses joies quotidiennes – et les chagrins – qui rendent la vie douce et précieuse.

Dans le cadre d’un effort visant à attirer l’attention sur la nécessité de leur libération immédiate, une campagne internationale est lancée pour attirer l’attention sur ces années manquantes. L’idée est de nous rappeler combien l’incarcération injustifiée affecte, partout dans le monde, la vie de prisonniers innocents.

Ces sept personnes étaient toutes mariées, elles avaient des enfants et, avant leur arrestation, elles avaient une vie familiale riche. Toutes ont également contribué de façon extrêmement active à l’amélioration de leur communauté, sans parler de la société iranienne dans son ensemble.

De plus, leur emprisonnement prolongé a signifié, entre autres choses, qu’elles ont manqué la naissance de nombreux petits-enfants, les mariages joyeux d’enfants et de proches parents, ainsi que les funérailles de membres de leur famille et d’amis chers. Elles ont été contraintes de célébrer leurs fêtes nationales et religieuses en prison, au lieu d’être en compagnie de ceux qui leur sont chers. Et, en prison, elles n’ont pas pu s’occuper de leurs fermes et de leurs entreprises qui se sont détériorées ou ont été détruites par le gouvernement, ce qui est avéré pour au moins un cas.

Beaucoup d’entre elles ont également fait face à de graves problèmes de santé en prison et leur incarcération et l’attitude cruelle des responsables iraniens les ont empêchées, dans de nombreux cas, d’obtenir un traitement approprié – un traitement qui aurait depuis longtemps guéri ou au moins considérablement soulagé leurs conditions si elles avaient été libérées.

Ces injustices sont aggravées par le fait que, en vertu de la loi iranienne, les sept prisonniers avaient droit à la libération conditionnelle il y a quatre ans – une liberté conditionnelle qui leur a été refusée sans explication.

Leur emprisonnement prolongé a également été marqué par une autre caractéristique difficile : ils ont trop souvent été rejoints en prison par d’autres membre de leurs familles, généralement plus jeunes, qui ont également été emportés par la vague de persécutions menée par l’Iran envers les baha’is. C’est un aspect bizarre de la persécution prolongée des bahá’ís par l’Iran qui, après presque quarante ans, est devenue une agression intergénérationnelle.

Vous trouverez plus d’informations en anglais sur cette campagne dans une section spéciale du site web de la Baha’i International Community (en anglais) et en français sur le site Facebook des bahá’ís de France.

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