Rappel du legs fait par ‘Abdu’l-Bahá à l’Égypte, il y a 100 ans

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College Park, Maryland, Etats-Unis, publié le 23 avril 2011– Alors que la lettre ouverte des bahá’ís d’Égypte, appelant à une consultation nationale concernant l’avenir de leur pays, commence à susciter un intérêt considérable, un livre nouvellement paru remet clairement à l’ordre du jour les discussions similaires ayant eu lieu parmi les Égyptiens, il y cent ans.

M. Suheil Bushrui, auteur de « Abbas-Effendi », raconte que le travail de recherche et l’écriture du livre a été une expérience profondément émouvante et enrichissante. « Je dois dire que – même pour moi, bahá’í de longue date – en écrivant ce livre, je suis devenu bien plus conscient de la personnalité unique de ‘Abdu’l-Bahá et de son œuvre concernant la promotion du dialogue culturel et religieux entre l’Occident et l’Orient. »
M. Suheil Bushrui, auteur de « Abbas-Effendi », raconte que le travail de recherche et l’écriture du livre a été une expérience profondément émouvante et enrichissante. « Je dois dire que – même pour moi, bahá’í de longue date – en écrivant ce livre, je suis devenu bien plus conscient de la personnalité unique de ‘Abdu’l-Bahá et de son œuvre concernant la promotion du dialogue culturel et religieux entre l’Occident et l’Orient. »
Dans Abbas Effendi – publié récemment par l’éditeur Al-Kamel à Beyrouth –, le professeur Suheil Bushrui de l’université du Maryland étudie, en particulier, la contribution de ‘Abdu’l-Bahá Abbas Effendi, fils aîné de Bahá’u’lláh. Le livre est disponible dans une édition imprimée ainsi qu’en téléchargement sur le blog Baha’i Faith in Egypt.

C’est la première fois qu’un lectorat arabophone moderne, largement inconscient du legs que celui-ci a fait à leur société, peut prendre connaissance de l’histoire de ‘Abdu’l-Bahá.

La place Mohammed Ali à Alexandrie, représentée sur une carte postale datant de la période du séjour de ‘Abdu’l-Bahá dans cette ville égyptienne. Aujourd’hui, le carrefour est appelé Midan Tahrir.
La place Mohammed Ali à Alexandrie, représentée sur une carte postale datant de la période du séjour de ‘Abdu’l-Bahá dans cette ville égyptienne. Aujourd’hui, le carrefour est appelé Midan Tahrir.
Lors de son séjour à Alexandrie entre septembre 1910 et août 1911, ‘Abdu’l-Bahá s’est entretenu avec des Égyptiens de toutes conditions à propos des principes fondamentaux nécessaires à la construction d’une société pacifique et prospère.

« J’ai pensé qu’il était important de présenter ‘Abdu’l-Bahá, pas nécessairement comme un chef religieux, explique M. Bushrui, mais plutôt comme un grand esprit capable de transmettre une idée de l’importance de la religion en un moment où la civilisation matérielle triomphait en Europe et aux États-Unis et où le monde musulman était accablé par des ambitions politiques entre autres.

« Je dois dire que – même pour moi, bahá’í de longue date – en écrivant ce livre, je suis devenu de plus en plus conscient de la personnalité unique de ‘Abdu’l-Bahá et de l’œuvre immense qu’il a accomplie dans la promotion du dialogue culturel et religieux entre l’Orient et l’Occident. »

Ce livre a déjà suscité de nombreux éloges de la part de penseurs arabes contemporains, dont l’opinion sur ‘Abdu’l-Bahá fait écho à celle, il y cent ans, de leurs homologues.

Edmund Ghareeb, expert mondialement reconnu du Moyen-Orient, a décrit ce livre comme « un travail de pionnier et une œuvre bien informée ».

L’admiration ressentie pour ‘Abdu’l-Bahá par Khalil Gibran, l’auteur de « Le prophète » est également expliquée dans le livre de M. Bushrui. Gibran était profondément impressionné par ‘Abdu’l-Bahá et a dessiné son portrait lors d’une rencontre à New-York. M. Bushrui, fondateur et directeur du Projet de recherche et d’études concernant Khalil Gibran à l’université du Maryland, raconte comment Gibran a expliqué à ses amis que ‘Abdu’l-Bahá avait servi de modèle pour sa représentation du Christ dans « Jésus, le Fils de l’Homme ».
L’admiration ressentie pour ‘Abdu’l-Bahá par Khalil Gibran, l’auteur de « Le prophète » est également expliquée dans le livre de M. Bushrui. Gibran était profondément impressionné par ‘Abdu’l-Bahá et a dessiné son portrait lors d’une rencontre à New-York. M. Bushrui, fondateur et directeur du Projet de recherche et d’études concernant Khalil Gibran à l’université du Maryland, raconte comment Gibran a expliqué à ses amis que ‘Abdu’l-Bahá avait servi de modèle pour sa représentation du Christ dans « Jésus, le Fils de l’Homme ».
« Abbas Effendi est une œuvre d’érudition extrêmement rigoureuse et instructive, a écrit M. Ghareeb, qui offre une contribution majeure à la connaissance du Moyen-Orient à une période cruciale de son histoire moderne et qui augmente considérablement notre connaissance de ce réformateur exceptionnel… »

Dans un article, publié dans le journal libanais AS-Safir, l’auteur Mahmud Shurayh a remarqué que ‘Abdu’l-Bahá « n’avait éprouvé aucune difficulté à enseigner les messages du Christ et de Muhammad dans les synagogues, le message de Muhammad dans les églises chrétiennes et le message religieux dans les assemblées d’athées, parce qu’il a vu, dans l’union de l’Est et de l’Ouest, un monde nouveau où règnent la justice, l’unité et la paix. »

Le distingué poète libanais, Henri Zoghaib, a fait la remarque que ‘Abdu’l-Bahá a été le premier à initier un dialogue sérieux entre les religions.

« Avec ce livre…, écrit M. Zoghaib, j’ai découvert la nature des enseignements que ‘Abdu’l-Bahá a diffusés à propos de l’unité de l’Occident et de l’Orient et celle de son message invitant à l’unité des religions. »

Des admirateurs distingués

Le livre « Abbas-Effendi » comprend une description de la visite de ‘Abdu’l-Bahá en janvier 1913 à la petite ville marchande de Woking, dans le sud de l’Angleterre, où la toute première mosquée a été construite en Europe, en dehors de l’Espagne maure. ‘Abdu’l-Bahá s’est adressé à une assemblée d’amis égyptiens, turcs, indiens et anglais dans la cour de la mosquée. « La religion de Dieu, leur a-t-il déclaré, encourage les peuples à soutenir le principe de la paix. L’amour est la précieuse vérité à la base de la religion divine... »
Le livre « Abbas-Effendi » comprend une description de la visite de ‘Abdu’l-Bahá en janvier 1913 à la petite ville marchande de Woking, dans le sud de l’Angleterre, où la toute première mosquée a été construite en Europe, en dehors de l’Espagne maure. ‘Abdu’l-Bahá s’est adressé à une assemblée d’amis égyptiens, turcs, indiens et anglais dans la cour de la mosquée. « La religion de Dieu, leur a-t-il déclaré, encourage les peuples à soutenir le principe de la paix. L’amour est la précieuse vérité à la base de la religion divine… »
À l’âge de 66 ans – et libre de voyager après une vie passée en prison et en exil – ‘Abdu’l-Bahá est arrivé en Égypte pour un mois de repos, mais il y a séjourné une année entière suite à ses problèmes de santé. Voir : Il y a cent ans, des voyages historiques transfigurent une religion naissante

« Mais il pensait avoir une mission particulière à accomplir en Égypte, remarque M. Bushrui. Premièrement, la revitalisation de la vérité et de la pureté de la foi religieuse – musulmane ou chrétienne – et deuxièmement, le rapprochement de l’Occident et de l’Orient. »

De nombreuses personnalités égyptiennes éminentes, dont l’ancien vice-roi d’Égypte et du Soudan – Abbas Hilmi Pasha – ont manifesté un respect particulier envers le chef de la foi bahá’íe.

« Le juriste et érudit Muhammad Abduh admirait aussi beaucoup ‘Abdul-Bahá et il lui a écrit une lettre, raconte M. Bushrui. Quand vous la lisez, vous pouvez constater qu’elle provient de quelqu’un qui a reconnu que ‘Abdu’l-Bahá possédait, dans le cœur et l’esprit, une lumière divine particulière. »

May Rihani – nièce d’Ameen Rihani, le père fondateur de la littérature arabo-américaine et autre admirateur de ‘Abdu’l-Bahá – a acclamé le livre, Abbas Effendi, comme étant un « cadeau offert à l’humanité ».
« Nous avons, plus que jamais, besoin de la voix de ‘Abdu’l-Bahá, en ces temps actuels troublés par le fanatisme religieux, les malentendus entre les cultures mondiales et des prédispositions à la confrontation », déclare Mme Rihani.

Un siècle plus tard, l’écho de la voix de ‘Abdu’l-Bahá peut se reconnaître dans la lettre ouverte écrite par les bahá’ís égyptiens à leurs concitoyens.

La lettre mentionne que l’acceptation du principe de l’unité de l’humanité « nécessite un réexamen profond de chacune de nos conceptions, de nos valeurs et de nos relations avec les autres – en fin de compte, une transformation du cœur humain ».

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