ASSISE, Italie, publié le 29 novembre 2011 – Environ 100 millions de personnes font chaque année un pèlerinage sous une forme ou une autre, certaines pendant quelques heures, d’autres pendant des jours ou des mois.
Afin de faire face à l’impact environnemental de ces voyages – et aussi d’aider les lieux saints du monde entier à devenir aussi écologiquement durables que possible – un nouveau réseau a été lancé, qui rassemble les sites de pèlerinage de 10 traditions religieuses.
Cela va du Temple d’Or sikh à Amritsar en Inde à la ville sainte orthodoxe arménienne d’Etchmiadzine en passant par Jérusalem – une destination importante de pèlerinage pour les religions juive, chrétienne et musulmane.
Le Centre mondial bahá’í – et la ville de Haïfa en Israël où il se trouve – sont aussi devenus membres fondateurs de Green Pilgrimage Network (Réseau de pèlerinage écologique). Rien que l’année dernière, les lieux saints bahá’ís ont attiré environ 750 000 pèlerins et visiteurs.
«Green Pilgrimage Network demandera au fidèle de vivre, au cours de ses expériences religieuses les plus intenses, d’une manière harmonieuse avec sa foi », a déclaré Martin Palmer, le secrétaire général de Alliance of Religions and Conservation (Alliance des religions et de la préservation de la nature), qui a créé le réseau en association avec WWF.
«Voyager vers un lieu saint en se comportant comme si le monde entier était lui-même sacré, c’est être un vrai pèlerin », a continué M. Palmer.
Le réseau a été inauguré en présence de Son Altesse royale, la princesse Michael de Kent au cours de la célébration de la Terre sainte, qui s’est tenue à Assise du 31 octobre au 2 novembre. L’événement marquait aussi le 25ème anniversaire de l’action religieuse pour l’environnement depuis le premier rassemblement d’Assise en 1986, lorsque les chefs religieux ont été invités à réfléchir à la façon dont leurs croyances, leurs pratiques et leurs enseignements pouvaient aider à protéger l’environnement.
Cette année, quelque 90 délégués du monde entier – représentant toutes les grandes religions – ont participé à une conférence de deux jours qui a examiné la voie à suivre pour la religion, l’écologie et le Green Pilgrimage Network.
La Communauté internationale bahá’íe était représentée à cet évènement par Jalal Hatami, son secrétaire général adjoint.
«Le Centre mondial bahá’í discute avec les autorités de Haïfa de la manière de rendre la ville plus écologique, a déclaré M. Hatami. Cela inclut de promouvoir l’utilisation des transports en commun pour tous les habitants et des démarches plus écologiques dans le secteur de l’hôtellerie, d’améliorer la gestion de l’énergie et de l’eau, et d’encourager plus de recyclage et la diminution des déchets. »
M. Hatami a qualifié le récit des diverses initiatives déjà engagées dans plusieurs villes saintes de «très inspirant ».
«Cela a démontré que les communautés religieuses ont beaucoup à dire sur l’environnement et qu’elles peuvent réellement avoir un impact si elles travaillent dans des buts communs », a-t-il précisé.