L’ONU vote la poursuite du suivi de la situation des droits de l’homme en Iran

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Genève, publié le 23 mars 2016 – Rejetant la déclaration de l’Iran selon laquelle les rapports sur ses violations persistantes des droits de l’homme sont douteux ou injustifiés, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a voté, le 23 mars, pour que la situation des droits de l’homme en Iran continue à être suivie de près.

« Ce vote montre que la communauté internationale n’accepte pas les affirmations de l’Iran à propos de son bilan en matière des droits de l’homme en général et en particulier la déclaration disant que les bahá’ís jouissent pleinement de leurs droits civiques », a déclaré Diane Ala’i, une représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès de l’Organisation des Nations unies à Genève.

Tableau des votes pour le renouvellement du mandat du rapporteur spécial pour l’Iran
Tableau des votes pour le renouvellement du mandat du rapporteur spécial pour l’Iran

Mme Ala’i faisait allusion au vote, par 20 voix pour, 15 voix contre et 11 abstentions, pour renouveler le mandat du rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran. Le vote suivait le rejet, par 23 voix pour, 14 contre et 9 abstentions, de la motion aucune action visant à mettre de côté la résolution.

« Comme l’indiquent les rapports au Conseil, l’Iran continue de violer un large éventail de droits de l’homme, y compris ceux de la communauté bahá’íe iranienne, qui voit ses jeunes bannis de l’université, beaucoup de ses salariés empêchés d’exercer tout type d’activité économique, et ses responsables injustement emprisonnés », a déclaré Mme Ala’i.

Au cours d’une session interactive avec M. Shaheed qui a eu lieu le 14 mars, de nombreux membres du Conseil ont également exprimé leurs préoccupations, à titre individuel ou au nom de leur groupe, au sujet de la persécution continue des bahá’ís par l’Iran.

L’Union européenne, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, la France et l’Allemagne ont exprimé leurs sérieuses préoccupations au sujet de la situation désespérée de la communauté bahá’íe en Iran et ont fait spécifiquement référence à la violation des droits, au harcèlement et à la discrimination systématique dans la vie quotidienne, y compris la fermeture d’entreprises, l’exclusion des emplois du secteur public et de l’enseignement supérieur, et les poursuites judiciaires pour avoir exercé leurs droits civiques.

La décision de renouveler le mandat du rapporteur spécial a suivi deux rapports très fermes sur les droits de l’homme en Iran d’Ahmed Shaheed, le rapporteur spécial actuel, et de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU.

Tous deux ont déclaré sans équivoque que l’Iran continue de violer un large éventail des droits de l’homme, y compris les droits des bahá’ís iraniens, faisant remarquer que quelque 80 bahá’ís sont actuellement emprisonnés en Iran.

« Heureusement, comme le vote du Conseil l’indique, ainsi que les nombreux appels de membres individuels du Conseil pour que prenne fin la persécution des bahá’ís, il est clair que la communauté internationale rejette catégoriquement les affirmations de l’Iran selon lesquelles les baha’is ne subissent pas de discrimination, pas plus qu’elle n’accepte les calomnies que l’Iran a fabriquées contre la communauté bahá’íe », a précisé Mme Ala’i.

 

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