La Communauté internationale bahá’íe rejette les allégations récentes du gouvernement iranien

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Six responsables bahá’ís viennent d’être arrêtés en Iran.  Behrouz Tavakkoli et Saeid Rezaie, et, debouts, Fariba Kamalabadi, Vahid Tizfahm, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi et Mahvash Sabet (arrêtée déjà le 5 mars 2008).
Six responsables bahá’ís viennent d’être arrêtés en Iran. Behrouz Tavakkoli et Saeid Rezaie, et, debouts, Fariba Kamalabadi, Vahid Tizfahm, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi et Mahvash Sabet (arrêtée déjà le 5 mars 2008).
Nations Unies, New York, publié le 22 mai 2008 – « Les allégations de la République islamique d’Iran selon lesquelles les six bahá’ís arrêtés la semaine dernière l’auraient été pour des raisons de sécurité et non de croyance sont totalement infondées et non documentées », a déclaré la Communauté internationale bahá’íe par la voie de Bani Dugal, sa principale représentante auprès des Nations Unies, faisant référence aux déclarations d’un porte-parole du gouvernement iranien, Gholam-Hossein Elham, hier pendant une conférence de presse, lors de laquelle le gouvernement iranien a admis l’arrestation et l’emprisonnement des six responsables bahá’ís.

« De telles allégations ne sont pas nouvelles et le gouvernement sait pertinemment qu’elles sont fausses. Le plan, documenté, du gouvernement iranien a toujours été de détruire la communauté bahá’íe et ces dernières arrestations ne sont que l’expression de l’intensification de ce plan », ajoute Madame Dugal.

-Les iraniens bahá’ís du groupe arrêté la semaine passé, comme des milliers d’autres qui depuis 1979 ont été tués, emprisonnés et opprimés, sont persécutés au seul motif de leurs convictions religieuses. La meilleure preuve de ce fait est que, régulièrement, les bahá’ís se sont vus proposé la liberté s’ils renonçaient à leur croyance et se convertissaient à l’Islam, une option que peu d’entre eux ont choisi.

« Loin d’être une menace à la sécurité d’Etat, la communauté bahá’íe d’Iran aime son pays et est profondément impliquée dans son développement. La meilleure preuve en est que la vaste majorité des iraniens bahá’ís sont restés en Iran malgré l’intensité des persécutions, le fait que les étudiants, privés d’accès à l’éducation en Iran et contraints d’étudier à l’étranger, sont retournés au pays pour participer à son développement, ainsi que les efforts récents des bahá’ís de Shiraz pour éduquer des enfants défavorisés, effort sanctionné par l’arrestation de 54 bahá’ís en mai 2006 », précise Madame Dugal.

Dans sa dépêche au sujet de la conférence de presse de Madame Elham, l’agence de presse IRNA cite la porte-parole affirmant que les six bahá’ís étaient liés à des étrangers et particulièrement à des sionistes.

A cela, Madame Dugal répond:

« De telles accusations reliant les bahá’ís au sionisme sont une déformation de la réalité historique. Le Centre mondial bahá’í se trouve en Israël car Baha’u’llah fut envoyé en Terre Sainte, à l’époque la Palestine, au milieu des années 1800 en tant que prisonnier par deux pays musulmans, la Turquie ottomane et l’Iran.

Ces accusations, courantes depuis les 30 dernières années, ne sont rien de plus qu’un effort du gouvernement de encourager l’animosité à l’encontre des bahá’ís dans la population iranienne. Il ne s’agit que d’un élément supplémentaire d’une longue histoire de tentatives d’inciter à la haine contre les bahá’ís en les taxant d’être des agents de puissances étrangères, fussent la Russie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et maintenant Israël.

Les bahá’ís, qui sont à la fois non-partisans et non-violents, font face à un gouvernement qui, pour des raisons idéologiques, a entrepris de bloquer le développement de la communauté bahá’íe non seulement par des arrestations, du harcèlement et de l’emprisonnement, mais également en privant la jeunesse d’éducation et les adultes de moyens de subsistance.

Il serait intéressant de savoir quelles questions de sécurité d’Etat étaient en jeu lors des incidents récents tels que la destruction d’un cimetière bahá’í et l’utilisation d’un bulldozer pour écraser les os d’un bahá’í enterré là; le harcèlement de centaines d’enfants bahá’ís dans les écoles par les enseignants et les responsables afin de leur faire renier leur foi; ou encore la publication de dizaines d’articles diffamatoires anti-bahá’ís dans Kayhan et d’autres médias soutenus par le gouvernement dans les récents mois.
»

Elle note également que de nombreux responsables gouvernementaux et religieux, ainsi que des membres de l’institution judiciaire ont relevé, en privé, la conduite non-partisane de la communauté bahá’íe et le caractère injustifié des accusations contre les bahá’ís.

L’idéologie actuelle du gouvernement est largement fondée sur la croyance qu’il ne peut exister de Prophète après Mahomet. La foi bahá’íe pose à ce sujet un défi théologique.

« La liberté religieuse est en cause et la République islamique d’Iran est signataire de conventions internationales reconnaissant cette liberté aux individus, y inclut le droit de changer de religion.

Ce que le gouvernement iranien ne peut pas tolérer est que le peuple iranien devienne moins influençable par la propagande gouvernementale, car il constate la réalité qui est que les iraniens bahá’ís aiment leur pays, sont sincères dans leur désir de contribuer à son développement, paisibles et respectueux des lois, des qualités résultant de leurs croyances. Les soutiens prenant la défense des bahá’ís, tant en privé qu’en public, à tous les niveaux de la société sont de plus en plus nombreux, l’intérêt et l’attractivité de la communauté bahá’íe augmentant au sein de la population », conclut Madame Dugal.

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