MADRID, publié le 27 avril 2016 – Un récent événement interreligieux, co-organisé par la communauté bahá’íe d’Espagne, a attiré 200 participants pour explorer la façon dont les communautés religieuses peuvent travailler collectivement à l’amélioration du monde.
Intitulé Reliés par la Miséricorde de Dieu, l’évènement a eu lieu le 17 avril 2016 et était organisé par plusieurs groupes religieux, y compris l’Association monastique internationale pour le dialogue interreligieux, la section d’action sociale et missionnaire de l’Église catholique nationale d’Espagne, la Maison turque et la communauté bahá’íe.
Dans leurs allocutions d’ouverture, les représentants de la communauté bahá’íe ont identifié les objectifs de la rencontre : la compréhension de l’unité sous-jacente entre les religions du monde et l’exploration du rôle de la religion dans la résolution des problèmes complexes auxquels fait face l’humanité.
« Toutes les traditions religieuses mettent en évidence certaines facettes du grand mystère », a déclaré M. Jose Luis Navarro, prêtre catholique et président de l’Association monastique internationale pour le dialogue interreligieux, en reconnaissant l’unité inhérente des différentes religions.
« L’Espagne a une longue tradition d’activités interreligieuses », a précisé Sergio Garcia, directeur du Bureau bahá’í des affaires publiques en Espagne. Toutefois, il a noté qu’un défi souvent rencontré dans ces forums est d’élever la discussion des sujets en allant au-delà de l’abstrait. Un des buts de cet événement était donc de transformer les conversations en actions concrètes que les différents groupes religieux présents pourraient entreprendre.
« En dépit de ce qu’aujourd’hui on voit parfois être fait au nom de la religion, la vérité est que cette religion a été la cause d’un grand progrès social dans le passé, a déclaré M. Garcia ; nous pouvons également exploiter aujourd’hui son pouvoir pour le bien commun. »
Les participants ont examiné les implications de l’application des enseignements spirituels à la vie quotidienne et aux défis de leur société. « La vérité n’a aucune signification à moins que, dans le cadre de la justice, nous essayions de l’appliquer dans le monde », a déclaré Mario Stofenmacher, rabbin de la communauté Masorti Bet-El. Les participants ont reconnu que la participation des différents acteurs de la société est nécessaire pour parvenir à un changement social.
« La transformation de la société exige le renforcement des capacités au niveau de l’individu, des institutions et de la communauté », a déclaré Miryam Sanz, représentante de la communauté bahá’íe d’Espagne. « Ce processus de changement positif, à la lumière de la vision de Bahá’u’lláh, doit conduire à un monde juste, unifié, prospère et durable, où tout le monde peut contribuer à la production de savoirs sur le développement social. »
Le fait que la religion doit jouer un rôle plus important dans la lutte contre les préjugés et le fanatisme était une des conclusions de la réunion. Les communautés religieuses représentées ont identifié ce point comme une zone d’action de première importante.