Les violations des droits de l’homme par l’Iran sont condamnées par la communauté internationale

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NATIONS UNIES, publié le 16 novembre – Le 15 novembre, les Nations unies ont exprimé de sérieuses inquiétudes au sujet des « limitations sévères » du droit à la liberté de religion ou de conviction en Iran, et plus précisément concernant la persécution des bahá’ís iraniens.

Il est fait mention de ce reproche – la 29e réprobation à ce sujet depuis 1985 – dans la résolution annuelle sur les droits de l’homme en Iran, approuvée par 85 voix contre 35 et 63 abstentions par la Troisième Commission de l’Assemblée générale.

Ce vote succédait au rapport du mois de septembre du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui a déclaré que les bahá’ís « sont la minorité religieuse la plus sévèrement persécutée » en Iran.

En outre, un nouveau rapport  sur la persécution des bahá’ís en Iran a été publié le 25 octobre par la Communauté internationale bahá’íe.

Vue intérieure de la salle de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. La résolution annuelle sur les droits de l’homme en Iran a été approuvée le 15 novembre par 85 voix contre 35 et 63 abstentions par la Troisième Commission de l’Assemblée générale. Crédit photo : UN/Sophia Paris
Vue intérieure de la salle de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. La résolution annuelle sur les droits de l’homme en Iran a été approuvée le 15 novembre par 85 voix contre 35 et 63 abstentions par la Troisième Commission de l’Assemblée générale. Crédit photo : UN/Sophia Paris

La résolution du 15 novembre a également exprimé des inquiétudes quant à l’utilisation « alarmante » de la peine de mort par l’Iran, à son « usage répandu et systématique de la détention arbitraire » et à la persécution des opposants politiques, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des militants des droits des femmes et des minorités.

« Si l’Iran a cherché à normaliser ses relations avec le monde, l’adoption de cette résolution montre que la communauté internationale estime toujours que la situation des droits de l’homme dans le pays reste un problème et exige une sérieuse attention », a déclaré Bani Dugal, la représentante principale de la Communauté internationale bahá’íe auprès de l’ONU.

« Il est certain que, dans le cas des bahá’ís iraniens, la situation a empiré. Entre autres choses, le gouvernement a modifié ses façons de procéder en utilisant des formes plus sophistiquées et moins quantifiables de persécutions. Celles-ci sont de nature sociale, économique et éducative, avec comme finalité qu’établir la preuve des cas de persécution soit rendu plus difficile.

« L’asphyxie économique prend encore davantage d’ampleur. Il y a deux semaines, par exemple, le gouvernement a fait fermer plus de 100 magasins bahá’ís à travers le pays après que leurs propriétaires avaient suspendu leur activité pour observer les jours saints bahá’ís. Ces fermetures font partie d’une sévère discrimination économique – comme le mentionne une récente lettre adressée au président iranien Hassan Rohani », a continué Mme Dugal.

Elle a également fait remarquer que le gouvernement continue d’arrêter et d’emprisonner les bahá’ís et que les jeunes bahá’ís sont empêchés de fréquenter l’université.

« Dans l’ensemble, le programme du gouvernement contre les bahá’ís représente un effort extrêmement concerté dans le but de détruire cette communauté en tant qu’entité viable », a-t-elle poursuivi.

Cette résolution demande également à l’Iran de coopérer pleinement avec le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, dont les demandes répétées de visiter l’Iran ont été rejetées. Ahmed Shaheed, qui occupait cette fonction jusqu’au 31 octobre, a publié un rapport en septembre qui mentionne une intense campagne de propagande anti bahá’íe menée par le gouvernement, affirmant également que les bahá’ís continuent d’être emprisonnés et discriminés économiquement.

Cette résolution a été présentée par le Canada et a été soutenue par 41 pays.

 

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