Les causes de la violence envers les femmes sont examinées aux Nations unies

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NEW YORK, publié le 27 avril 2013 – Briser le cercle de la violence contre les femmes exigera des changements fondamentaux au niveau de la culture, des comportements et des croyances – y compris une reconsidération des notions de pouvoir actuelles.

C’était une des idées proposées par la Communauté internationale bahá’íe (CIB) lors de la session 2013 de la Commission de la condition de la femme des Nations unies.

Reprenant le thème principal de la 57e Commission, à savoir « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles », la CIB a publié une déclaration soulignant l’importance de prendre des mesures pour prévenir la violence contre les femmes, au lieu de simplement y réagir.

« La prévention doit commencer par l’identification et l’examen des causes sous-jacentes de la violence plutôt que par le traitement de ses symptômes. Les efforts destinés à la prévention doivent considérer les conceptions dominantes d’identité des sexes et de pouvoir, et les formes de discrimination et d’inégalité qui font courir aux femmes et aux filles le danger de la violence ».

Selon la déclaration, la notion de pouvoir demande tout spécialement à être « sérieusement remise en question et fondamentalement redéfinie ».

« La conception dominante du pouvoir en tant que « avoir le pouvoir sur » doit être remplacée par le concept de « avoir le pouvoir de », c’est-à-dire le pouvoir en tant que compétences de l’individu ou de la collectivité. »

« Les expressions déformées du pouvoir et de l’autorité favorisent chez les enfants des comportements et des habitudes qui se poursuivent sur les lieux de travail, dans la communauté et dans la vie publique. »

La délégation de la Communauté internationale bahá’íe à la 57e Commission de la condition de la femme des Nations unies.
La délégation de la Communauté internationale bahá’íe à la 57e Commission de la condition de la femme des Nations unies.
La délégation de huit personnes de la CIB à la 57e Commission, qui s’est tenue du 4 au 15 mars 2013, a cherché à apporter ces idées et à « construire des ponts et réunir les gens », a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la CIB aux Nations unies.

« La dernière fois que la Commission s’est penchée sur la violence contre les femmes, c’était en 2003, et les États membres étaient alors incapables de se mettre d’accord sur un résultat, a ajouté Mme Dugal. Cette année, tandis que nous discutions avec les délégués et d’autres organisations non-gouvernementales, le consensus était clairement en faveur d’un document à conclusion forte. »

Les conclusions communes de la Commission ont, en effet, été saluées par beaucoup de groupes pour leurs termes en faveur des droits des femmes et pour les mesures concrètes afin de prévenir la violence et de protéger les femmes.

« La commission affirme que la violence à l’égard des femmes et des filles prend ses racines dans l’inégalité historique et structurelle des relations de pouvoir entre les femmes et les hommes et persiste dans tous les pays du monde comme une violation omniprésente de la jouissance des droits de l’homme. »

Le document a aussi mis l’accent sur les mesures préventives, telles que l’éducation et la conscientisation, ainsi que sur les efforts pour lutter contre les inégalités entre les sexes dans les domaines politique, économique et social.

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