Soirée de réflexion et d’échanges autour du thème de la migration

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PARIS, le 6 mai 2024 – Dans le cadre du cycle de Conversations citoyennes sur la fraternité, le Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France a accueilli mardi 23 avril une soirée de réflexion et d’échanges autour du thème de la migration.

Entre février et juin 2024, le Bureau des affaires extérieures organise une série d’événements regroupant plusieurs acteurs sociaux afin de réfléchir collectivement sur les questions qui préoccupent notre société, ayant pour fil rouge la fraternité. Ces événements sont l’occasion pour tous les acteurs impliqués sur ce sujet de société de se questionner : comment traduire la fraternité en actes ? Après un premier rendez-vous sur le thème de l’unité dans la diversité, la rencontre a cette fois porté sur le thème de la migration.

Des personnes de tous horizons se sont réunies au Centre national bahá’í pour participer à la Fresque de la migration et réfléchir ensemble sur les liens entre fraternité et migration. « La migration étant un sujet présent dans les discours publics, et qui a influencé la société française au fil des époques, nous avons souhaité utiliser l’opportunité offerte par cet atelier d’avoir une meilleure compréhension de ce phénomène et questionner la place des parcours migratoires dans la construction d’une société fraternelle. » explique Hiram Bouteillet du Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France.

Les participants de l’évènement La Fresque de la Fraternité.
Les participants de l’évènement La Fresque de la Fraternité.

« L’objectif du BAEBF, poursuit-il, est de créer des espaces de consultation, c’est-à-dire des lieux de réflexion où la contribution libre et constructive de chaque participant mène vers une compréhension et une action communes. C’est pourquoi l’outil proposé par les animateurs de la Fresque nous a semblé pertinent. » En effet, comme l’a souligné Peyman Baghdadi, l’un des animateur, cet outil a été conçu « pour faire en sorte que les participants partagent quelque chose de commun. La présence de personnes de différentes origines et de différentes générations durant cet atelier, a-t-il ajouté, a vraiment créé un espace de fraternité et d’inclusion. Animer cette fresque dans ce cadre nous a semblé d’autant plus important et intéressant que cet événement a mis en lumière cette notion de fraternité, essentielle à la cohésion de nos sociétés. » Cet atelier a pour objectif, selon les concepteurs de la Fresque, de sensibiliser de façon pédagogique et ludique à la thématique de la migration au travers de trois récits fictifs. Tout au long de l’atelier les participants suivent le parcours migratoire de trois personnes et leurs étapes, géographiques administratives et sociales.

Découverte de la Fresque de la Migration par petits groupes.
Découverte de la Fresque de la Migration par petits groupes.

À la fin de l’atelier, les participants ont échangé sur les actions possibles et celles qu’ils entreprennent déjà, comme par exemple s’informer et informer son entourage de la question, accueillir une personne chez soi, ou encore proposer des cours de français pour les personnes primo-arrivantes. La Fresque a été d’autant plus source d’inspiration pour les participants qu’elle s’est clôturée par cette invitation au passage à l’action. Noé, un des participants a déclaré que la fresque « [lui] a fait ressentir de l’empathie et de la fraternité envers toutes ces personnes, et surtout, [lui] a donné envie de les aider à vivre un avenir meilleur. » Maeva Randimbiarison, créatrice de Tentara du Monde, une structure qui accompagne des acteurs privés sur l’interculturalité et l’inclusion, remarque « cet événement met en lumière qu’on a encore plein de choses à apprendre sur la question migratoire, et expose l’importance de créer ce genre d’espaces où diverses structures peuvent se réunir et réfléchir sur ce sujet. La partie “solutions” était très intéressante, car ce n’est pas forcément présent dans les outils que l’on voit habituellement. »

À la fin de l’atelier, les participants ont échangé sur les actions possibles et celles qu’ils entreprennent déjà.
À la fin de l’atelier, les participants ont échangé sur les actions possibles et celles qu’ils entreprennent déjà.

L’atelier fut un moment de témoignage et de découverte pour tous les participants, qui ont pu mieux comprendre les enjeux pour une personne exilée. Ghizlen, l’une des participantes, a souligné que « créer ces temps d’échanges ludiques est important, car cela permet d’éveiller les consciences sur ce que vit une partie de l’humanité. » Hossein, un participant ayant lui-même connu un parcours migratoire, a salué la pertinence de l’outil tout en faisant remarquer qu’il ne faut pas toujours montrer la migration comme une tragédie, il faut une diversité de récits autour de ce thème. L’atelier a aussi permis aux participants d’aborder la question de la migration en soi.

Découverte de la Fresque de la Migration en petit groupe.
Découverte de la Fresque de la Migration en petit groupe.
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