Publié le 27 octobre 2009 – Au Congo, les chants constituaient l’attraction du festival de chorales, tandis qu’au Venezuela, les arts plastiques aussi bien que la musique ont joué un rôle crucial lors de l’école d’été bahá’íe. Au Royaume-Uni, grâce à l’Académie des arts active depuis de longues années, 300 personnes ont eu l’occasion, lors des rencontres d’été, de pratiquer l’art, la musique, la littérature ou la danse. Aux États-Unis, la célèbre chanteuse bahá’íe Narges et le [Unity Bluegrass Band] ont apporté une touche artistique à la commémoration des 50 ans d’existence de la fameuse rencontre de Green Lake.
Organisés en août dernier, ces quatre événements étaient patronnés par des bahá’ís. Les arts constituaient l’activité principale d’autres rencontres saisonnières organisées dans de nombreux pays, y compris une semaine des arts en Bulgarie et aux Pays-Bas.
République démocratique du Congo
En république démocratique du Congo, le festival de chorales était le second rassemblement de ce genre organisé depuis la reprise des rencontres annuelles, après 12 ans d’interruption due à la guerre et aux désordres présents dans la partie est du pays.
« Avant la guerre, un festival était organisé chaque année », explique Ahmad Parsa, originaire du Rwanda voisin participant à la conférence de trois jours.
Quelque 16 chorales – composées en majorité de jeunes – ont interprété des chants originaux sur le thème de la vie de Bahá’u’lláh et du Báb. Chaque année, un thème est proposé à l’avance et les chanteurs préparent un nouveau programme. La rencontre se tient toujours dans la province du Sud Kivu mais la localité varie. Cette année, elle a eu lieu à Sange où les habitants ont chaleureusement accueilli les centaines de participants. Ils ont été hébergés dans une propriété appartenant à une église chrétienne.
Venezuela
Au Venezuela, lors de l’école saisonnière – qui se tient chaque année à l’institut bahá’í, dans la ville de Cabudare – une partie de la journée était réservée à des activités en rapport avec les arts.
« Pendant deux jours, nous avons travaillé avec de l’argile et ensuite, nous avons fabriqué des instruments en papier mâché – des tambourins, des rain sticks ou bâtons de pluie (branches de cactus creuses contenant des billes), des maracas, les deux autres jours », précise Nuriyeh MacLaren, une des organisatrices.
« Le dernier soir, nous nous sommes réunis autour d’un feu de camp, chacun a apporté l’instrument qu’il avait fabriqué et a chanté en s’accompagnant, a-t elle raconté. Au cours de l’une des soirées, nous avons eu droit à un concours des jeunes talents avec chants, danses, mini pièces de théâtre présentant différents thèmes – bahá’ís, culturels, environnementaux. »
Deux sessions spécifiquement dédiées à l’importance des arts et à la manière de les utiliser au service des autres étaient réservées aux participants les plus jeunes – entre 11 et 15 ans – « En général, les classes d’enfants et les ateliers des jeunes adolescents ont une activité artistique de nature variée : peinture, coloriage, théâtre, musique, collage, découpage, ou le récit de contes. »
Le thème de l’école d’été était Hoy Te Sumas Tu (Aujourd’hui, tu te joins à nous), titre d’une chanson écrite par l’un des bahá’ís. « Elle a été apprise et chantée pendant la durée de l’école et chacun la chante partout dans le pays », a rapporté Mlle MacLaren.
Royaume-Uni : l’Académie bahá’íe des arts
« En Angleterre, The Bahá’í Academy for the Arts, l’Académie bahá’íe des arts, annuelle a offert 19 cours différents et a attiré des participants du monde entier », précise Margaret Appa, impliquée dans cette activité depuis sa création en 1993.
Chaque participant suit un cours d’une semaine. Il est possible de choisir entre l’écriture de textes de chansons, l’aquarelle, la danse, le discours public, l’interprétation théâtrale, les productions audiovisuelles, la direction chorale (le nom du cours est : « Diriger une chorale quand tout ce que vous savez faire est chanter ») et le dessin. Une classe d’écriture, aussi bien de fictions que d’histoires réelles, était intitulée : Écrire pour changer le monde. Trois des 19 classes étaient réservées aux jeunes de 11 à 16 ans.
« C’est vraiment une manifestation familiale », a-t-elle ajouté.
Cette année, l’Académie des arts s’est tenue au Wellington College dans le Berkshire. Elle souhaite offrir un environnement propice à l’étude des arts et au développement de la créativité.
« L’encouragement est la base de notre travail, a expliqué Mme Appa, être chaleureux et bienveillants, mais également exigeants. Nous recherchons l’excellence, mais celle-ci diffère d’une personne à l’autre. »
Il est aussi demandé aux participants d’organiser pendant la soirée des spectacles, des films et des causeries présentées par des invités – « une activité de détente », a précisé Mme Appa.
« Au cours des années, nous avons découvert que certains des participants n’allaient jamais au théâtre, ni à un concert, ni au cinéma », a noté un autre organisateur.
Lors de sa première année, la Bahá’í Academy for the Arts comptait 25 participants, elle a grandi et en recense 300 cette année – 270 étudiants et 30 enseignants et membres du personnel.
États-Unis
Aux États-Unis, la rencontre annuelle bahá’íe de Green Lake au centre du Wisconsin – réputée pour son plateau prestigieux d’orateurs – a célébré cette année son 50ème anniversaire avec des artistes de niveau exceptionnel.
« Le comité de Green Lake a été remarquable dans sa mise en valeur des arts », a remarqué un participant.
La chanteuse Narges – qui s’est produite dans des lieux d’importance internationale comme Carnegie Hall à New York, Tchaikovsky Hall à Moscou et Winston Churchill Hall à Londres – déjà présente précédemment à Green Lake, y est revenue à l’occasion de cet anniversaire.
Une présentation du Unity Bluegrass Band, groupe populaire dans la région de Chicago dans les années 70 et 80, avait déjà joué en 1977 à Green Lake et constituait un cadeau spécial.
« Ils n’étaient plus ensemble depuis 20 ans mais se sont retrouvés ici et ont joué devant une foule très admirative, a expliqué Ellen Price, une spectatrice. Nous étions debout et dansions sur la musique ! »
Les spectacles se donnaient aussi bien sur la scène principale que dans un café. Parmi les présentateurs, on reconnaissait le chanteur et musicien Alessandro et deux actrices qui ont interprété un drame original de Beth Carrier ayant pour thème les évènements qui ont suivi le martyre du Báb en 1850.