Début des travaux d’excavation du « temple de lumière » du Chili

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SANTIAGO, Chili, publié le 3 décembre 2010 – Les travaux d’excavation pour la nouvelle maison d’adoration bahá’íe du continent sud-américain ont commencé à Santiago, la capitale du Chili.

Les travaux de terrassement débutent après la longue recherche d’un site adéquat ainsi que de solutions à apporter à des défis techniques sans précédent, dont l’invention d’un matériau entièrement nouveau pour le revêtement extérieur du bâtiment. Le site choisi est implanté dans les collines de Peñalolen, un faubourg à l’est de la ville, aux pied des Andes.

« Nous avons le plaisir de vous informer que les travaux de terrassement viennent de débuter au Chili sur le terrain où se dressera la dernière maison continentale d’adoration », a écrit la Maison universelle de justice le 26 novembre, en exprimant son espoir que les bahá’ís dans le monde « se réjouiront de cette étape majeure qui vient d’être franchie… »

« De nombreux obstacles ont dû être surmontés pour atteindre ce stade », précise la Maison universelle de justice.

L’architecte Siamak Hariri met en évidence les « ailes » caractéristiques de la première maquette de la maison d’adoration bahá’íe à Santiago au Chili.
L’architecte Siamak Hariri met en évidence les « ailes » caractéristiques de la première maquette de la maison d’adoration bahá’íe à Santiago au Chili.
Siamak Hariri – de la firme d’architecture canadienne Hariri-Pontarini Architects qui a fait les plans de la maison d’adoration – est ravi. « C’est vraiment un moment très gratifiant, affirme-t-il. Nous avons trouvé un site extraordinaire, visible de Santiago. Même si vous arrivez à l’aéroport en provenance d’autres endroits de la planète, vous le verrez au loin. »

La maison d’adoration, environnée par des jardins d’eau plantés d’espèces endémiques va couvrir quelque 4 hectares d’un site d’une superficie de 20 hectares. L’excavation est maintenant en cours d’exécution pour préparer les fondations du bâtiment – 60 mètres de diamètre – et pour prévoir les aménagements souterrains.

Les maisons d’adoration bahá’íes

La plus ancienne maison d’adoration bahá’íe subsistante se trouve sur les bords du lac Michigan, à Wilmette dans l’Illinois, aux États-Unis.
La plus ancienne maison d’adoration bahá’íe subsistante se trouve sur les bords du lac Michigan, à Wilmette dans l’Illinois, aux États-Unis.
Les maisons d’adorations bahá’íes sont des bâtiments caractéristiques, ouverts à tous, où les visiteurs peuvent simplement prier et méditer dans une atmosphère sereine, ou, à certains moments, écouter les Écritures saintes de toutes les religions mondiales, récitées ou chantées.

Un concept inhérent à toutes les maisons d’adoration est qu’elles vont, en temps voulu, offrir un centre spirituel autour duquel des agences et des institutions de services social, humanitaire et éducatif seront établis pour la populations locale.

Une fois achevé, l’édifice à Santiago sera le huitième d’une série de maisons d’adoration bahá’íes, et le dernier à être érigé pour desservir tout un continent. Les sept autres temples sont en Australie, Allemagne, Inde, Panama, Uganda, États Unis et Samoa occidentales.

« Frappant et original »

Le projet de construction d’une maison d’adoration bahá’íe au Chili a été annoncé en 2001. Un appel d’offre auprès de designers a été fait l’année suivante par l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Chili, qui a obtenu 185 réponses provenant de plus de 80 pays.

Un dessin conceptuel illustrant une vue en plan de la maison d’adoration bahá’íe pour l’Amérique du Sud.
Un dessin conceptuel illustrant une vue en plan de la maison d’adoration bahá’íe pour l’Amérique du Sud.
Le concept de base exigeait une structure en forme de dôme avec neuf entrées qui, symboliquement, accueilleraient les personnes venues de tous les coins de la terre pour louer et glorifier Dieu.

Parmi une liste de quatre candidats présélectionnés, Hariri-Pontarini Architects a reçu le feu vert pour développer son projet, décrit par la Maison universelle de justice comme « un projet frappant et original ».

Le bâtiment se compose d’un agencement de neuf « ailes » translucides, s’élevant directement du sol et donnant l’impression de flotter sur un grand bassin de nénuphars dans lequel il se reflète. Les ailes vont permettre à la lumière du soleil de filtrer pendant la journée, tandis que la nuit la maison d’adoration va émettre une chaude lueur provenant de son éclairage intérieur.

Le bâtiment se compose d’un agencement de neuf « ailes » translucides.
Le bâtiment se compose d’un agencement de neuf « ailes » translucides.
Le design innovant a nécessité l’invention d’une technique de moulage complètement novatrice pour l’extérieur du bâtiment. « Cela a été un parcours extraordinaire qui a duré 18 mois », explique M. Hariri dont l’équipe a dû développer des technologies pour garantir le pérennité du bâtiment dans les conditions environnementales de sa localisation, une zone de grande activité sismique.

« Nous avons fait des tests. Il a été conçu, contrôlé et évalué par des spécialistes, précise l’architecte. Tous les permis sont signés. Donc, c’est maintenant le moment idéal pour commencer la construction. »

Design primé

Une première maquette de la maison d’adoration bahá’íe pour le continent sud-américain permettant d’imaginer son apparence nocturne.
Une première maquette de la maison d’adoration bahá’íe pour le continent sud-américain permettant d’imaginer son apparence nocturne.
Dès que le projet a été dévoilé, le design de la maison d’adoration a été encensé dans plus d’une quarantaine de revues internationales et a été honoré de nombreuses distinctions. Canadian Architect a présenté le bâtiment comme un de ses projets pour les 2004 Awards of Excellence. Un juge l’a décrit comme représentant « une convergence exceptionnelle de forces qui semblent avoir pour objectif la création d’un monument tellement unique qu’il est destiné à devenir une référence mondiale… »

Plus récemment, en août, un jury mondial de presque 100 juges a désigné, dans la revue World Architecture News, la maison d’adoration comme l’un des deux lauréats du prix Civic Building – Unbuilt.

« Avoir été primé juste au moment où les premiers travaux d’excavation commençaient était une heureuse coïncidence », remarque M. Hariri.

Pour prendre connaissance du reportage photo, veuillez cliquer sur chaque vignette ci-dessous.

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