La Communauté internationale bahá’íe rejette les allégations selon lesquelles les bahá’ís arrêtés auraient eu des armes à leur domicile

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Genève, publié le 9 janvier 2010 – La Communauté internationale bahá’íe a aujourd’hui catégoriquement rejeté les allégations du gouvernement iranien selon lesquelles des armes et des munitions auraient été trouvées aux domiciles des bahá’ís arrêtés à Téhéran dimanche dernier.

« Il ne s’agit de rien de moins que d’un mensonge pur et simple, déclare Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève. Les bahá’ís sont engagés à la non-violence la plus absolue en vertu des principes les plus fondamentaux de leur foi, toute affirmation selon laquelle des armes auraient pu se trouver à leur domicile est tout simplement et totalement invraisemblable. »

« Il s’agit sans aucun doute d’accusations fabriquées de toutes pièces par le gouvernement afin de continuer à créer une atmosphère de préjugés et de haine à l’encontre de la communauté bahá’íe iranienne. Depuis plus d’un siècle, les bahá’ís ont souffert toutes sortes de persécutions en Iran et n’ont jamais eu recours à la violence armée, ce que tout le monde sait parfaitement. Malheureusement, le gouvernement iranien a, une fois de plus, recours à des affirmations totalement erronées pour justifier ses intentions inavouables à l’encontre de la communauté bahá’íe alors qu’il devrait savoir que ces mensonges n’ont pas la moindre crédibilité.

« Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que ces accusations interviennent à quelques jours du procès prévu des sept responsables bahá’ís emprisonnés depuis près de deux ans sur la base de charges tout aussi infondées », précise Diane Ala’i.

« Toutes ces dernières accusations, tellement fantaisistes qu’elles en sont ridicules, n’en visent pas moins à mettre en danger la vie d’innocents. Comme nous l’avons déjà indiqué, plutôt que d’accepter sa responsabilité dans les troubles actuels, le gouvernement iranien cherche à en faire peser la responsabilité sur d’autres, y compris les puissances étrangères, les organisations internationales, les médias, les étudiants, les femmes et les terroristes. »

Vendredi, plusieurs agences ont rapporté que le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolotabi, aurait déclaré que les bahá’ís arrêtés dimanche « ont été arrêtés car ils jouaient un rôle dans l’organisation des protestations à l’occasion de l’Achoura et notamment pour avoir envoyé à l’étranger des photos des manifestations ».

M. Dolatabadi aurait déclaré, selon l’agence France Presse : « Ils n’ont pas été arrêtés parce qu’ils sont bahá’ís. Des armes et des munitions ont été saisies aux domiciles de certains d’entre eux. »

Diane Ala’i rejette également les affirmations de M. Dolatabadi selon lesquelles les bahá’ís sont impliqués dans la planification des manifestations à l’occasion de l’Achoura ou de toute activité violente ou subversive dans le cadre des récents troubles en Iran.

« Depuis 30 ans, les bahá’ís iraniens ont été soumis aux pires formes de persécutions, depuis les exécutions arbitraires jusqu’à l’exclusion de leurs enfants des écoles, a précisé Diane Ala’i, et pourtant ils y ont toujours répondu exclusivement par des moyens pacifiques et légaux. »

Sept responsables bahá’ís doivent être jugés mardi pour des accusations montées de toutes pièces d’espionnage, d’offense au caractère sacré de la religion et de propagande contre le gouvernement. Ils sont détenus dans la prison d’Evin depuis la mi 2008. Les sept prisonniers sont Mme Fariba Kamalabadi, MM. Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mme Mahvash Sabet, MM. Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm.

Dimanche, treize bahá’ís ont été arrêtés à l’occasion de descentes tôt le matin à leur domicile à Téhéran. Trois ont été relâchés, mais dix sont toujours détenus dans la prison d’Evin.

Il s’agit de Leva Khanjani, la petite-fille de Jamaloddin Khanjani, et l’époux de cette dernière, Babak Mobasher ; Jinous Sobhani, ancienne secrétaire de maître Shirin Ebadi et son époux, Artin Ghazanfari ; Mehran Rowhani et Farid Rowhani qui sont frères ; Payam Fanaian ; Nikav Hoveydaie ; ainsi que Ebrahim Shadmehr et son fils, Zavosh Shadmehr.

Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran

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