Séminaire sur la crise des droits de l’homme en Iran

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Londres, publié le 22 juin 2011 – Le dossier sur les droits de l’homme en Iran a été examiné de façon approfondie à un séminaire organisé aux Chambres du parlement du Royaume-Uni.

Une table ronde qui s’est tenue aux Chambres du parlement du Royaume-Uni le 15 juin a été marquée par les interventions de (de gauche à droite) : Nazila Ghanea, professeur à l’université d’Oxford et rédactrice en chef du Journal of Religion & Human Rights ; Shadi Sadr, avocate et militante des droits des femmes ; Louise Ellman, membre du Parlement, qui a présidé le panel ; Mike Gapes, membre du Parlement ; Khataza Gondwe de Christian Solidarity Worldwide, un groupe de soutien pour la liberté de croyance religieuse ; et Omid Djalili, acteur et comédien.
Une table ronde qui s’est tenue aux Chambres du parlement du Royaume-Uni le 15 juin a été marquée par les interventions de (de gauche à droite) : Nazila Ghanea, professeur à l’université d’Oxford et rédactrice en chef du Journal of Religion & Human Rights ; Shadi Sadr, avocate et militante des droits des femmes ; Louise Ellman, membre du Parlement, qui a présidé le panel ; Mike Gapes, membre du Parlement ; Khataza Gondwe de Christian Solidarity Worldwide, un groupe de soutien pour la liberté de croyance religieuse ; et Omid Djalili, acteur et comédien.
La table ronde – qui comprenait des membres du Parlement, des experts et des militants des droits de l’homme – a été co-organisée par le groupe des All-Party Parliamentary Friends of the Baha’is (Parlementaires de tous partis amis des bahá’ís), ainsi que les groupes défenseurs des droits de l’homme United4Iran et Christian Solidarity Worldwide (CSW).

« Il n’est pas exagéré de dire que la situation des droits de l’homme en Iran est en crise », a déclaré Nazila Ghanea, professeur à l’université d’Oxford et rédactrice en chef du Journal of Religion & Human Rights.

Mme Ghanea a accusé le gouvernement iranien d’être « le principal moteur de l’intolérance, de la haine et de la persécution», soulignant que la campagne systématique de persécution religieuse contre les bahá’ís, et le harcèlement, l’emprisonnement et la torture auxquels font face toutes les minorités ou les individus vulnérables sont « suscités et perpétués » par les autorités.

Le gouvernement est «sans cesse en train d’envoyer des mémorandums, des lois, des instructions et des menaces aux fonctionnaires, aux universités, aux enseignants, aux entreprises privées, leur demandant de se débarrasser du personnel, des étudiants et d’autres individus, qui appartiennent aux groupes « déviants », groupes qui sont bahá’ís ou politiquement actifs – qui posent les mauvaises questions », a déclaré Mme Ghanea.

Les enfants sont humiliés et intimidés à l’école, a-t-elle ajouté, « non pas par les autres enfants, mais selon les instructions des autorités gouvernementales ainsi que par leurs enseignants. »

Mme Ghanea a noté que cette répression vise maintenant un « profil de plus en plus large de personnes qui sont prétendument dissidentes.» Dans ses préjugés contre presque toute la population, a-t-elle ajouté, «le régime iranien n’a pas réussi… à reconnaître la riche diversité de la civilisation iranienne.»

Les membres de l’auditoire lors d’un séminaire sur les droits de l’homme en Iran qui s’est tenu aux Chambres du parlement du Royaume-Uni. Le séminaire du 15 juin a été le dernier d’une série d’activités qui ont eu lieu à travers le monde pour marquer le troisième anniversaire de l’arrestation des responsables bahá’ís iraniens. Les sept responsables ont été arrêtés sur des accusations infondées, condamnés sans preuves et en violation d’une procédure régulière, et purgent chacun des peines de prison de 20 ans.
Les membres de l’auditoire lors d’un séminaire sur les droits de l’homme en Iran qui s’est tenu aux Chambres du parlement du Royaume-Uni. Le séminaire du 15 juin a été le dernier d’une série d’activités qui ont eu lieu à travers le monde pour marquer le troisième anniversaire de l’arrestation des responsables bahá’ís iraniens. Les sept responsables ont été arrêtés sur des accusations infondées, condamnés sans preuves et en violation d’une procédure régulière, et purgent chacun des peines de prison de 20 ans.
Militante des droits des femmes et avocate, Shadi Sadr, qui a été emprisonnée en Iran, a parlé de la triste situation des femmes détenues.

Elles sont « privées de nombreux droits qui sont normalement les leurs … conformément au droit international … et aux lois de l’Iran», a-t-elle dit.

Mme Sadr a souligné l’extrême violence rencontrée par les femmes incarcérées au cours des interrogatoires qui, par la peur qu’elle provoque, inhibe l’activisme des femmes à travers le pays.

Ces dernières années ont également témoigné de la persécution accrue des chrétiens en Iran.

Khataza Gondwe de Christian Solidarity Worldwide a fait référence à la pratique des autorités iraniennes de l’utilisation de discours de haine contre les minorités, en citant une «effusion prolifique de discours incendiaires» contre la communauté chrétienne. Selon Mme Gondwe, la rhétorique prétend que les chrétiens s’étaient «insérés eux-mêmes dans l’islam comme un parasite», et faisaient partie des « cultes pervers » et «des conspirations étrangères. »

Rappelant la chaleur et l’hospitalité des Iraniens ordinaires qu’il a rencontrés lors de ses visites dans le pays, Mike Gapes – un ancien membre de la Commission d’enquête parlementaire des Affaires étrangères du Royaume-Uni – a noté le contraste entre le comportement du gouvernement iranien dans l’intérêt de la «sécurité » et une «société jeune, dynamique et vibrante» qui veut « s’engager avec le monde

«Ce n’est que lorsque le gouvernement iranien reconnaîtra l’ensemble de ses groupes ethniques et religieux, et leur accordera des droits égaux, que la sécurité de l’Iran sera assurée, a déclaré M. Gapes. La plus grande sécurité est la sécurité humaine

Tenu le mercredi 15 juin, le séminaire était le dernier d’une série d’activités qui se sont déroulées à travers le monde pour marquer le troisième anniversaire de l’arrestation des sept responsables bahá’ís en Iran. Ils ont été incarcérés sur la base d’accusations infondées, condamnés sans preuves et en violation d’une procédure régulière, et sont chacun condamnés à 20 ans de prison.

Un message envoyé à ce séminaire par Cherie Blair QC, éminente avocate de défense des droits de l’homme, déclarait que l’emprisonnement par l’Iran des sept bahá’ís « déshonorait les dirigeants du pays». Mme Blair a appelé les autorités iraniennes à « libérer les responsables bahá’ís et à se conformer à leur engagement pour la liberté religieuse

Omid Djalili, acteur et comédien, s’adressant au séminaire sur les droits de l’homme en Iran, qui s’est tenu aux Chambres du parlement du Royaume-Uni, le 15 juin. M. Djalili a salué le courage et la persévérance de la communauté bahá’íe iranienne. Khataza Gondwe de Christian Solidarity Worldwide est assise à côté de lui.
Omid Djalili, acteur et comédien, s’adressant au séminaire sur les droits de l’homme en Iran, qui s’est tenu aux Chambres du parlement du Royaume-Uni, le 15 juin. M. Djalili a salué le courage et la persévérance de la communauté bahá’íe iranienne. Khataza Gondwe de Christian Solidarity Worldwide est assise à côté de lui.
Le comédien et humoriste anglo-iranien Omid Djalili – qui faisait aussi partie du panel – a déclaré que les sept bahá’ís étaient «fermes dans leur personnalité et leur identité » en restant fidèles à leurs principes et à leur foi. M. Djalili a également salué le courage et la persévérance de la communauté bahá’íe iranienne dans son ensemble.

Kishan Manocha, directeur du Bureau des affaires publiques de la communauté bahá’íe britannique, a conclu que ce séminaire «a souligné l’ampleur de la crise des droits de l’homme en Iran et nous rappelle que ce ne sont pas seulement les bahá’ís qui sont actuellement l’objet de violations des droits de l’homme, mais aussi d’autres minorités religieuses, les femmes, les journalistes, entre autres

Dossier spécial – Le procès des sept responsables bahá’ís

LeBaha’i World News Servicea publié un dossier spécial qui comprend des articles et des informations générales concernant les sept responsables bahá’ís iraniens – leur vie, leur emprisonnement, leur procès et leur condamnation, ainsi que les allégations portées contre eux. Il présente également d’autres sources d’informations au sujet de la persécution de la communauté bahá’íe iranienne. Ce dossier spécial peut être consulté sur http://news.bahai.org/human-rights/iran/yaran-special-report/

En langue française, vous pouvez consulter sur ce site l’article suivant Des vies de service, les biographies de sept bahá’ís emprisonnés

Réactions internationales et communiqués des médias

•La page International Reaction de Bahá’í World News Service est régulièrement mise à jour avec les réactions de gouvernements, d’organisations non-gouvernementales et de personnalités éminentes aux mesures prises contre les bahá’ís d’Iran.
•La page Media Reports présente un résumé de la couverture médiatique mondiale.
•Pour des informations en français, vous pouvez consulter sur ce site officiel des bahá’ís de France le dossier Iran.

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