Ghaleb Bencheikh salue l’acte de l’ayatollah Masoumi-Tehrani et le qualifie d’« événement majeur dans l’Iran actuel »

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Le président de la Conférence mondiale des religions pour la paix s’associe de cœur et d’esprit à l’acte de l’ayatollah iranien qui prône la coopération religieuse et condamne les préjugés religieux aveuglesParis, le 5 juin 2014 – Dans un entretien public et filmé, daté du mercredi 28 mai 2014, Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix en France, commente avec force et conviction l’acte de l’ayatollah Masoumi-Tehrani. Celui-ci avait offert le 7 avril dernier une enluminure d’un écrit sacré baha’i accompagné d’un appel pour le respect, la fraternité et la « coexistence » religieuses avec les baha’is.

Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix s’associe de cœur et d’esprit à l’acte de l’ayatollah iranien qui prône la coopération religieuse et condamne les préjugés religieux aveugles
Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix s’associe de cœur et d’esprit à l’acte de l’ayatollah iranien qui prône la coopération religieuse et condamne les préjugés religieux aveugles
« Je salue son courage comme homme, comme citoyen du monde et comme musulman, comme homme de foi, » déclare Ghaleb Bencheikh. Témoignant de toute son admiration et de son respect à l’égard de l’ayatollah, M. Bencheikh confie « au plus profond de mon être, dans mon for intérieur, je suis convaincu qu’il agit dans le bien. De ce point de vue là, vue sa stature, cette fois-ci, il devient un modèle identificatoire, un exemple pour beaucoup de musulmans et de musulmanes de par le monde et par-delà pour beaucoup d’êtres humains aussi. »

« Il se trouve, que, hélas, nous vivons une telle situation de tension, de détournement des valeurs spirituelles, qu’une telle prise de position paraît dénoter comme un îlot dans un vaste océan d’intolérance, de fermeture et malheureusement de fanatisme, » ajoute-t-il. « Donc il faut saluer cet acte comme un événement majeur dans l’Iran actuel. Et j’espère pour ma part qu’il fera des émules ». « Il nous incombe à notre niveau de le faire savoir, de le répercuter. Nous allons nous autoproclamer ses ambassadeurs pour en parler. »

M. Bencheikh apporte ainsi son soutien aux baha’is d’Iran en ces termes : « On a affaire à des hommes et des femmes emprisonnés au mépris du droit et c’est un scandale intolérable. Il faut qu’il cesse. On n’a pas à tergiverser là-dessus. Et cela a assez duré ainsi. Le préjudice moral est tel que même après leur libération, que nous voulons immédiate, il faut encore réparer ce préjudice. On n’a pas à emprisonner des innocents contre leur gré. »

Commentant le message de l’ayatollah iranien, M. Bencheikh rappelle les enseignements des traditions religieuses, à savoir : l’« exigence d’amour, de respect, de sollicitude et de prise en compte de l’intérêt d’autrui ». « Quelle que soit la tradition religieuse, il y a effectivement des hommes et des femmes, en l’occurrence un homme, qui a à la fois le courage, la lucidité, l’ouverture, le sentiment, de témoigner de ce qui est essentiel. Ceci consiste, en ce qui concerne le monothéiste abrahamique, et la foi bahá’íe en est continuatrice, à ce qu’on ne peut pas prétendre aimer Dieu, lui vouer un culte pur et sincère sans le traduire par des actes concrets à l’égard des êtres humains quels qu’ils soient (…). Il n’y a pas à désespérer (…). Les plus grandes cathédrales commencent par une pierre. Cette pierre est posée. Là, la cathédrale n’est pas un édifice matériel, elle est celle de la fraternité universelle. Alors cela commence par une parole, par un geste, par un signe d’amitié qu’il faut savoir consolider ».

Contexte

Un clerc musulman éminent en Iran, l’ayatollah Abdol-Hamid Masoumi-Tehrani, a offert, le 7 avril dernier aux bahá’ís du monde un paragraphe des écrits de Bahá’u’lláh, le prophète fondateur de la foi baha’ie, calligraphié et enluminé par lui-même. L’ayatollah Masoumi-Tehrani a offert ce présent raffiné aux baha’is du monde, en particulier aux baha’is d’Iran qui, selon lui, « ont souffert de multiples façons à cause de préjugés religieux aveugles ». Il a souhaité remettre son œuvre au Conseil dirigeant baha’i international, la Maison universelle de justice.

Rappel

Depuis la Révolution islamique de 1979, des centaines de bahá’ís ont été tués et des milliers ont été emprisonnés. Il y a actuellement 115 bahá’ís en prison uniquement sur la base de leurs convictions religieuses. Les bahá’ís en Iran se voient refuser tout accès à l’enseignement supérieur. Ils sont empêchés de gagner leur vie et d’enterrer leurs morts, et leurs cimetières font l’objet de démolition, de profanation, comme dernièrement à Chiraz, tout cela à cause de leur religion.

Contact presse : par téléphone 06 63 55 49 14 ou par mail à presse@bahai.fr. L’intégralité de l’entretien de Ghaleb Bencheikh disponible sur demande.
La vidéo de l’entretien est accessible en cliquant sur ce lien.

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