C’est au cœur du Parc Naturel des Grandes Causses, au pays de l’enfant sauvage, que 350 bahá’ís de tout âge (200 adultes et 150 jeunes en enfants), issus de plusieurs horizons dont une vingtaine d’invités marocains, ont pu apprécié dans un merveilleux cadre naturel le programme qui avait été élaboré à leur intention par le comité organisateur, nommé par l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís de France
Tous ces participants s’étaient rassemblés durant une semaine dans le but d’échanger, de se retrouver, de faire connaissance mais surtout dans le but d’approfondir leurs connaissances de la foi bahá’íe. En effet, selon les recommandations données par Shoghi Effendi, le programme d’une école d’été doit être aussi varié et intéressant que possible et doit comporter les trois éléments suivants : dévotions, études et récréation.
En effet les bahá’ís de France, comme leurs coreligionnaires du monde entier, se mobilisent pour proposer des activités ouvertes à toutes et à tous sans restriction de croyances, d’âges, d’origines ethniques ou autres. Ces activités sont déclinés en quatre modules comprenant des réunions de prières ou des oasis de paix, des classes d’enfants, des cercles d’études et des programmes d’activités pour les 12 à 14 ans.
Pour être efficaces dans leurs activités au service d’autrui, les bahá’ís du monde entier se donnent donc des objectifs qui sont poursuivis dans une grande diversité selon les lieux et les peuples, mais qui s’intègrent dans une vision commune à l’ensemble des communautés bahá’íes. C’est ce que les bahá’ís appellent un « Plan ».
A La Maison Familiale Rurale de Valrance, c’est donc avec la plus grande joie que les membres bahá’ís de la communauté française et leurs invités marocains se sont joints à cette école d’été participative. En effet, comme l’année dernière, tous les participants ont pu participer à l’élaboration des repas et aux différentes taches ménagères mettant en pratique la notion du service à autrui.
Les matinées étaient consacrés aux conférences, ainsi qu’aux diverses activités pour chaque tranche d’âge. Ainsi les enfants et les jeunes avaient eux aussi des conférences et ateliers adaptés. N’oublions pas, non plus, les temps dévotionnels en communs qui mélangeaient prières, chants et musique. Le repas était l’occasion de faire connaissance et surtout de préparer l’après-midi !
L’après-midi fonctionnait à la carte : différentes activités étaient proposées, chacun pouvant y trouver son bonheur.
Les sportifs se sont défoulés aux différents tournois avec au programme : volley, football, rugby et même tennis !
Les créatifs se sont régalés aux ateliers peinture, jonglage et musique.
Quant aux plus cérébraux, ils pouvaient participer aux ateliers proposés, ainsi que aux diverses tables rondes, dont certaines sur l’écologie, l’environnement et le développement durable. Etaient présents pour présenter et exposer l’interaction entre évolution climatique et économie mondiale : Arthur DAHL1 , bahá’í et spécialiste international en environnement, ainsi que deux intervenants extérieurs, représentants de l’Organisation Non Gouvernementale La Via Campecina2, qui avaient aimablement accepté de débattre avec les bahá’ís des enjeux et concepts de la décroissance et de l’agriculture durable.
François, modérateur des débats, témoigne : « Alors que les questions portaient sur des cas pratiques (…) le débat dépassait la simple découverte des fragilités naturelles, des spéculations sur d’hypothétiques désastres, des caricatures idéologiques contre la société moderne. Il ne s’agissait plus tant de secourir la nature que de protéger la population humaine et de trouver les méthodes les moins douloureuses pour accomplir les vastes changements sociaux qui accompagneront inéluctablement des processus écologiques largement entamés, et les conséquences de cruelles aberrations dans l’organisation économique planétaire actuelle.(…) Un consensus s’est donc établi autour de l’idée que l’éducation massive à des valeurs éthiques est une condition sine qua non à l’avancée du processus. Les objectifs mondiaux de la communauté bahá’íe s’accordaient ainsi à la conclusion des intervenants, sur le nécessaire éveil moral des citoyens du monde. »
Et Alain, directeur de la session 2007, de conclure : « De l’avis de tous, cette école a été une véritable réussite! ».
Ancien sous-directeur exécutif adjoint du programme des Nations Unies pour l’environnement. Retraité de l’ONU depuis Septembre 2002. Conseiller hors cadre auprès du programme des Nations Unies pour l’environnement et consultant auprès d’autres organisations internationales et non-gouvernementales, dont le World Economic Forum. ↩
La Via Campesina a été créée en 1993, c’est un mouvement international de paysans, de petits et moyens producteurs, de paysans sans terre, de femmes rurales, de populations autochtones, de jeunes de zones rurales et de travailleurs agricoles. Leurs membres sont originaires de 56 pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques. ↩