Une société sans exclusion, thème d’une conférence organisée par des bahá’ís irlandais

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Kilkenny, Irlande, publié le 24 août 2015 – Une des questions urgentes dans la nation irlandaise, comme dans beaucoup d’autres à travers le monde, est de savoir comment construire une société solidaire où différents groupes peuvent vivre ensemble en harmonie et intégrer une communauté élargie.

Un panel d’orateurs à la conférence The New Irish as ‘Us’ – Identity and Integration in Modern Ireland (Le Nouvel Irlandais comme « nous » – Identité et intégration dans l’Irlande moderne) qui a eu lieu en Irlande, le 3 août. De gauche à droite : Karen McHugh, Donnah Vumâ, Tom Reichental, Payam Akhavan, Sharon Murphy, Ann O’Sullivan.
Un panel d’orateurs à la conférence The New Irish as ‘Us’ – Identity and Integration in Modern Ireland (Le Nouvel Irlandais comme « nous » – Identité et intégration dans l’Irlande moderne) qui a eu lieu en Irlande, le 3 août. De gauche à droite : Karen McHugh, Donnah Vumâ, Tom Reichental, Payam Akhavan, Sharon Murphy, Ann O’Sullivan.

Tel était le thème d’une conférence organisée par le bureau des Affaires extérieures de la communauté bahá’íe d’Irlande le 3 août, intitulée The New Irish as ‘Us’ – Identity and Integration in Modern Ireland (Le Nouvel Irlandais comme « nous » – Identité et intégration dans l’Irlande moderne). Deux cents personnes ont assisté à l’événement d’une journée où il y avait une liste de personnalités d’Irlande et de l’étranger parmi les orateurs.

Patricia Rainsford, la directrice du bureau des Affaires extérieures et l’une des organisatrices de l’événement, s’est exprimée par la suite sur le but de cette conférence :

Bien que la discrimination, l’aliénation et l’exclusion sociale aient été présentes dans la culture irlandaise envers certains de ses propres habitants, a expliqué Mme Rainsford, « l’Irlande a pris en charge un nombre relativement important de personnes d’origines mondiales diverses depuis seulement environ 10 ans ».

Un des moyens que la conférence a proposé pour aborder ce sujet est de porter une plus grande attention à la question de l’identité en Irlande.

Payam Akhavan, un expert canadien du génocide, qui a aidé à établir le Tribunal pénal international pour le Rwanda après le génocide de 1994, a parlé de l’importance de la refonte de l’identité irlandaise pour refléter la prise de conscience croissante de l’unité de l’humanité.

« Pour la première fois dans l’histoire humaine, nous ne pouvons pas nous définir à travers l’altérité, nous avons plutôt à nous définir de façon intégrative », a déclaré M. Akhavan, qui a néanmoins reconnu les difficultés de recadrer notre identité.

Tom Reichental parlant de la nécessité d’une plus grande compréhension et d’une plus grande tolérance entre les personnes de différentes origines. M. Reichental a été déporté à Bergen Belsen à l’âge de neuf ans, avec sa mère et d’autres membres de la famille.
Tom Reichental parlant de la nécessité d’une plus grande compréhension et d’une plus grande tolérance entre les personnes de différentes origines. M. Reichental a été déporté à Bergen Belsen à l’âge de neuf ans, avec sa mère et d’autres membres de la famille.

Akhavan a été rejoint par un certain nombre d’orateurs comprenant, entre autres, un survivant de l’Holocauste, Tomi Reichental, et la chanteuse-compositrice-interprète, Sharon Murphy.

Reichental, qui a décrit son expérience en tant que jeune garçon à Bergen-Belsen, a déclaré que « le génocide ne

commence pas dans la chambre à gaz ; il commence dans l’aire de jeux et dans le quartier ».

« Nous devons tous travailler pour lutter contre le racisme et la discrimination et, quand nous voyons un acte répréhensible, nous devons faire attention à ne pas devenir des spectateurs », a-t-il encore précisé.

La présentation passionnée de Sharon Murphy a ému l’assistance aux larmes tandis qu’elle décrivait les expériences de son enfance en tant qu’une enfant noir dans l’Irlande des années 1960 et 70.

Ann O’Sullivan, une journaliste et psychothérapeute, faisait partie des orateurs lors de l’événement de Kilkenny ; elle a analysé les conséquences de l’exclusion pour les individus et pour la société.

Ann O’Sullivan, une journaliste et psychothérapeute, parlant de l’impact du rejet et de l’exclusion sur les individus et la société.
Ann O’Sullivan, une journaliste et psychothérapeute, parlant de l’impact du rejet et de l’exclusion sur les individus et la société.

Karen McHugh de Doras Luimni, une ONG des droits de l’homme qui soutient les migrants et les demandeurs d’asile, a présenté un aperçu de la demande d’asile et de quelle manière elle diffère des autres formes de migration.

Parmi les orateurs se trouvait également une résidente irlandaise venue du Zimbabwe, Donnah Vumâ, qui est actuellement à la recherche d’asile pour elle et ses trois enfants. Dans sa présentation, elle a décrit l’asile comme « une seconde chance, une chance d’être en sécurité et non dans la peur constante pour soi-même et ses enfants ».

 

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