Iran – nouvelle violation du droit à l’éducation : Les baha’is exclus de l’enseignement professionnel

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Paris, publié le 7 août 2007 ­ – Après les universités, les établissements
d’enseignement technique et professionnel en Iran ferment leurs portes aux élèves de confession baha’ie.

Depuis plus de 25 ans, les autorités interdisent les baha’is d’études supérieures et exercent des pressions, par l’humiliation et le dénigrement, sur les enfants baha’is dans le primaire.

Aujourd’hui, en les excluant des filières techniques et professionnelles,
elles les privent de la dernière possibilité de se cultiver, de se former,
et d’accéder au marché du travail.

Les autorités placent les futurs étudiants devant un choix simple : renier
leur foi ou être privés d’études. Selon nos informations, au moment de
remplir les formulaires d’inscription aux examens d¹entrée dans ces
filières, les candidats se sont aperçus que ceux qui ne s’identifiaient pas
comme zoroastrien, juif ou chrétien, étaient automatiquement considérés
comme musulmans.

Et les autres, notamment les baha’is, de loin la première minorité
religieuse du pays? Une manière de les obliger à feindre une conversion à l’Islam, ce que les baha’is refusent, par principe.

Cette nouvelle pression s’exerce dans un contexte de plus en plus difficile.

La campagne de dénigrement contre les baha’is dans la presse officielle
continue de plus belle, ainsi que leur fichage systématique mais discret par le régime. A ce jour, 120 d’entre eux sont en prison au seul motif de leur conviction.

Rappelons que la répression ouverte et sanglante des baha’is au début de la révolution islamique en 1979 a pris des formes plus subtiles sous la
pression de l’opinion publique internationale. L’objectif du gouvernement
iranien n’a toutefois pas changé: faire disparaître cette minorité, mais en
silence.

Ainsi, ces 300 000 « infidèles non protégés » et « non citoyens » iraniens (rapport de la FIDH) soumis à l’arbitraire de justice et de l’administration, exclus de l’emploi public, discriminés dans le privé,
dépossédés de retraite, du droit d’hériter, interdits d’université, continuent de résister sans violence.

Contact : Brenda Abrar : presse@bahai.fr

http://www.bahai.fr/iran

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