Biographies des sept responsables bahá’ís

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PARIS, publié le 13 mai 2015

Campagne « Sept jours pour se souvenir des Sept années d’incarcération des Sept responsables bahá’ís »

Le 14 mai 2015 marque la septième année de l’emprisonnement des sept responsables bahá’ís, prisonniers de conscience en Iran. Ils ont été condamnés à 20 ans de réclusion pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. La détention et la condamnation de ces bahá’ís ainsi que d’autres est un reflet de l’oppression à laquelle font face tous les Iraniens qui désirent la liberté et le progrès de leur pays.

À partir du 14 mai 2015, et durant 7 jours, chaque journée sera dédiée à un des sept responsables bahá’ís emprisonnés injustement. Leurs biographies sont disponibles ci-dessous.

7JOURS_001Mahvash Sabet – arrêtée le 5 mars 2008, à Mashhad

Madame Sabet, 62 ans, est enseignante et directrice d’école. Elle a été démise de ses fonctions à l’éducation publique au seul motif de sa religion. Pendant les 15 dernières années, elle a été directrice de l’IBES (BIHE), l’Institut bahá’í pour l’éducation supérieure, qui offre une éducation supérieure alternative pour les jeunes bahá’ís. Elle a aussi servi en tant que secrétaire du groupe de coordination des sept responsables bahá’ís.

Née Mahvash Shahriyari le 4 février 1953, à Ardestan, Madame Sabet s’installa à Téhéran à la fin de l’école primaire. À l’université, elle a étudié la psychologie obtenu un diplôme.

Elle a commencé sa carrière professionnelle en tant qu’enseignante et a travaillé également en tant que directrice dans plusieurs écoles. Dans sa profession, elle a également collaboré avec le Comité national d’alphabétisation d’Iran. Après la révolution islamique, toutefois, comme des milliers d’autres éducateurs bahá’ís iraniens, elle fut licenciée de son travail et interdite de travailler dans l’éducation publique.

Elle a épousé Siyvash Sabet le 21 mai 1973. Ils ont un fils, Foroud Sabet, 33 ans et une fille, Negar Sabet, 24 ans, tous deux nés à Hamadan.

Alors que les autres membres du groupe de coordination ont été arrêtés chez eux à Téhéran le 14 mai 2008, Madame Sabet a été arrêtée à Mashhad le 5 mars 2008. Bien qu’habitant Téhéran, elle a été convoquée à Mashhad par le ministère des renseignements, au motif qu’elle devait répondre à des questions concernant l’enterrement d’un individu au cimetière bahá’í dans cette ville.

 

7JOURS_002Fariba Kamalabadi – arrêtée le 14 mai 2008, chez elle, à Téhéran

Fariba Kamalabadi, 53 ans, psychologue du développement, mère de trois enfants, fut, dans sa jeunesse, privée d’études dans une université publique à cause de sa croyance bahá’íe. Madame Kamalabadi est née à Téhéran le 12 septembre 1962. Excellente étudiante, elle a été diplômée du lycée avec les félicitations, mais a néanmoins été refusée à l’inscription à l’université. Elle entama alors un programme de huit ans d’études et elle a finalement reçu un diplôme en psychologie du développement de l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur (Institute Bahá’í of Higher Education), une institution alternative établie par la communauté bahá’íe d’Iran pour donner à ses jeunes l’opportunité de suivre des études supérieures.

Madame Kamalabadi a épousé Ruhollah Taefi, en 1982. Ils ont trois enfants. Varqa Taefi, 24 ans, a reçu son doctorat en sciences politiques et relations internationales en Angleterre et continue actuellement ses recherches en Chine. Alhan Taefi, 23 ans, a étudié la psychologie à l’ABSI, l’Advanced Baha’i Studies Institute. Taraneh Taefi, 14 ans, est collégienne à Téhéran.

 

7JOURS_003Jamaloddin Khanjani – arrêté le 14 mai 2008, chez lui, à Téhéran

Jamaloddin Khanjani, 82 ans, était jadis le propriétaire d’une usine couronnée de succès. Il a perdu son entreprise après la révolution islamique de 1979, à cause de sa croyance dans la foi bahá’íe et il a passé ensuite la plupart des années 1980 à fuir sous la menace de mort des autorités iraniennes.

Né le 27 juillet 1933 dans la ville de Sangsar, Monsieur Khanjani a grandi dans une ferme laitière dans la province de Semnan et n’a pas fait d’études au-delà du baccalauréat. Pourtant, sa personnalité dynamique l’a vite mené vers une carrière fructueuse dans l’industrie, ainsi qu’en tant que responsable dans le cadre de la communauté bahá’íe.

Dans sa carrière professionnelle, il a démarré une usine de fabrication de briques, la première usine automatique de ce genre en Iran, employant plusieurs centaines de personnes. Au début des années 1980, il fut obligé de fermer son usine et l’abandonner, mettant ainsi la plupart de ses employés au chômage, à cause des persécutions auxquelles il faisait face en tant que bahá’í. Son usine fut ultérieurement confisquée par le gouvernement.

Après cela, Monsieur Khanjani réussit à établir une ferme mécanisée sur les terrains possédés par sa famille. Néanmoins, les autorités lui imposèrent des restrictions, rendant ainsi son travail difficile. Ces restrictions s’étendirent jusqu’à ses enfants et ses proches, incluant le refus d’emprunts, la fermeture de leur lieu de travail, le contrôle de leurs affaires commerciales et l’interdiction de voyager à l’étranger.

Monsieur Khanjani a épousé Ashraf Sobhani au milieu des années 1950. Ils ont quatre enfants : Farida Khanjani, 51 ans, chiropraticienne qui travaille en Chine. Maria Khanjani, 49 ans, artiste, mariée, deux enfants, habitant à Téhéran. Monsieur Alaeddin Khanjani, 48 ans, optométriste, qui habite à Téhéran, marié, avec deux enfants, et Madame Emilia Khanjani, 45 ans, mariée, qui a deux enfants et qui habite à Téhéran.

 

7JOURS_004Afif Naemi – arrêté le 14 mai 2008, chez lui, à Téhéran

Monsieur Naemi, 54 ans, est un industriel qui n’a pas pu réaliser son rêve de devenir médecin, parce qu’en tant que bahá’í, l’accès à l’université lui fut refusé. À la place de cela, il s’est tourné vers le commerce, une des seules voies encore ouvertes aux bahá’ís, en prenant la succession de son beau père dans son usine de production textile.

Il est né le 6 Septembre 1961 à Yazd. Son père est décédé quand il avait trois ans et il fut élevé en partie par ses oncles. Alors qu’il était toujours à l’école primaire, il fut envoyé en Jordanie pour vivre avec ses proches. Bien qu’il ait débuté sans aucune connaissance de l’Arabe, il devint vite premier de sa classe.

Il a épousé Mademoiselle Shohreh Khallokhi au début des années 1980. Ils ont deux fils : Fareed Naimi, 27 ans, marié et diplômé de l’ABSI et Sina Naimi, 22 ans, qui a suivi des études de musique.

 

7JOURS_005Saeid Rezaie – arrêté le 14 mai 2008, chez lui, à Téhéran

Saeid Rezaie, 58 ans, est ingénieur en agriculture. Il possédait une entreprise d’équipement agricole prospère dans la province du Fars pendant plus de 20 ans. Il est aussi connu pour sa vaste érudition sur les sujets bahá’ís. Il est l’auteur de plusieurs livres.

Né à Abadan le 27 septembre 1957, Monsieur Rezaie a passé son enfance à Shiraz, où il fut diplômé du lycée avec distinction. Ensuite, il obtint un diplôme d’ingénieur en agriculture de l’université Pahlavi à Shiraz. Il a suivi les cours à l’aide d’une bourse de l’étranger.

En 1981, il s’est marié avec Mademoiselle Shaheen Rowhanian. Ils ont trois enfants, deux filles et un garçon. Martha, 24 ans, étudie la bibliothéconomie. Ma’man, 21 ans, étudie l’architecture. Payvand, 12 ans, est en 5ème.

Ses deux filles se trouvaient parmi les 54 jeunes bahá’ís arrêtés à Chiraz en mai 2006 alors qu’elles étaient engagées dans un projet humanitaire ayant pour but d’aider des jeunes défavorisés. Elles furent libérées plus tard, mais trois de leurs collègues furent condamnés à quatre ans de prison sur la base de fausses accusations et une est encore incarcérée actuellement à Shiraz.

 

7JOURS_006Behrouz Tavakkoli – arrêté le 14 mai 2008, chez lui, à Téhéran

Behrouz Tavakkoli, 64 ans, est un ancien assistant social qui a perdu son travail de fonctionnaire au début des années 1980 à cause de sa croyance bahá’íe. Avant son emprisonnement actuel, il a subi également des détentions et des harcèlements intermittents.

Né le 1er juin 1951 à Mashhad, Monsieur Tavakkoli a étudié la psychologie à l’université et a servi pendant deux ans dans l’armée, où il était lieutenant. Plus tard, il a suivi une formation complémentaire et s’est spécialisé ensuite dans le soin des handicapés physiques et mentaux, travaillant comme fonctionnaire jusqu’à son licenciement en 1981 ou 1982.

Monsieur Tavakkoli a épousé Mademoiselle Tahereh Fakhri Tuski à l’âge de 23 ans. Ils ont deux fils, Naeim et Nabil. Naeim, 31 ans, vit actuellement au Canada avec sa femme où il travaille comme ingénieur civil. Nabil, 24 ans, étudie actuellement l’architecture au BIHE.

Afin de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille après son licenciement de son poste de fonctionnaire, Monsieur Tavakkoli a établi un petit magasin de menuiserie dans la ville de Gonbad. En ce lieu, il a commencé aussi une série de classes d’études bahá’íes pour petits et grands.

 

7JOURS1_007Vahid Tizfahm, arrêté le 14 mai 2008, chez lui, à Téhéran

Vahid Tizfahm, 42 ans, est optométriste et propriétaire d’un magasin d’optique à Tabriz, où il a y vécu jusqu’à début 2008, période à laquelle il s’est installé à Téhéran.

Il naquit le 16 mai 1973 dans la ville d’Urumiyyih, où il y a passé son enfance et son adolescence. Après avoir reçu son diplôme scientifique du lycée, il est venu à Tabriz à l’âge de 18 ans pour étudier afin de devenir opticien. Plus tard, il a étudié aussi la sociologie à l’ABSI.

À l’âge de 23 ans, Monsieur Tizfahm s’est marié avec Furunzandeh Nikumanesh. Ils ont un fils, Samim qui a maintenant 15 ans et qui est en CM1.

Depuis sa jeunesse, Monsieur Tizfahm a servi la communauté bahá’íe de différentes façons. À un moment, il a été membre du Comité national des jeunes bahá’ís. Plus tard, il a été nommé membre du Corps auxiliaire. Il a également enseigné dans des classes bahá’íes pour enfants.

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