Nations unies : une résolution relative à l’Iran adresse un message fort pour les droits de l’Homme

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Nations Unies, publié le 22 novembre 2009 – L’approbation le 20 novembre d’une résolution ferme relative à la situation des droits de l’Homme en Iran adresse un signal fort au gouvernement iranien, confirmant la grave préoccupation du monde quant à la manière dont l’Iran traite ses citoyens, selon la Communauté internationale bahá’íe.

La résolution, approuvée par un vote de 74 voix contre 48 par la troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies, a déclaré être « profondément préoccupée par des violations graves et répétées
des droits de l’homme en République islamique d’Iran ». La liste des violations inclut les mesures répressives à la suite de l’élection présidentielle du mois de juin et l’ « intensification de la discrimination » à l’encontre de groupes minoritaires, y compris les bahá’ís.

« La résolution de cette année – qui compte parmi les plus fermes depuis plus de 25 années de résolutions relatives à l’Iran – adresse un puissant message au gouvernement iranien, rappelant avec vigueur que la communauté internationale ne va pas fermer les yeux sur les violations de droits de l’Homme« , a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies.

« L’Assemblée générale identifie de nombreuses violations, incluant l’usage de la torture, les abus répétés des règles légales, la violente répression des femmes et des discriminations continues contre les minorités incluant les bahá’ís, qui sont la plus importante minorité religieuse d’Iran, persécutés au seul motif de leur croyance religieuse » a-t-elle ajouté.

La résolution exprime également sa préoccupation relative au traitement des « Arabes, [d]es Azéris, [d]es Balouches, [d]es Kurdes, [d]es chrétiens, [d]es juifs, [d]es soufis et [d]es musulmans sunnites ainsi que [de] leurs défenseurs ».

« La résolution condamne également fortement les restrictions sévères à la liberté d’expression ainsi que le recours à la violence contre les dissidents après l’élection présidentielle au mois de juin« , précise Mme Dugal. « Nous ne pouvons qu’espérer, compte tenu de la sévérité des termes de la résolution, que l’Iran va enfin suivre les recommandations de la communauté internationale et changer sa manière de faire« .

La résolution, initiée par le Canada et soutenue par 42 autres pays, appelle l’Iran a mieux coopérer avec les mécanismes internationaux de droits de l’homme, par exemple en les autorisant à venir en visite en Iran et demande au secrétaire général de déposer à nouveau un rapport l’année prochaine pour faire état des progrès de l’Iran en matière de droits de l’homme.

Relevant les troubles ayant suivi l’élection présidentielle, la résolution consacre huit paragraphes à exprimer sa « particulière préoccupation » quant aux mesures oppressives prises afin de supprimer toute dissension. Elle relève spécifiquement les persécutions de journalistes, de défenseurs des droits de l’Homme, d’étudiants et plus généralement d’ « autres
personnes exerçant leur droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques ».

Est également relevé le « recours à la violence » contre « des citoyens iraniens exerçant leur droit de réunion pacifique, ce qui a également fait un grand nombre de morts et de blessés ». Sont également critiqués la « tenue de procès collectifs et [le] refus d’accorder aux prévenus la possibilité de communiquer dûment avec un conseil ».

La résolution fait une mention particulière de la persécution des bahá’ís, exprimant sa préoccupation s’agissant « [d]es attaques lancées contre les bahaïs et leur religion dans les médias contrôlés par l’État, [des] preuves de plus en plus nombreuses de l’action que mène l’État pour identifier, surveiller et détenir arbitrairement les bahaïs, ce qui empêche ceux-ci de faire des études universitaires et de subvenir à leurs besoins économiques ».

La résolution relève également la détention des sept responsables bahá’ís arrêtés aux mois de mars et mai 2008, relevant qu’ils font face à des accusations « d’infractions graves et n’ont pu communiquer suffisamment ou à temps avec un conseil ».

Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran


Documents joints

Le texte du projet de résolution

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