Aung San Suu Kyi réunit les leaders religieux du Myanmar

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YANGON, Myanmar, publié le 30 juillet 2017 – Chaque année, depuis plusieurs décennies, la lauréate du prix Nobel de la paix Daw Aung San Suu Kyi tient un service commémoratif en l’honneur de neuf politiciens, dont son père, qui ont été assassinés six mois avant que le Myanmar obtienne son indépendance de la Grande-Bretagne. Le service de cette année, qui a eu lieu le 19 juillet, a marqué le soixante-dixième anniversaire de la mort du général Aung San.

Aung San Suu Kyi a déposé une couronne sur le tombeau de neuf politiciens, dont son père, qui ont été assassinés il y a 70 ans. (Photo de courtoisie du ministère de l’Information du Myanmar)
Aung San Suu Kyi a déposé une couronne sur le tombeau de neuf politiciens, dont son père, qui ont été assassinés il y a 70 ans. (Photo de courtoisie du ministère de l’Information du Myanmar)

Initié à l’origine par Mme Aung San Suu Kyi et sa mère, ce service commémoratif annuel est devenu depuis de nombreuses années un espace important pour unir divers groupes dans la prière et la paix.

Dans le Myanmar majoritairement bouddhiste, Mme Aung San Suu Kyi a cherché cette année à rassembler spécifiquement des groupes religieux minoritaires, y compris les responsables religieux bahá’ís, chrétiens, hindous, juifs et musulmans. Au cours de la commémoration, elle a parlé en termes chaleureux de la communauté bahá’íe et de ses enseignements sur l’unité.

Aung San Suu Kyi (au centre à gauche) avec des représentants de la communauté bahá’íe du Myanmar (de gauche à droite : U Shwe Thee, U Myint Zaw Oo, U Tin Win).

Mme Aung San Suu Kyi est depuis longtemps connue pour son engagement en faveur de la paix ; elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1991 en reconnaissance de sa remarquable lutte non-violente pour la démocratie et les droits de l’homme. Cela s’est passé dans le contexte d’un conflit civil et ethnique dont le pays a souffert depuis le milieu du 20e siècle, lorsqu’il a obtenu son indépendance après plus d’un siècle de colonisation. Au cours des dernières années, le Myanmar a connu une période de transition significative, s’ouvrant progressivement au monde.

Aung San Suu Kyi prononçant un discours lors d’un service commémoratif interreligieux le 19 juillet. (Photo de courtoisie du ministère de l’Information du Myanmar)
Aung San Suu Kyi prononçant un discours lors d’un service commémoratif interreligieux le 19 juillet. (Photo de courtoisie du ministère de l’Information du Myanmar)

« Aung San Suu Kyi est consciente que le rôle des responsables religieux est très important pour la construction de la nation et de la paix, et c’est pourquoi elle a organisé un tel rassemblement », a déclaré l’évêque auxiliaire John Saw Yaw Han qui a assisté à l’événement, comme l’indique ucanews.com.

Un autre participant, U Saung Lwin Aung, un dirigeant musulman de Yangon, a déclaré à UCA News : « Le rassemblement de tous les responsables religieux est très important car le discours de haine s’amplifie dans le pays, alors nous devons le contrer de concert par un discours d’amour. »

Le service a honoré le soixante-dixième anniversaire de la mort du général Aung San. Des représentants de groupes religieux ont été invités à lire des prières pour l’occasion. (Photo de courtoisie du ministère de l’Information du Myanmar)
Le service a honoré le soixante-dixième anniversaire de la mort du général Aung San. Des représentants de groupes religieux ont été invités à lire des prières pour l’occasion. (Photo de courtoisie du ministère de l’Information du Myanmar)

« Comme l’unité de la race humaine et la nécessité d’éliminer toutes les formes de préjugé et d’établir la paix sont parmi les principes fondamentaux des enseignements de Bahá’u’lláh, la quête de la paix au Myanmar tient à cœur aux bahá’ís du pays », a déclaré U Myint Zaw Oo, un représentant de la communauté bahá’íe s’exprimant après la réunion sur l’importance de rassembler les divers chefs religieux lors de cette occasion mémorable.

La communauté bahá’íe du Myanmar est l’une des plus anciennes du monde, remontant à l’époque de Bahá’u’lláh quand, en 1878, deux croyants ont présenté les enseignements bahá’ís au peuple du Myanmar (dénommé Birmanie à l’époque). À partir de ce moment, la communauté naissante a rapidement grandi et s’est bien implantée dans le pays.

 

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