Les bahá’ís de France élisent leurs Assemblées

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Paris, publié le 1er mai 2007 – Pendant la période du Festival de Ridvan, les bahá’ís de France (comme partout dans le monde) ont procédé à l’élection de leurs Assemblées spirituelles locales et nationales.

En effet, la religion bahá’íe se caractérise par l’absence de clergé ou de responsables religieux. Toutes les affaires de la communauté sont gérées par des collèges de 9 personnes élues et ce aux niveaux local, national et international.

Ainsi, on été élues le 21 avril une quarantaine d’Assemblées spirituelles locales dans autant de localités de France métropolitaine dans lesquelles résident au moins neuf bahá’ís de plus de 21 ans.

Les membres de la nouvelle Assemblée spirituelle nationale (de gauche à droite) : Cyril Tirandaz, Saïd Rouhani, Marie-France Martino, Eric Louvet, Leila Sabéran, Lucien Crevel, Mohammed Baki, Brenda Abrar, Hélène Guyot-Sander
Les membres de la nouvelle Assemblée spirituelle nationale (de gauche à droite) : Cyril Tirandaz, Saïd Rouhani, Marie-France Martino, Eric Louvet, Leila Sabéran, Lucien Crevel, Mohammed Baki, Brenda Abrar, Hélène Guyot-Sander
L’Assemblée spirituelle nationale de France a elle été élue par 57 délégués (élus au mois de janvier) le 29 avril lors de la Convention nationale.

Outre l’élection, les délégués ont débattu notamment de l’éducation des enfants et des jeunes ainsi que de la manière dont les activités proposées par les bahá’ís (cercles d’étude, classes d’enfants, réunions de prières) s’articulent les unes les autres.

Des élections spécifiques

Tous les collèges sont élus démocratiquement mais avec des caractéristiques spécifiques à la religion bahá’íe.

En effet, ces élections organisées selon les modalités de l’ordre administratif bahá’í, sont de nature totalement démocratique, mais différent grandement des systèmes et processus électoraux que nous connaissons actuellement en France ou ailleurs.

Convention nationale : Délégués en session
Convention nationale : Délégués en session
Elles ne comportent pas de candidatures et de campagne électorale. Toute personne bahá’íe adulte, c’est à dire ayant 21 ans révolu, est considérée à la fois comme électeur et éligible. La participation de tous les membres adultes de la communauté à ces élections est une caractéristique distinctive de ce système administratif. Les élections ont lieu à bulletin secret après une période de ressourcement spirituel et de réflexion.

Il est demandé à chaque électeur bahá’í de voter en son âme et conscience pour les personnes qui rassemblent le plus de qualifications requises pour être membre de l’institution à élire.

Ni les personnes susceptibles de présenter les qualités requises, ni les résultats des élections ne font l’objet de commentaires ou de discussions entre les croyants.

Ce sont les 9 personnes qui ont recueilli le plus grand nombre de voix qui sont élues membres de l’Assemblée spirituelle locale ou nationale selon le cas. Les croyants élus auront pour seul privilège de servir leur communauté. Aucun individu ne jouit d’un quelconque pouvoir, toute décision ne pouvant être prise que par l’institution collégiale.

Convention nationale : Pause entre les sessions
Convention nationale : Pause entre les sessions
Ce fonctionnement, appelé Ordre administratif bahá’í a été initié par Bahá’u’llah, le fondateur de la Foi bahá’íe, puis affiné et explicité par son fils Abdu’l Bahá et son arrière petit-fils Shoghi Effendi.

Cet Ordre administratif consiste en la mise en place d’institutions œuvrant pour l’ensemble de la communauté bahá’ie et ce partout dans le monde.

Pour les croyants bahá’ís, l’Ordre administratif est un système divinement inspiré qui offre des bases pouvant permettre la construction d’une nouvelle civilisation mondiale.

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