La Seconde édition du Forum des religions à Strasbourg

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Strasbourg, publié le 30 octobre 2020 – Du 15 au 18 octobre, conférences et tables rondes étaient au rendez-vous à Strasbourg pour la seconde édition du Forum des religions : « Les religions, qu’ont-elles encore à nous dire ? » avec la participation de la foi bahá’íe.

L’affiche du second Forum des religions s’est déroulé du 15 au 18 octobre 2020 à Strasbourg.
L’affiche du deuxième Forum des religions qui s’est déroulé du 15 au 18 octobre 2020 à Strasbourg.

Ce Forum est issu d’une volonté partagée par les trois entités organisatrices de créer un événement d’ampleur autour de la question de la religion et du dialogue interreligieux. De conversations en ateliers et conférences en ligne, des représentants des cultes, des écrivains, des intellectuels et des universitaires ont échangé autour de thématiques diverses et partager leurs réflexions avec le public.

La foi bahá’íe est membre du Comité interreligieux de la région Grand Est et à ce titre, elle participe au Rendez-vous des religions et au Forum des religions, (organisés par l’Eurométropole de Strasbourg) et elle est également membre du Comité interreligieux de la région Grand Est. À cette occasion, les bahá’ís ont été représentés à deux reprises par Mme Hamdam Nadafi, directrice du Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France. Les bahá’ís de Strasbourg participent également à l’élaboration du calendrier interreligieux de la ville de Strasbourg.

Ouverture du Forum

L’ouverture du forum  s’est déroulée le jeudi 15 octobre de 8h30 à 10h à l’hôtel de ville de Strasbourg, la parole a été donnée aux représentants des huit cultes membres du Comité interreligieux du Grand Est, tous rassemblés pour un temps convivial autour de deux questions : « Évoluer pour ne pas être périmé ? Comment les religions conjuguent tradition et modernité. »

L’ouverture du Forum des religions s’est faite le jeudi 15 octobre de 8h30 à 10h à l’Hôtel de ville de Strasbourg, la parole était aux représentants des huit cultes membres du Comité interreligieux de la Région du Grand-Est. De gauche à droite : Mme Hamdam Nadafi (représentante des bahá’ís), M. Olivier Wang-Genh (représentant des bouddhistes) et le Jean-Luc Liénard  vicaire général du Diocèse de Strasbourg (représentant des catholiques).
L’ouverture du Forum des religions s’est déroulée le jeudi 15 octobre de 8h30 à 10h à l’hôtel de ville de Strasbourg, la parole a été donnée aux représentants des huit cultes membres du Comité interreligieux de la région du Grand-Est. De gauche à droite : Mme Hamdam Nadafi (représentante des bahá’ís), M. Olivier Wang-Genh (représentant des bouddhistes) et Jean-Luc Liénard, vicaire général du diocèse de Strasbourg (représentant des catholiques).

À la question : « Comment évoluer pour ne pas être périmé ? », voici quelques-uns des concepts bahá’ís que Mme Hamdam Nadafi a partagés : « Les révélations successives de la réalité divine ont dû répondre aux besoins changeants d’une civilisation en constante évolution. Comme le but de l’humanité inclut le développement d’une civilisation en amélioration croissante, il s’agit avant tout de comprendre le monde dans lequel nous vivons et de puiser dans les enseignements spirituels les clés pour mettre en œuvre des processus constructifs pour une société plus juste et plus unie. »

« Le remède qui convient aux afflictions du présent jour ne saurait être celui que réclameront les maux d’un âge ultérieur. Enquérez-vous soigneusement des besoins de l’âge où vous vivez et que toutes vos délibérations portent sur ce que cet âge requiert. » Bahá’u’lláh

Clôture du Forum :

Dimanche 18 octobre de 14h à 15h30, Mme Nadafi était présente à la Paroisse roumaine orthodoxe de Strasbourg avec trois autre représentants des religions. La thématique principale : « Des paroles aux actes en temps de pandémie : retour sur un temps d’épreuve » a permis un bel échange autour de deux thématiques.

« Qu’est-ce qu’un temps d’épreuve à travers le prisme de vos religions respectives ? Comment ce temps d’épreuve est-il perçu dans vos religions (notion de châtiment, culpabilité, faute…) ? »

Mme Nadafi a expliqué, que dans la foi bahá’íe, il est cité deux sortes d’épreuves pour les êtres humains. Elles sont d’une part les conséquences de leurs actes, par exemple si un homme mange trop, sa digestion est mauvaise…Et d’autre part il y a des épreuves qui nous permettent de nous faire grandir spirituellement. La crise actuelle est une conséquence de nos actes. Nos sociétés ont agressé la planète à tel point que nous en subissons les conséquences. L’amplitude de la crise que nous traversons actuellement n’est pas un châtiment et n’a pas vocation à générer une culpabilité, mais une réflexion collective et une action commune.

Dimanche 18 octobre de 14h à 15h30, Mme Nadafi (à gauche sur la photo) était présente à la Paroisse roumaine orthodoxe de Strasbourg avec trois autre représentants des religions.
Dimanche 18 octobre de 14h à 15h30, Mme Nadafi (à gauche sur la photo) était présente à la Paroisse roumaine orthodoxe de Strasbourg avec trois autre représentants des religions.

L’autre thématique qui a été débattue : « Comment avez-vous vécu la résilience, est-ce l’affaire d’un seul ou de la communauté ? » a permis à la représentante des bahá’ís d’affirmer la position de la foi bahá’íe au sujet de l’unité organique de l’humanité.

« On ne peut surmonter cette épreuve qu’ensemble, dans la solidarité, la collaboration, la coopération et la cohésion et non avec un chacun pour soi ».

« Si difficile que soit la situation aujourd’hui et si près de la limite de leur endurance qu’approchent certains segments de populations, l’humanité finira par traverser cette épreuve et elle en ressortira dotée d’une meilleure compréhension et d’une conscience approfondie de son unité et de son interdépendance inhérentes. » Maison universelle de justice.

« J’ai eu la chance de participer aux deux éditions de ce Forum, et j’apprécie de retrouver l’ambiance conviviale et chaleureuse de ces rencontres, indique Mme Nadafi. Ces actions interreligieuses entreprises par les institutions publiques sont des opportunités très importantes de rappeler que la diversité religieuse et spirituelle qui existe en France est une chance. J’apprécie que des espaces soient ainsi créés pour aller à la rencontre de l’autre, apprendre à connaître l’autre, et échanger avec l’autre dans une atmosphère sereine et bienveillante. On découvre alors que cette distinction « moi » et « l’autre » n’a pas lieu d’être car nous formons tous une seule et même famille humaine. Car malgré des différences de croyances (religieuses ou non) nous aspirons tous au bien-être de notre société et puisons dans nos références spirituelles la motivation et les qualités requises pour œuvrer pour le bien commun. »

Témoignages de bahá’ís de Strasbourg ayant participé au Forum :

(De gauche à droite), Mmes Hamdam Nadafi (directrice du Bureau des affaires extérieures de la foi bahá’íe en France), Nicole.M (croyante bahá’íe de l’Eurométropole de Strasbourg et membre du comité interreligieux pour le Calendrier des religions) et Sylvia.D (croyante bahá’íe de Strasbourg, qui représente les bahá’ís au Comité interreligieux du Grand-Est)
(De gauche à droite), Mmes Hamdam Nadafi (directrice du Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France), Nicole.M (croyante bahá’íe de l’Eurométropole de Strasbourg et membre du comité interreligieux pour le Calendrier des religions) et Sylvia.D (croyante bahá’íe de Strasbourg, qui représente les bahá’ís au Comité interreligieux du Grand-Est)

Nicole.M et Sylvia.D sont membres de la communauté bahá’íe de Strasbourg et représentent les bahá’ís au sein du Comité interreligieux et du Calendrier. Elles ont participé avec enthousiasme à ce deuxième Forum des religions.

Sylvia.D : « J’ai été particulièrement touchée par l’ouverture de notre ville pour le fait religieux : des paroles de poètes arabes ont résonné sous la voûte de la cathédrale, et la méditation soufie ainsi que le bouddhisme ont été enseignés dans le siège du Conseil régional du Grand Est. Enfin, je suis heureuse que les bahá’ís fassent partie des huit cultes invités à l’événement à qui la parole a été donnée au début et à la fin du Forum. »

Nicole.M : « Où, en dehors de l’Alsace, peut-on entendre chanter un verset du Coran dans une Maison de la région et dans une cathédrale ? C’est ce qu’a relevé Michel Jerman, directeur du Festival des « Sacrées Journées » et ancien président fondateur de l’association interreligieuse Le Pont où les bahá’ís ont été invités à siéger dès 1999. C’est d’ailleurs là le début de cette belle aventure qui a amené aujourd’hui Mme Hamdam Nadafi à nous représenter à la même table que les autres représentants des cultes invités au Forum. C’est un événement tourné vers le grand public avec des titres provocateurs qui poussent à la réflexion. Le 1er Forum en 2019 s’intitulait « Des religions, pourquoi faire ? ». Cette année le titre est tout aussi choc : « Les religions, qu’ont-elles encore à nous dire ? ».  Malheureusement le virus a limité la participation à la programmation qui s’est déroulée sur quatre jours avec des conférences, des ateliers, la découverte de deux lieux de culte et un concert.»

 

POUR EN SAVOIR PLUS :

Le Forum vu par les personnalités officielles :

« Ce qui nous rassemble, est la volonté d’ouvrir la question des religions au grand public » a exprimé la conseillère régionale Catherine Zuber, qui anime le comité interreligieux au sein de la région Grand-Est .

« Nous faisons dialoguer experts et citoyens, a également dit Mathieu Schneider, le vice-président de l’Unistra (université de Strasbourg), l’idée du forum est d’avoir un endroit où des personnes de profils et d’obédiences divers échangent savoirs et expériences, dans la pluralité des regards ».

« On peut se demander ce que viennent faire des institutions républicaines dans ce débat », a complété Jean Werlen, adjoint à la maire de Strasbourg en charge des relations avec les cultes, et de dire que : « Les deux-tiers de la population mondiale sont animés par une spiritualité. Aux institutions de cultiver l’intelligence, de faire le pari des savoirs et d’agir pour que chacun puisse comprendre son voisin. »

Le Comité interreligieux auprès de la région Grand Est est une instance d’information, de formation et de veille unique en France qui contribue à la promotion d’initiatives et d’actions en faveur du dialogue interreligieux et interculturel. Il s’agit de promouvoir une meilleure compréhension de l’autre, de ses croyances et de sa culture. Catherine Zuber, conseillère régionale du Grand Est, est membre de ce Comité. Les huit cultes membres du comité interreligieux du Grand Est sont : l’église catholique, le protestantisme, le judaïsme, l’orthodoxie, l’islam, le bouddhisme, l’hindouisme et la foi bahá’íe.

Des articles, des vidéos et des podcasts :
  • Articles des Dernières Nouvelles d’Alsace :

https://www.dna.fr/societe/2020/10/12/forum-des-religions-huit-cultes-et-des-laics-en-debat

https://www.dna.fr/societe/2020/10/16/les-cultes-ont-beaucoup-a-dire

 

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