Au Temple du Lotus, la paix et le calme prédominent…

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La maison d’adoration de New Dehli a été ouverte au public en janvier 1987. Depuis plus de 70 millions de personnes ont déjà visité cet édifice!
La maison d’adoration de New Dehli a été ouverte au public en janvier 1987. Depuis plus de 70 millions de personnes ont déjà visité cet édifice!
New-Dehli, Inde, publié le 30 août 2008 – Un record de visites, juste derrière la Tour Eiffel !

Chaque jour, des milliers de gens affluent ! Parfois, c’est un flot humain continu. Huit mille personnes par jour, 10 000 parfois 15 000. Pendant les vacances, il y en a 30 000, 50 000 même. Le nombre de visiteurs a même atteint une fois 150 000 !

Malgré l’affluence et le nombre important de personnes qui déambulent autour de la propriété, la tranquillité de l’endroit est surprenante. Chacun est calme, attendant patiemment son tour pour enlever ses chaussures dans un vestiaire dissimulé et monter ensuite les escaliers menant vers le bâtiment appelé le Temple du Lotus et qui est une maison d’adoration bahá’íe. À l’intérieur règne une atmosphère de grande sérénité.

Ramesh et Rania Cheruku de Hyderabad, au sud de l’Inde, ont fait un voyage vers New Dehli pour montrer à leur fils Dheru, âgé de 8 ans, les chefs-d'œuvre de la ville, incluant la maison d’adoration bahá’íe.
Ramesh et Rania Cheruku de Hyderabad, au sud de l’Inde, ont fait un voyage vers New Dehli pour montrer à leur fils Dheru, âgé de 8 ans, les chefs-d’œuvre de la ville, incluant la maison d’adoration bahá’íe.
« Nous sommes vraiment impressionnés par la discipline », témoigne une visiteuse, qui est venue accompagnée de sa famille, de Heyderabad au sud de l’Inde pour leur première visite au Temple du Lotus, situé à New Delhi, la capitale de l’Inde.

Avec plus de 4,6 millions de visiteurs l’année dernière, le Temple de New- Dehli est devenu l’un des endroits visités les plus populaires de la planète, se situant au même niveau que la Basilique Saint Pierre à Rome et pas très loin derrière la Tour Eiffel.

De nombreux groupes de scolaires rendent visite au temple. Ils sont accueillis avec un programme spécial comprenant des chansons et des jeux, reflétant le thème de la diversité humaine.
De nombreux groupes de scolaires rendent visite au temple. Ils sont accueillis avec un programme spécial comprenant des chansons et des jeux, reflétant le thème de la diversité humaine.
La plupart des visiteurs que ce soient des familles, des couples, des célibataires, des classes d’écoles ou encore des groupes de touristes viennent d’Inde, qui avec ses 1,1 milliard d’habitants est le deuxième pays le plus peuplé du monde. C’est un pays riche en traditions religieuses ; en effet, si plus de 80 pour cent de la population est hindouiste, sont représentés également le bouddhisme, le christianisme, la foi bahá’íe, le judaïsme, l’islam, le jaïnisme, le sikhisme et d’autres encore. Les autres visiteurs proviennent des quatre coins du monde.

Beaucoup de visiteurs du Temple du Lotus viennent pour admirer une émouvante œuvre d’architecture. Néanmoins leur attitude indique bien qu’ils ressentent quelque chose de plus.

« La tranquillité de l’esprit », a murmuré une visiteuse lorsqu’on lui a demandé qu’elle était sa réaction après avoir visité l’intérieur du temple.

A l’extérieur, il arbore la forme d’une fleur de lotus comprenant vingt-sept pétales, arrangés en groupes de trois pour que la structure, comme toutes les autres maisons d’adoration bahá’íes dans le monde, ait neuf côtés.

Shatrughun Jiwnani, le Directeur des relations publiques de la maison d’adoration, explique le défi de suivre les besoins des visiteurs en raison du très grand nombre de langues parlées différentes. L’Inde à elle seule compte près de vingt langues principales officielles.
Shatrughun Jiwnani, le Directeur des relations publiques de la maison d’adoration, explique le défi de suivre les besoins des visiteurs en raison du très grand nombre de langues parlées différentes. L’Inde à elle seule compte près de vingt langues principales officielles.
C’est précisément ce sentiment de paix que Shatrughun Jiwnani, le directeur des relations publiques, met en avant lorsqu’il réfléchi à la question portant sur le motif qui attire autant de personnes, la plupart restant seulement quelques minutes à l’intérieur du temple.

« Ils se retrouvent soudain en un lieu paisible, explique-t-il dit, ils font une pause et, peut-être pendant quelques instants, regardent-ils à l’intérieur d’eux-mêmes. Peut-être que deux heures de silence à la maison ne veulent pas dire grand-chose, mais que deux minutes dans le temple peuvent vous bouleverser », suggère encore Monsieur Jiwnani. Les gens en visite apprécient qu’il n’y ait ici ni sermon ni lecture. Ils peuvent venir avec leur propre religion et s’asseoir, prier ou méditer ».

« Vous pouvez presque commencer à entendre vos propres pensées, » relate Joshi Sarang qui est originaire d’Inde mais qui vit actuellement aux Etats-Unis. Il a été impressionné par ce qu’il a appelé la « nature spirituelle de la construction ». « C’est vraiment très intéressant de voir comment celle-ci est capturée par l’architecture » raconte-t-il encore !

A l’intérieur du temple, les visiteurs passent souvent quelques minutes en prière et en réflexion silencieuse. Les gens de toutes origines religieuses sont les bienvenus dans la maison d’adoration.
A l’intérieur du temple, les visiteurs passent souvent quelques minutes en prière et en réflexion silencieuse. Les gens de toutes origines religieuses sont les bienvenus dans la maison d’adoration.
« Finalement, conclut Monsieur Jiwnani, cette visite devient une expérience spirituelle pour toutes les personnes. Les gens comprennent que la maison d’adoration symbolise le respect pour toutes les religions ».

Toutes les maisons d’adoration bahá’íes (il y en a actuellement sept dans le monde), sont édifiées pour que Dieu puisse y être adoré par tout le monde et pas seulement par les bahá’ís, reflétant ainsi la conviction bahá’íe que les différentes religions proviennent d’une même Source et représentent les chapitres d’une histoire identique qui provient d’une seule et même réalité divine. Il est envisagé que, dans le futur, les temples bahá’ís deviennent le centre d’un ensemble d’institutions publiques, comprenant des hôpitaux, des écoles, des maisons de retraite…

À l’intérieur du temple

Quotidiennement, chaque heure, durant quelques minutes, il y a des lectures de prières et d’écrits, de textes bahá’ís, bouddhistes, chrétiens, hindouistes et musulmans. Les dimanches matins, avant l’ouverture au public, les croyants bahá’ís et autres participants se réunissent en dévotion.
Quotidiennement, chaque heure, durant quelques minutes, il y a des lectures de prières et d’écrits, de textes bahá’ís, bouddhistes, chrétiens, hindouistes et musulmans. Les dimanches matins, avant l’ouverture au public, les croyants bahá’ís et autres participants se réunissent en dévotion.
À l’intérieur de la maison d’adoration bahá’íe de New Delhi, l’espace de l’entrée principale se nomme le hall de prière et peut accueillir 2 500 personnes en place assise. Quotidiennement, chaque heure, il y a des lectures d’une durée totale de cinq minutes, réalisées à partir de textes bahá’ís, bouddhistes, chrétiens, hindouistes et musulmans.

Les visiteurs sont avertis avant de pénétrer à l’intérieur du temple, qu’ils ne verront ici ni statues religieuses, ni autel mais uniquement un lieu simple et dépouillé consacré à la prière, à la méditation et à la déférence.
Les visiteurs sont avertis avant de pénétrer à l’intérieur du temple, qu’ils ne verront ici ni statues religieuses, ni autel mais uniquement un lieu simple et dépouillé consacré à la prière, à la méditation et à la déférence.
Avant de pénétrer à l’intérieur du lotus, les visiteurs sont informés, entre autres, de ce qu’ils ne verront pas. Il n’y a pas ici de statues, ni de photographies des personnalités bahá’íes majeures ; il n’y pas non plus d’autel ou de représentation physique de dieux hindous, ni de Bouddha et du Christ. Ce lieu de prières dépouillé surprend parfois les visiteurs. En effet, la simplicité de l’intérieur est surprenante, mettant en valeur les magnifiques courbes des arches, les différentes textures des matériaux, la forme et la hauteur du dôme. Des millions de visiteurs ont déambulé dans cet édifice depuis son inauguration il y a 21 ans déjà, mais le temple paraît encore neuf et immaculé. Certains diraient spirituel, élevant l’âme.

A la fin d’une journée, on peut compter jusqu’à plus de 25000 visiteurs venus admirer le temple. Chaque jour, une équipe de nettoyage veille à la propreté et à l’entretien des lieux.
A la fin d’une journée, on peut compter jusqu’à plus de 25000 visiteurs venus admirer le temple. Chaque jour, une équipe de nettoyage veille à la propreté et à l’entretien des lieux.
Autour de sa périphérie, se trouvent des citations des écrits de Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe. Ce sont de simples inscriptions en hindi et en anglais sur le thème de la nature de la vie et de la religion.

« Si tu te précipitais à travers l’infini de l’espace et parcourais l’immensité des cieux, tu ne trouverais de repos qu’en te soumettant à notre commandement et en étant humble devant nous » dit l’une d’entre elles. « Ne t’occupe pas de ce monde car, par le feu, nous éprouvons l’or et, par l’or, nous éprouvons nos serviteurs », nous dit une autre citation.

Les bahá’ís croient que Bahá’u’lláh est le dernier d’une lignée de messagers divins incluant Krishna, Bouddha, Moise, Jésus, Mohammed, et le Báb, qui sont tous venus pour enseigner aux peuples le plan révélé de Dieu pour l’humanité.

La symbolique de la fleur de lotus

En Inde, le fait que le temple soit bâti en forme de fleur de lotus est très important, car les religions d’Asie – l’hindouisme, le bouddhisme, le zoroastrisme – ont toutes un rapport particulier avec la fleur de lotus.

En effet, « Le lotus représente la pureté et, comme on le trouve souvent flottant dans une eau sale et stagnante, ce symbole du pur esprit humain s’élevant de la boue jusqu’à sa véritable condition est très expressif », raconte Monsieur Jiwnani.

Fariborz Sahba, l’architecte canadien du temple, relate dans des publications qu’il a choisi la forme du lotus précisément à cause de ses multiples connotations spirituelles : « Le lotus représente à la fois la Manifestation de Dieu et également le symbole de pureté et de tendresse. Cette représentation est profondément enracinée dans l’esprit et le cœur des Indiens ».

Les bahá’ís en Inde

L’Inde est le pays du monde qui comprend le plus grand nombre de croyants bahá’ís , soit plus d’un million, mais il est certain que la présence du Temple du Lotus a accru la prise de conscience de la religion, explique A.K. Merchant, l’un des neufs membres de l’Assemblée spirituelle nationale de l’Inde. Il poursuit : « La maison d’adoration nous a donné une identité. Maintenant nous avons besoin de faire connaître l’inspiration qui se trouve derrière l’édifice ».

La vie quotidienne au Temple du Lotus

Mohan Vijaykumar, à droite, travaille au département de la sécurité et quand les circonstances le lui permettent, il aime accueillir les visiteurs. Il parle l’anglais et une demi-douzaine de langues indiennes. Il connaît également des phrases de bienvenue dans de nombreuses autres langues. Des milliers et des milliers de visiteurs ont entendu ses mots chaleureux d’accueil.
Mohan Vijaykumar, à droite, travaille au département de la sécurité et quand les circonstances le lui permettent, il aime accueillir les visiteurs. Il parle l’anglais et une demi-douzaine de langues indiennes. Il connaît également des phrases de bienvenue dans de nombreuses autres langues. Des milliers et des milliers de visiteurs ont entendu ses mots chaleureux d’accueil.
La maison d’adoration de l’Inde est ouverte au public tous les jours excepté le lundi. Les vacances sont des périodes privilégiées pour les visites. L’entrée est gratuite. La propriété est financée uniquement par des fonds provenant des contributions volontaires des bahá’ís du monde entier.

Shaheen Javid, Directrice générale du temple, informe qu’il existe environ une centaine d’employés salariés, dont certains sont bahá’ís. Il y a aussi une quarantaine de bahá’ís volontaires, pratiquement tous des jeunes, qui viennent à leurs propres frais, servir pour quelques mois comme guides ou assistants. L’année dernière, les volontaires étaient originaires d’environ 70 pays différents. Ils logent sur place dans un foyer construit à cet effet.

Abhishek Maurya, âgé de 20 ans et originaire de Lucknow en Inde, est un jeune bahá’í volontaire en service au Temple du Lotus. Son travail consiste à distribuer aux visiteurs des sacs afin d’y ranger leurs chaussures, qui ne sont pas admises dans le temple.
Abhishek Maurya, âgé de 20 ans et originaire de Lucknow en Inde, est un jeune bahá’í volontaire en service au Temple du Lotus. Son travail consiste à distribuer aux visiteurs des sacs afin d’y ranger leurs chaussures, qui ne sont pas admises dans le temple.

Le Centre d’information

C’est uniquement sur leur demande, que les visiteurs de la maison d’adoration reçoivent une brochure expliquant les enseignements de base et l’histoire de la foi bahá’íe. Ils peuvent également se rendre, s’ils le désirent, au Centre d’information, situé à proximité.

Certains des visiteurs se rendent également au Centre d’information tout proche du temple. Celui-ci relate l’histoire de la foi bahá’íe, ses enseignements, ses écrits saints et ses actions dans de nombreux domaines économiques et sociaux à travers le monde entier.
Certains des visiteurs se rendent également au Centre d’information tout proche du temple. Celui-ci relate l’histoire de la foi bahá’íe, ses enseignements, ses écrits saints et ses actions dans de nombreux domaines économiques et sociaux à travers le monde entier.
« Vous venez et faites connaissance avec les lieux et, si vous êtes curieux, vous posez des questions, précise Shatrughun Jiwnani, le Directeur des relations publiques, car l’un des principes directeurs de la foi bahá’íe est la recherche indépendante de la vérité ».

Le Centre d’information expose de nombreux panneaux sur l’histoire de la foi bahá’íe, ses enseignements et ses écrits, ainsi que des informations sur les programmes économiques et sociaux dans différentes parties du monde. Des films en hindi et en anglais sont projetés à intervalles réguliers.

Les visiteurs peuvent, s’ils le désirent, remplir une carte demandant des informations supplémentaires sur la Foi. Ils peuvent également demander à participer à des cercles d’étude bahá’ís ou encore inscrire leurs fils et leurs filles aux classes pour enfants ou groupes de jeunes. Ces réunions ont lieu dans différentes endroits de New Delhi et partout en Inde, y compris le dimanche dans les locaux attenants au temple.

A gauche, Sandeep Kumar, étudiant à l’université de New Delhi, est venu au temple parce qu'il est
A gauche, Sandeep Kumar, étudiant à l’université de New Delhi, est venu au temple parce qu’il est « intéressé par la paix. » Il s’est inscrit à un cercle d’étude et son frère, Sateesh, 10 ans, a rejoint un programme d’activités pour les jeunes.
L’auditorium du Centre d’information est quelquefois utilisé pour des évènements particuliers, comme par exemple pour une série intitulée « One Ocean: Celebrating Unity Through the Arts. », (Un seul Océan : célébrer l’unité à travers les arts). Ces événementiels proposent des spectacles de musique et de danse, provenant souvent d’autres pays, et fréquemment financés par une ambassade étrangère ou un groupe international.

La construction du Temple du Lotus

Fariborz Sahba, l’architecte du Temple  du Lotus et également des terrasses du mont Carmel au Centre mondial bahá’í à Haïfa, en Israël, a présenté lors d’un symposium à l’université de Yale aux États-Unis, un article intitulé
Fariborz Sahba, l’architecte du Temple du Lotus et également des terrasses du mont Carmel au Centre mondial bahá’í à Haïfa, en Israël, a présenté lors d’un symposium à l’université de Yale aux États-Unis, un article intitulé « Faith and Form: Contemporary Space for Pilgrimage and Worship », (Religion et forme : un espace contemporain pour le pèlerinage et l’adoration) et ce devant des concepteurs bien connus de structures religieuses, tels Tadao Ando, Frank Gehry, Zaha Hadid, Stanley Tigerman, Rafael Moneo et Richard Meier.
Le terrain du temple fut acheté en 1953. Il couvre une superficie de 26 hectares. La construction de la maison d’adoration a commencé en avril 1980 et l’édifice du lotus a été ouvert au public le 1er janvier 1987. Le coût de la construction s’est élevé à environ 10 millions de dollars, tous les fonds provenant uniquement des contributions des bahá’ís de l’Inde et du monde entier.

L’architecte est Fariborz Sahba. Il était également le directeur de projet de la construction.

Le temple a fait l’objet de centaines d’articles dans diverses publications du monde entier et a reçu les honneurs suivants :

• En 1987, le prix « First Honor » (prix d’honneur) pour l’excellence en architecture du « Interfaith Forum on Religion, Art and Architecture » (Fédération internationale pour l’art et l’architecture), un organisme membre de « l’American Institute of Architects ».

• En 1988, un prix attribué par l’ »Institute of Structural Engineers » du Royaume Uni pour la conception structurale. La nomination récompensait M. Sahba pour avoir créé un bâtiment rappelant si parfaitement la beauté d’une fleur et si impressionnant dans son impact visuel.

• Toujours en 1988, un prix international décerné par l’ »Illuminating Engineering Society » de l’Amérique du Nord, pour l’excellence des illuminations extérieures du temple.

• En 1990, un prix accordé par l’ »American Concrete Institute » pour la structure en béton finement réalisée !

• En l’an 2000, c’est le « GlobArt Academy » de Vienne, en Autriche qui lui a décerné le prix « GlobArt Academy » en reconnaissance de « l’ampleur du service de ce Taj Mahal du 20ème siècle, promouvant l’unité et l’harmonie des peuples de toutes nations, religions et classes sociales, à un niveau inégalé par aucun autre monument architectural au monde ».

Autres maisons d’adoration bahá’íes dans le monde

La maison d’adoration bahá’íe de l’Inde est l’un des sept temples bahá’ís de la planète. Les autres sont situés en Australie, en Allemagne, au Panama, à Samoa, en Ouganda et aux États-Unis. Les bahá’ís font référence à ces temples sous le nom de « Mashriqu’l-Adhkar », ce qui signifie en arabe « Point d’aurore de la louange de Dieu ». une huitième maison d’adoration est en train de voir le jour au Chili.

Pour en savoir plus sur les maisons d’adoration bahá’íes, veuillez cliquer ici

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