« La foi bahá’íe : Une voie vers l’avenir »

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Leyla et Ryan Haidarian ont fait le documentaire pour la Société de radiodiffusion sud-africaine.
Leyla et Ryan Haidarian ont fait le documentaire pour la Société de radiodiffusion sud-africaine.
Johannesbourg, Afrique du Sud, publié le 10 décembre 2007 – Tel est le titre d’un documentaire d’une durée d’une heure réalisé par deux cinéastes professionnels.

Le film, diffusé en Afrique du Sud et dans les pays voisins, montre comment trois bahá’ís pratiquent leur foi.

Il a été produit par Ryan et Leyla Haidarian à la demande de la Société sud-africaine de radiodiffusion, qui en a acquis les droits d’exploitation pour deux ans.

« Nous avons fait ce film pour présenter ce que la foi bahá’íe peut offrir au monde d’un point de vue pratique », explique Madame Haidarian. Le documentaire introduit la foi bahá’íe, puis se focalise sur trois personnes en Afrique du Sud et expose comment leur foi se reflète dans leurs services rendus à autrui.

Eunice Mabaso a transformé sa maison en orphelinat lorsqu’elle a pris avec elle ses quatre neveux orphelins suite aux décès de son frère et de sa sœur.

« Nous avons réalisé ce film pour montrer ce que la foi bahá’íe peut offrir sur un plan pratique pour le monde entier », déclare Leyla Haidarian.
Au fil des années, des centaines d’autres orphelins, beaucoup d’entre eux vivant en précarité dans les rues, sont venus chez elle pour trouver abri, amour et protection. « Nous pouvons changer la pauvreté et le crime sur cette terre, témoigne-t-elle, l’avenir de l’Afrique du Sud deviendra plus lumineux.»

Iraj Abedian, économiste et conseiller politique du gouvernement, essaye de s’occuper des problèmes résultant des extrêmes entre richesse et pauvreté.

Un de ses projets est un programme collectif de financement de logements qui aide les travailleurs aux faibles revenus à économiser de l’argent et à investir. Mais, il insiste sur le fait que son travail est basé sur sa croyance en des principes constituant un plan divin. Il raconte qu’il voit le monde comme un chantier de construction , « plein de poussière, de boue et de gravats et déjà y voir s’élever le nouvel édifice…et être sur le chantier de construction, c’est passionnant. »

Tahirih Matthee aide à fournir des programmes de cours à des personnes qui n’ont pas l’expérience des ordinateurs et d’Internet. Ses leçons comprennent aussi un enseignement sur l’égalité des sexes. Elle fait remarquer que l’égalité entre les hommes et les femmes est un enseignement explicite de la foi bahá’íe. Elle donne aussi des informations sur la prévention du VIH/SIDA. Selon elle : « Pour que quelque chose réussisse, vous avez besoin de vision. Tout le monde peut être heureux lorsque tout va bien, mais notre noblesse réside dans le fait, précisément, d’être heureux lorsque tout n’est pas idéal. ».

Ce nouveau film présente aussi des photos historiques de la communauté bahá’íe d’Afrique du Sud, y compris lors de sa fondation pendant l’apartheid.

« Pendant l’époque de l’apartheid, les bahá’ís respectaient à la lettre la loi, mais ils n’adhéraient pas réellement à l’esprit de la loi », raconte le film. En effet, un principe fondamental de la foi bahá’íe est l’unité des races et l’élimination des préjugés raciaux.

L’élection de la première Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís d’Afrique du Sud a été faite avec une grande précaution. Elle s’est tenue dans une ferme. Les Blancs entraient par la porte de devant, les Africains noirs par la porte de derrière.

« Si la police approchait, les bahá’ís noirs commençaient à faire le ménage et la cuisine. Les bahá’ís blancs jouaient aux cartes et parlaient entre eux », raconte le narrateur dans le documentaire.

bahai.fr_c.jpg C’est la compagnie “Race Productions”, appartenant aux Haidarian, qui a produit et financé le documentaire en Afrique du Sud. On peut voir le film sur le web. On trouve aussi sur le site des informations pour commander un DVD.

Ryan Haidarian dirige le développement et la production à la Fondation nationale sud-africaine pour le film et la vidéo. C’est cette organisation qui a produit le film “Tsotsi”, primé par l’“Academy Award”.

Monsieur Haidarian, diplômé de l’université du Texas à Austin aux États-Unis, a aussi obtenu plusieurs récompenses pour un documentaire sur le fameux entraîneur américain de football, Darrell Royal.

Leyla Haidarian a travaillé comme journaliste, actrice et cinéaste en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. On peut la voir fréquemment jouer des seconds rôles dans des séries dramatiques en Afrique du Sud.

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