Des pyromanes ciblent maisons et véhicules d’iraniens bahá’ís !

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La maison de la famille Mehran Shaaker de Kerman en Iran, a été dévastée par le feu le 18 juillet dernier. Les membres de la famille avaient auparavant reçu des appels téléphoniques menaçants et leur voiture a également été la cible d'une récente tentative d'incendie criminel
La maison de la famille Mehran Shaaker de Kerman en Iran, a été dévastée par le feu le 18 juillet dernier. Les membres de la famille avaient auparavant reçu des appels téléphoniques menaçants et leur voiture a également été la cible d’une récente tentative d’incendie criminel
New-York, publié le 28 juillet 2008 – Des actes de pyromanie ciblant des domiciles et des véhicules sont le dernier développement des violentes tactiques dirigées contre les iraniens bahá’ís .

« Dans les premières heures du 18 juillet, la maison de la famille Shaaker à Kerman s’est embrasée, seulement quelques semaines après l’incendie de leur voiture et suite à une série d’appels menaçants », a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies.

« Comme il fallait s’y attendre à la lumière des traitements infligés aux bahá’ís d’Iran, les officiels en charge de l’enquête ont ignoré ou rejeté les évidents indices d’activités douteuses, et notamment une explosion, estimant simplement que l’incendie était le résultat d’un problème électrique ».

L'incident au domicile des Shaaker à Kerman a été l’un d'au moins une douzaine d'incendies ou de tentatives d'incendie criminel visant la propriété d'iraniens bahá’ís durant l’année écoulée
L’incident au domicile des Shaaker à Kerman a été l’un d’au moins une douzaine d’incendies ou de tentatives d’incendie criminel visant la propriété d’iraniens bahá’ís durant l’année écoulée
Au moins une douzaine de cas de pyromanie ciblant des bahá’ís en Iran ont été rapportés durant les 15 derniers mois. Ainsi par exemples :

• Le 15 juillet à 1 heure 15, des cocktails molotov ont été lancés dans la cour avant du domicile de Khusraw Dehghani et de son épouse, Dr. Huma Agahi, à Vilashahr, seulement quelques mois après que des menaces anonymes aient contraint le Dr. Agahi à fermer sa clinique à Najafabad où elle pratiquait la médecine depuis 28 ans.

• Le 25 juillet, la voiture d’un bahá’í renommé à Rafsanjan, dans la province de Kerman, fut incendiée et détruite par des pyromanes à moto. Soheil Naeimi, le propriétaire de la voiture et 10 autres familles bahá’íes de la ville avaient reçu des lettres menaçantes d’un groupe se qualifiant de Mouvement Anti-Bahaisme des Jeunes de Rafsanjan qui, entre autre, menaçait de mener un jihad (guerre sainte) contre les bahá’ís.

La famille Mousavi de la province de Fars a échappé de justesse aux blessures lorsqu’un incendiaire a versé de l'essence provoquant ainsi une explosion, suivie d’un incendie qui a détruit un cabanon, situé près de l'endroit où la famille dormait à l’extérieur de leur maison.
La famille Mousavi de la province de Fars a échappé de justesse aux blessures lorsqu’un incendiaire a versé de l’essence provoquant ainsi une explosion, suivie d’un incendie qui a détruit un cabanon, situé près de l’endroit où la famille dormait à l’extérieur de leur maison.
• Le 10 juin, un bâtiment sur la propriété de Monsieur et Madame Mousavi, des bahá’ís âgés vivant dans le village de Tangriz dans la province de Fars, a été détruit par le feu après avoir été aspergé d’essence. Les Mousavis, et leurs deux fils dormant près du bâtiment, échappèrent de peu aux blessures lorsque le jerricane utilisé pour démarrer l’incendie a explosé. Les Mousavis croient que l’auteur pensait qu’ils dormaient tous dans ce bâtiment en l’incendiant. Monsieur Mousavi a déposé plainte à l’encontre de la personne suspectée, mais les responsables officiels ont refusé de continuer l’enquête au motif que le suspect avait juré sur le Coran qu’il n’était pas coupable. Par respect pour le Coran, les Mousavis ont retiré leur plainte.

• Le 4 avril, le domicile d’un bahá’í a été incendié à Babolsar, dans le nord de l’Iran.

• En février, à Shiraz, un homme d’affaires de 53 ans a été attaqué dans la rue, enchaîné à un arbre, aspergé d’essence et agressé par des inconnus qui tentèrent de lui jeter des allumettes enflammées.

• Egalement à Shiraz en février, plusieurs tentatives de pyromanie à l’encontre de véhicules et de domiciles de bahá’ís ont eu lieu.

• Le 1er mai 2007, le domicile de ‘Abdu’l-Baqi Rouhani fut également détruit suite à un acte de pyromanie dans le village de Ivil, au Mazandaran.

• A Karaj, le bâtiment d’un cimetière bahá’í fut détruit par le feu.

« Ces attaques font suite à la tentative des autorités de priver la communauté bahá’íe d’Iran de sa direction », a déclaré Madame Dugal, faisant référence aux arrestations en mars et mai de cette année des sept membres du comité national de coordination, qui sont à ce jour toujours emprisonnés dans la prison d’Evin à Téhéran sans charges et sans possibilité d’accès à un avocat ou de contact avec leurs familles.

Selon Brenda Abrar, porte-parole des bahá’ís de France : « Ces nouvelles dramatiques d’Iran confirment que malheureusement les efforts du gouvernement iranien pour instiller la haine contre les iraniens bahá’ís semblent porter leurs fruits et poussent des individus à travers tout l’Iran à commettre des actes de plus en plus graves ».

Bani Dugal ajoute : « Les bahá’ís du monde entier sont alarmés par cette escalade de violence qui confirme leurs craintes qu’un sinistre plan de persécution est en train de se mettre en place. Leur seul espoir est que suffisamment de voix se lèvent pour protester et contraindre le gouvernement iranien à faire cesser cette violence ».

Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran

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