Un ecclésiastique courageux découpe une de ses peintures pour promouvoir l’unité

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Publié le 26 octobre 2016 – Ces dernières années, des individus et des groupes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran ont lancé un appel à la justice, aux droits de l’homme et à une culture d’inclusion dans le pays. Bien que de plus en plus de voix se joignent à ce chœur, il est encore rare de voir la classe ecclésiastique iranienne exprimer un soutien. Lorsqu’une personnalité ecclésiastique en Iran se prononce en faveur des droits des citoyens et des minorités, elle ne peut que susciter l’espoir dans d’innombrables cœurs.

Dans ce contexte, l’ayatollah Abdol-Hamid Masoumi-Tehrani, un ecclésiastique de haut rang en Iran, qui est aussi un calligraphe et un artiste, s’est distingué par son attachement public à l’unité. Ses contributions à l’harmonie sociale en Iran ont suscité l’attention et les éloges dans de nombreuses parties du monde.

L’œuvre de l’Ayatollah Abdol-Hamid Masoumi-Tehrani, qu’il a divisée en huit parties correspondant à huit groupes religieux dans le pays.
L’œuvre de l’Ayatollah Abdol-Hamid Masoumi-Tehrani, qu’il a divisée en huit parties correspondant à huit groupes religieux dans le pays.

Récemment, l’ayatollah Tehrani a peint une nouvelle œuvre qu’il a divisée en huit parties correspondant à huit groupes religieux du pays. Il a dédié des parties de sa peinture aux zoroastriens, aux juifs, aux chrétiens, aux mandéens, aux yârsâns, aux bahá’ís et aux musulmans sunnites et chiites dans le pays, qu’il considère tous comme « des aspects essentiels de la culture nationale de l’Iran, ainsi que comme le réservoir spirituel et religieux de l’ensemble de la région ».

« Notre identité nationale serait incomplète sans l’un d’entre eux », écrit-il dans un communiqué sur son site internet.

La division de sa peinture symbolise la fragmentation des diverses populations qui constituent la citoyenneté iranienne – une fragmentation qu’il attribue au fanatisme religieux et aux revendications à l’accès privilégié à la vérité.

Expliquant le symbolisme de la division de sa peinture, il déclare : « Comme le corps politique de la société humaine souffrirait à cause d’aliénations et de séparations, de même chaque section de cette œuvre serait incomplète si elle restait séparée des autres sections. Cette peinture n’est complète que lorsque toutes les parties sont assemblées. »

Une partie de l’œuvre de l’ayatollah Tehrani qu’il a consacrée à la communauté bahá’íe d’Iran.
Une partie de l’œuvre de l’ayatollah Tehrani qu’il a consacrée à la communauté bahá’íe d’Iran.

Dans le passé, l’ayatollah Tehrani a fait d’autres gestes de réconciliation et de fraternité envers les minorités religieuses. En avril 2014, par exemple, il a donné aux bahá’ís du monde une calligraphie représentant un verset sacré des écrits bahá’ís. Son action, à la fois, soulignait la persécution de la plus grande minorité religieuse iranienne et exprimait le souhait que les bahá’ís d’Iran aient droit à leur place légitime au côté de leurs concitoyens, travaillant pour la prospérité et le bonheur de leur pays.

Ses actions courageuses en tant que membre du clergé religieux iranien ont trouvé un écho auprès de nombreuses personnes à l’intérieur et à l’extérieur des frontières de ce pays. Elles ont encouragé un certain nombre de ses confrères appartenant à d’autres confessions musulmanes, ainsi qu’à d’autres religions à travers le monde, à exprimer leur soutien pour ses actions en faveur de la coexistence religieuse pacifique.

Par ce dernier acte, l’ayatollah Tehrani met en évidence l’aspiration de beaucoup de ses concitoyens à « un avenir où cette terre n’appartient pas seulement à une certaine religion, classe, ethnie ou idéologie mais appartient, sans discrimination, à tous les Iraniens, sans considération de religion, de position ou de sexe »

Un groupe de bahá’ís iraniens a reçu le fragment de l’œuvre artistique au nom des bahá’ís d’Iran.
Un groupe de bahá’ís iraniens a reçu le fragment de l’œuvre artistique au nom des bahá’ís d’Iran.
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