Au delà de toute attente : un succès grandissant pour une réunion de prières hebdomadaires

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Dans l'état de Caroline du Sud, J.B. Frush-Marple et Oak Ritchie sont les hôtes d’une réunion de prières hebdomadaire réussie. Ils sont entourés d’amis qui participent aux réunions. De gauche à droite : Alexa Skandar, Emily Crawford, M.Frush-Marple, M.Ritchie, et Steven Lail
Dans l’état de Caroline du Sud, J.B. Frush-Marple et Oak Ritchie sont les hôtes d’une réunion de prières hebdomadaire réussie. Ils sont entourés d’amis qui participent aux réunions. De gauche à droite : Alexa Skandar, Emily Crawford, M.Frush-Marple, M.Ritchie, et Steven Lail
Columbia, Caroline du Sud, États-Unis, publié le 8 mars 2008 – Deux voisins de Columbia, ville du sud des Etats-Unis, ont lancé une « fête spirituelle » hebdomadaire, c’est à dire une réunion de prières. La réaction de leur entourage par rapport à cette réunion les a considérablement surpris.

« Lorsque la réunion de prières a débuté, tous nos amis ont surgi d’un peu partout », explique J. B. Frush-Marple, qui, avec son ami Oak Ritchie, était l’hôte de ce rassemblement se déroulant dans la maison de Monsieur Ritchie.

« Des gens dont je n’aurais jamais pu imaginer qu’ils pouvaient être réceptifs à la prière furent tout simplement revivifiés par son influence », relate M. Frush-Marple, âgé de 33 ans, qui est plus connu par ses initiales J. B.

Lors de la première réunion, il y a un an, trois personnes seulement sont venues. Mais actuellement le nombre de participant est d’environ 15 personnes. Une semaine ce sont même, 25 personnes qui se sont présentées. Certains sont des voisins, d’autres des amis et d’autres encore des « amis d’amis ».

Les deux amis organisateurs sont en général les seuls bahá’ís. Les autres sont des chrétiens, protestants et catholiques, et d’autres ne mentionnent pas leur religion ou bien disent qu’ils ne sont pas croyants.

Les réunions de prières ont lieu chaque mardi. Elles débutent avec un simple repas préparé par les deux amis et sont suivis de prières. Oak Ritchie, musicien de profession, commence habituellement en chantant une prière bahá’íe et parfois, les personnes présentes se joignent avec lui.

Ensuite, les participants disent des prières. Certains lisent des versets des livres de prières bahá’ís qui sont mis à leur disposition. D’autres récitent des prières provenant de leur propre tradition religieuse. D’autres encore prient avec leurs propres mots.

Monsieur Ritchie, âgé de 28 ans, témoigne que l’atmosphère confortable de son foyer aide les invités à se détendre et à faire l’expérience de la prière.

« Ce n’est pas un bâtiment peu accueillant situé n’importe où. Ce n’est pas une église, ou un centre bahá’í. C’est mon foyer. Il est comme une entité spirituelle dans laquelle chacun est pris en compte », explique-t’il.

Lloyce Nelson, qui est de confession chrétienne, est une voisine qui a fait la connaissance des deux hommes au cours de l’année passée, mais elle raconte qu’elle a l’impression de les avoir toujours connus. « J’apprécie le fait qu’ils soient ouverts aux gens de toutes les religions et qu’ils les convient à venir chez eux pour prier, discuter et débattre de leur vie ».

« La prière est quelque chose de très personnel, déclare-t-elle encore. En partageant cette intimité, vous vous rapprochez des autres. »

Monsieur Ritchie raconte que ses amis aiment venir à ces rassemblements parce qu’ils offrent un lieu où les gens peuvent explorer certains des aspects les plus profonds d’eux-mêmes bien que la formule n’en soit pas très complexe.

« C’est la simplicité des réunions que les gens apprécient, ajoute-t’il. Vous savez, se rassembler pour rompre ensemble le pain et dire des prières. »

Justin H. Williams participe lui aussi à ces réunions de prières. Il est aveugle et se décrit comme un « wandering warrior. » (guerrier vagabond). Il se définit aussi clairement comme chrétien. « Les gens ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas, dit-il. Mais il n’y a rien ici qui peut faire peur. Se retrouver pour dire des prières, chanter, parler et souper ensemble ne devrait effrayer personne ! Parfois, je remarque que je suis le seul chrétien ici, mais ce n’est jamais un problème. ». Il ajoute que ces réunions créent un environnement qui aide les gens à se rapprocher.

« C’est une des seules fois où le fait de prier avec les personnes d’un groupe m’a rapproché d’elles, poursuit-il encore. Je pense que, dans une réunion dévotionnelle bahá’íe, vous pouvez plus vous rapprocher des autres que vous ne le faites à d’autres réunions de prières, parce qu’elle est plus personnelle. Vous n’êtes que quelques-uns dans cette pièce et vous avez réellement la possibilité de vous connaître mutuellement à un autre niveau, un niveau spirituel. »

Monsieur Frush-Marple, qui est devenu lui-même bahá’í il y a environ un an, explique que les réunions de prières sont faciles à animer. « Pour vous dire la vérité, la seule chose que nous leur préparons est la nourriture. Oak et moi mettons nos livres de prières et d’autres écrits à la disposition des participants, mais ce qu’ils vivent durant la soirée est en réalité une expérience propre à chacun. Les gens sont capables de suivre leurs sentiments. Ressentis. »

« Je pense que nous associons la prière en groupe à une pratique rituelle, explicite-t-il, mais ici ce sont seulement nos âmes qui communient ensemble. Ces réunions présentent un paradigme différent de celui de la prière en communauté. »

« Ces réunions ont un effet remarquable sur les gens, complète Monsieur Ritchie. À la fin de la réunion, vous pouvez discerner une sérénité dans ces personnes, vous remarquez tout simplement qu’ils sont en paix. Quand des gens qui vivent cette expérience ensemble se rassemblent en d’autres lieux, ils peuvent immédiatement se replonger dans cette sérénité. C’est une nouvelle forme de contentement entre individus. C’est le genre de bien-être que deux personnes, ayant traversé beaucoup d’épreuves, peuvent avoir l’une avec l’autre.

Mademoiselle Nelson relève un changement dans le quartier. « J’ai vu des changements positifs chez certains des jeunes, dit-elle. Un jeune homme que je connais me dit que, quoi qu’il arrive dans sa vie, et il s’en passe beaucoup, il se sent toujours mieux en quittant la réunion qu’en y arrivant.

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