Troisième jour : se tourner vers l’avenir

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SANTIAGO, Chili, publié le 17 octobre 2016 – Tandis que le soleil se levait derrière les Andes, plus de 250 personnes représentant diverses populations autochtones d’Amérique du Sud sont entrées dans le temple bahá’í continental nouvellement inauguré. Les mélodies de la chorale imprégnaient l’espace sacré, alors que les écrits bahá’ís récités en espagnol et en langue mapuche retentissaient dans l’auditorium du temple, touchant les cœurs de ceux qui étaient présents.

Cette scène émouvante marquait le début de la dernière journée des cérémonies spéciales d’inauguration débutées le jeudi 13 octobre.

Prenant la parole après la visite de l’aube, Paicavi Painemal Morales, un bahá’í autochtone de Temuko au Chili, a expliqué « Nous les mapuches prions en des endroits très variés – nous sommes très liés à la terre et à la nature. »
« Lorsque nous prions », poursuivit-il, « nous nous adressons directement à Dieu et c’est pour cette raison que le temple est très important pour nous ; c’est également pour cette raison que de nombreux Mapuche sont bahá’ís. »

Un des participants pendant le programme du matin au temple. Quelque 250 personnes, représentant différentes populations autochtones d’Amérique du Sud, ont commencé la dernière journée avec une visite spéciale au temple.
Un des participants pendant le programme du matin au temple.

Jesus Angel Gudiño fut parmi les premiers du peuple guarani d’Argentine à accepter les enseignements bahá’ís au début des années 1970. « Je suis très heureux d’être ici », a déclaré M. Gudiño, « parce que cet événement montre une unité d’ensemble – des cultures, des gens : tout est mis en pratique. »
« Il était impossible pour moi d’imaginer un si grand nombre de personnes », a-t-il ajouté, « Nous étions si peu nombreux quand je suis devenu un bahá’í ».

Carlos Javier Epiayu Herrera, un membre des Wayuu du nord de la Colombie, rentre chez lui déterminé à raconter à sa famille et à ses amis tout ce qu’il a vécu au cours de ces trois jours d’inauguration : « Toutes les connaissances que nous avons acquises ici sont applicables dans notre pays et nous allons les partager. »

Cette visite spéciale au temple, à l’aube de la dernière journée, reflète l’importance accordée à la contribution des peuples autochtones à l’avancement de la civilisation – un thème qui était présent tout au long de la conférence et sur lequel un accent particulier a été placé le troisième jour.

Une présentation par les bahá’ís de la région nord du Brésil a attiré l’attention sur l’amour exprimé dans les écrits bahá’ís pour les populations autochtones. Les écrits sacrés bahá’ís mettent notamment l’accent sur leur capacité à illuminer le monde.

« Leur éveil a été un moment décisif dans la vie de la foi et dans la vie de ces personnes », a déclaré la délégation brésilienne.

Comme la veille, des groupes allant jusqu’à 500 personnes, parmi les quelque cinq mille participants à la conférence, ont continué à se rendre à la maison d’adoration pour leur première visite.

Une réflexion sur le service

Inspirés par la vision du temple en tant qu’institution qui réunit l’adoration de Dieu et le service à l’humanité, des représentants des communautés bahá’íes nationales de tout le continent et au-delà ont continué à partager leurs expériences à propos de l’action sociale.

En particulier, un certain nombre de présentations ont été données sur les processus éducatifs de transformation initiés par des communautés bahá’íes ou des organisations d’inspiration bahá’íe. Les exemples présentés, provenant de pays comme le Brésil, le Suriname, le Panama et la Bolivie, allaient de petits projets de base à des projets plus amples d’institutions bien établies.

Une délégation du nord du Brésil a expliqué comment un programme pour les jeunes de 11 à 14 ans a été fourni à une école en réponse à l’absence de valeurs spirituelles dans le programme scolaire national. Une vidéo a montré la directrice de l’école exprimant sa gratitude pour ce programme, qui touche près de la moitié des élèves. « Nous construisons une nouvelle histoire ici », a-t-elle affirmé.

Gustavo Ortega de l’université Nur en Bolivie, qui travaille également à appliquer les principes bahá’ís à la fois à ses programmes et à ses structures administratives universitaires, a déclaré à l’audience : « Nous avons initié un processus qui a changé l’éducation dans notre pays. » L’université est reconnue pour son engagement en matière d’équité, d’égalité des sexes, et pour l’acquisition et l’application des connaissances.

Des participants ont également partagé l’intérêt de tirer profit de l’expérience d’autres communautés à travers le continent et de mettre en pratique ce qu’ils découvrent au cœur de leurs propres activités.

Préparer l’avenir

La dernière session de la conférence a élevé et dirigé la vision des participants vers les mois et les années à venir.

Dans son allocution, M. Farzam Arbab, un ancien membre de la Maison universelle de justice, a souligné le grand rôle que jouent les populations autochtones dans le « processus de spiritualisation des peuples et des nations ».

Monsieur Arbab a demandé aux personnes présentes de se tourner vers l’avenir : « Quels seront les fruits que nos efforts produiront sous l’influence des forces spirituelles qui émanent maintenant de cette maison d’adoration ? »

Invitant les personnes présentes à rapporter avec eux, dans leur pays, l’esprit de la conférence, la représentante de la Maison universelle de justice, Antonella Demonte, a attiré l’attention des participants, au cours de la session de clôture, sur la puissance de l’unité et de l’amour qui aura imprégné le rassemblement de près de cinq mille personnes – ce qu’elle décrivit comme « un souffle spirituel collectif ».

« Combien plus puissante est l’action collective ! » a-t-elle proclamé.

  • Un des participants pendant le programme du matin au temple. Quelque 250 personnes, représentant différentes populations autochtones d’Amérique du Sud, ont commencé la dernière journée avec une visite spéciale au temple.
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