La Communauté internationale bahá’íe publie une déclaration sur l’éradication de la pauvreté.

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De gauche à droite, quelques unes des personnes présentes le 14 février 2008 lors de la présentation de la déclaration
De gauche à droite, quelques unes des personnes présentes le 14 février 2008 lors de la présentation de la déclaration « Eradicating Poverty : Moving Forward as One » : Bani Dugal, principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations Unies ; Nikhil Seth, directeur du Bureau pour le soutien et la coordination de l’ECOSOC au Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies ; Julia Berger, directrice de recherche et auteur pour la communauté internationale bahá’íe et Tahirih Naylor, représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations Unies.
New York, publié le 11 juin 2008 – Une nouvelle déclaration publiée par la Communauté internationale bahá’íe fait appel à une approche cohérente, basée sur le principe de l’éradication de la pauvreté d’une manière globale.

Le 14 février 2008, les représentants de la Communauté internationale bahá’íe ont présenté la déclaration « Eradicating Poverty : Moving Forward as One » – Éradiquer la pauvreté : Aller de l’avant dans l’action – durant un déjeuner dans leurs bureaux sis en face du siège des Nations unies.

Une quarantaine de personnes, provenant de diverses Organisations Non Gouvernementales et d’organismes des Nations Unies, étaient rassemblées pour cette présentation.

Tahirih Naylor, représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations Unies, a expliqué que cette déclaration a été publiée afin de coïncider avec la 46ème commission pour le développement social des Nations Unies, qui a eu lieu du 6 au 15 février dernier.

« Cette année, la commission a mis principalement l’accent sur les thèmes de la promotion du plein emploi et du travail décent pour tous, a déclaré Madame Naylor. Ce sont des aspects importants de l’éradication de la pauvreté, mais nous avons voulu promouvoir une approche plus cohérente encore, qui prend en compte un vaste éventail de problèmes qui doivent être abordés de manière intégrée afin que la pauvreté mondiale puisse être éliminée ».

La déclaration appelle, au niveau international, à la fois les institutions et les individus à considérer en premier les principes moraux essentiels tels que l’unité et la justice. Elle redéfinit la nature sous-jacente de la pauvreté, disant qu’elle « peut être décrite comme étant l’absence même de ces ressources éthiques, sociales et matérielles nécessaires au développement des capacités morales, intellectuelles et sociales des individus, des communautés et des institutions ».

Elle examine également un certain nombre de domaines spécifiques actuels dans lesquels les efforts pour soulager la pauvreté peuvent être plus efficacement concentrés. Ces domaines comprennent la gestion et la gouvernance, les droits de l’Homme, le développement durable, l’agriculture, l’emploi, la responsabilité individuelle, l’éducation et la religion.

Nikhil Seth, du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DESA) et Julia Berger, Directrice de recherche et auteur pour la Communauté internationale bahá’íe, se sont adressés aux personnes rassemblées pour la présentation.

Monsieur Seth a expliqué que « le message clé de cette déclaration est que « la solidarité d’action » est ce dont nous avons besoin. Si nous parvenons à stimuler cet esprit, nous aurons gagné la bataille ».

Monsieur Seth, qui est directeur du Bureau pour le soutien et la coordination de l’ECOSOC – Conseil Économique et Social des Nations Unies – au DESA, a fait part de son expérience dans le développement des nations, y compris l’Inde son pays natal, et a recommandé une attention particulière pour des solutions spécifiques à chaque pays. « Des solutions génériques ne sont pas suffisantes, a-t il déclaré, constatant que les problèmes nationaux et la culture jouent des rôles importants. Une analyse spécifique de la communauté est nécessaire pour s’attaquer à la pauvreté ».

Il a également souligné le problème lié à la faim. « Le problème de la malnutrition nécessite tout un ensemble d’interventions différentes », ajoutant que dans son pays, « plus de 40% des enfants de moins de cinq ans sont victimes de malnutrition » et faisant remarquer que les agences internationales accordent parfois trop d’importance à l’évaluation de la pauvreté plutôt que de faire quelque chose à ce sujet.

Madame Berger a affirmé que le problème de la pauvreté est inextricablement lié à d’autres facteurs complexes tels que les droits de l’Homme, le développement et les facteurs environnementaux. C’est un signe positif de ce que la communauté des Nations Unies commence à réaliser l’interconnexion qui existe entre tous ces facteurs et se concentre sur les façons de formuler une approche intégrée.

« Sans surestimer le problème, le changement de pensée nécessaire pour arriver à ce stade est similaire à celui de la révolution copernicienne, reconnaissant que la terre tourne autour du soleil et non pas l’inverse », a encore dit Madame Berger.

Madame Naylor a précisé que la déclaration a été initialement rédigée en réponse à un appel du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour une consultation sur “un projet des principes directeurs” afin d’aider à orienter le débat sur les liens existants entre droits de l’Homme et la extrême pauvreté.

Dans le cadre de ce processus, la Communauté internationale bahá’íe a alors pris contact, à travers le monde, avec certains membres de la communauté bahá’íe et leur a demandé d’organiser des consultations sur la pauvreté et les droits de l’Homme, en impliquant les individus au niveau local.

« Ces consultations ont eu lieu dans six pays, le Brésil, la Guyane, Haïti, l’Inde, la Namibie et la Turquie, et ces débats ont apporté des expériences et des idées originales provenant d’individus qui sont le plus affectés par la pauvreté ».

photo_2-8.jpg La déclaration est disponible en anglais à cette adresse http://bic.org/statements-and-reports/bic-statements/08-0214.htm

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