Des chefs religieux et la Banque mondiale s’engagent à mettre fin à l’extrême pauvreté

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Les chefs religieux et les responsables de la Banque mondiale se sont réunis en février 2015 pour discuter de l’impératif moral de mettre fin à l’extrême pauvreté.
Les chefs religieux et les responsables de la Banque mondiale se sont réunis en février 2015 pour discuter de l’impératif moral de mettre fin à l’extrême pauvreté.

WASHINGTON, publié le 9 avril 2015 – Un groupe de plusieurs chefs religieux a publié une déclaration donnant un accord moral et un soutien ferme à un effort initié par la Banque Mondiale pour mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 15 ans.

La déclaration, Ending Extreme Poverty: A Moral and Spiritual Imperative (Mettre fin à l’extrême pauvreté: un impératif moral et spirituel), a été rendue publique le 9 avril au cours d’une téléconférence de presse à laquelle participaient Jim Young Kim, le président de la Banque mondiale, et les représentants des groupes religieux qui l’ont élaborée, y compris Bani Dugal, la principale représentante de la communauté internationale bahá’íe auprès de l’Organisation des Nations unies.

« Mettre fin à l’extrême pauvreté exigera une approche exhaustive qui s’attaque à ses racines profondes, y compris les maladies qu’on peut prévenir, le manque d’accès à une éducation de qualité, le chômage, la corruption, les conflits violents et la discrimination envers les femmes, les minorités ethniques et d’autres groupes », indique le communiqué, dont les auteurs comprenaient des représentants des religions bahá’íe, bouddhiste, chrétienne, hindoue, juive, musulmane et sikh.

« Cela nécessitera également un changement dans les habitudes qui causent la pauvreté : la cupidité et l’hédonisme, l’insensibilité à la douleur des autres, l’exploitation des personnes et des ressources naturelles », poursuit le communiqué.

Mme Dugal a déclaré que les bahá’ís étaient heureux de participer à cette initiative et d’adhérer à la déclaration.

« En général, la religion a la capacité de faire appel aux réserves profondes de la motivation humaine et, par conséquent, de libérer la volonté collective et d’élever la conscience des gens, d’une manière qui met la dimension morale de la pauvreté au premier plan », a précisé Mme Dugal.

« Du point de vue bahá’í, les individus ont la responsabilité d’aider les pauvres, mais il incombe aux sociétés et à leurs institutions de créer les conditions où la pauvreté peut être éradiquée.

« Les efforts pour s’acquitter de cette responsabilité et promouvoir le bien-être de tous ont été bloqués en grande partie par la poursuite de l’intérêt personnel et, en général, par la désunion qui semble malheureusement caractériser beaucoup de nos activités individuelles et institutionnelles aujourd’hui.

« Ce qui est nécessaire est une nouvelle vision de la société où la coopération est le mode dominant de l’interaction sociale et économique, et où la reconnaissance de notre unité sous-jacente et de notre interdépendance est fermement défendue », a continué Mme Dugal.

La déclaration résulte d’une réunion en février 2015 de chefs religieux, de représentants d’organisations confessionnelles et de fonctionnaires de la Banque. Cette réunion a été convoquée dans le cadre d’un effort global par le Groupe de la Banque mondiale pour mettre fin à l’extrême pauvreté planétaire d’ici 2030.

Dans son invitation aux représentants religieux, M. Kim a expliqué que « le plan le plus judicieux et le plus intelligent » pour mettre fin à l’extrême pauvreté « risquera de tourner court à moins que nous puissions également capturer l’imagination morale des gens ».

Plus de 30 chefs religieux et représentants d’organisations confessionnelles, qui ont participé au processus qui a abouti à la déclaration Moral Imperative (Impératif moral), ont promis de soutenir les efforts, s’ils ne sont pas déjà engagés, pour mettre fin à l’extrême pauvreté à travers leurs programmes et leur travail.

Mme Dugal a déclaré que les communautés bahá’íes à travers le monde cherchent à contribuer à l’éradication de la pauvreté principalement par les efforts déployés au niveau local pour renforcer les capacités par l’éducation et d’autres processus, dans le but de permettre aux individus du monde entier de devenir protagonistes de leur propre progrès et de leur propre développement.

« Ces efforts, dans lesquels les communautés bahá’íes sont actuellement engagées dans le monde entier, encouragent également les individus à réfléchir à leurs responsabilités sociales envers les autres, a expliqué Mme Dugal. Aux niveaux national et international, nous cherchons également à participer à des discussions qui mettent l’accent sur la dimension morale et spirituelle du développement et du progrès social. »

Outre Mme Dugal, la téléconférence des médias du 9 avril a inclus le révérend David Beckmann, président de Bread for the World (Pain pour le monde) ; le révérend Nicta Lubaale, secrétaire général de Organization of African Instituted Churches (Conseil des Églises d’institution africaine) ; Mme Ruth Messinger, présidente de l’American Jewish World Service (Service mondial juif américain) ; M. Sayyid Syeed, directeur national de la Islamic Society of North America Society (Société islamique d’Amérique du Nord) ; et le révérend Jim Wallis, président de Sojourners (Résidentes provisoires).

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