Transformer des murs de séparation en passerelles d’entente

Partager cet article :

Paris, publié le 3 janvier 2010 – « Devenir un acteur du Plan divin » était le thème retenu par l’Assemblée spirituelle nationale pour trois Conférences régionales d’enseignement à destination des bahá’ís de France, faisant ainsi, six mois plus tard, écho à la Conférence historique de Francfort.

Suivant un programme identique pour les trois conférences, tous les participants, jeunes et moins jeunes, ont échangé, appris, réfléchi et programmé des actions concertées visant à participer au plan, mis en œuvre par les bahá’ís dans le monde entier, de développement des activités de proximité ouvertes à tout un chacun .

Ces conférences ont été bien évidemment un moment de retrouvailles et donc de joie pour tous les présents et notamment pour les enfants et les jeunes. Elles ont permis également de faire de nouvelles rencontres ou de créer des liens.

Prières et louanges ont ponctué les trois conférences régionales, initiées par l’ Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís de France.
Prières et louanges ont ponctué les trois conférences régionales, initiées par l’ Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís de France.
Le programme de ces trois conférences incluait une présentation consacrée au droit de Dieu, durant laquelle des membres de cette Institution ont rappelé le principe de cette loi essentielle, et offert aux participants un moment de méditation sur des extraits des Écrits bahá’ís.

Recueillement, louange et lecture de textes ont également ponctué ces trois rencontres avec une place particulière dans les intentions de prières pour les dirigeants bahá’ís actuellement emprisonnés en Iran, en raison de leur foi.

Conférence régionale de Bordeaux

La Conférence régionale de Bordeaux était la seconde de ces rencontres, dont la première s’était déroulée à Bourg-en-Bresse les 17 et 18 octobre dernier.

Les participants à la conférence régionale de Bordeaux posent pour la photo souvenir devant l’accès à la Maison de la Promotion sociale d’Artigues-près-Bordeaux.
Les participants à la conférence régionale de Bordeaux posent pour la photo souvenir devant l’accès à la Maison de la Promotion sociale d’Artigues-près-Bordeaux.
C’est à la Maison de la Promotion Sociale à Artigues-près-Bordeaux, les 21 et 22 novembre que se sont réunis 73 participants – dont 8 enfants – en provenance du grand ouest (de la Charente à Perpignan en passant par Toulouse ou la Dordogne), mais aussi de Niort, Créteil, Lyon et bien d’autres villes encore.

Joyeux moment artistique et spirituel lors de la soirée de la première journée.
Joyeux moment artistique et spirituel lors de la soirée de la première journée.
Avec la présence de certains membres de l’Assemblée spirituelle nationale, chargés d’exposer l’état des lieux en France et de la Conseillère Firouzeh Moghbel, membre du Corps continental des conseillers qui a tracé des perspectives d’avenir à travers les citations d’Écrits bahá’ís, la communauté présente, déterminée et confiante, s’est retrouvée entre réunions plénières et ateliers de partage.

Apprendre de l’expérience des autres ou l’unité de cœur et d’esprit :

Le travail en atelier est un moment attendu pour partager et témoigner de l’expériences des uns et des autres.
Le travail en atelier est un moment attendu pour partager et témoigner de l’expériences des uns et des autres.
Létizia, participante à la conférence témoigne avec enthousiasme de l’unité de cœur et d’esprit qu’elle a ressenti par exemple à l’occasion de l’intervention en persan d’un homme d’un certain âge à la fin de la conférence qui racontait qu’ « il avait très peu compris tous les échanges en français, mais que le cœur y était » ou encore lors du témoignage de cette femme qui, relatant la violence des jeunes des quartiers défavorisés dans lesquels elle organise, avec d’autres animateurs, des cours pour enfants et des activités pour les jeunes de 12 à 14 ans concluait « et bien, ces jeunes qui ont l’habitude d’utiliser leurs poings pour se faire entendre, nous leurs donnons des mots ».

Conférence régionale de Tours

Près de 200 participants se sont retrouvés dans la salle de réunion de l’hôtel Holiday Inn de Tours pour la dernière conférence régionale des 28 et 29 novembre organisée en France.
Près de 200 participants se sont retrouvés dans la salle de réunion de l’hôtel Holiday Inn de Tours pour la dernière conférence régionale des 28 et 29 novembre organisée en France.
À Tours, les 28 et 29 novembre, quelque 200 participants sont venus de nombreuses régions de France, avec la volonté de faire avancer leur communauté et ses objectifs dans un effort commun et concerté au service de l’humanité.

Un programme spécifique avait été concocté à l’attention de la trentaine d’enfants présents : jeux coopératifs, grande fresque collective, chants…
Un programme spécifique avait été concocté à l’attention de la trentaine d’enfants présents : jeux coopératifs, grande fresque collective, chants…
La présence enthousiaste des jeunes, des enfants et des adultes, tous complices et engagés dans la même voie d’action, a défié les théories des fossés intergénérationnels.

Hommage rendu à Mme et M. Maher par la communauté bahá’íe de Tours pour tous les services qu’ils ont rendus durant de nombreuses années.
Hommage rendu à Mme et M. Maher par la communauté bahá’íe de Tours pour tous les services qu’ils ont rendus durant de nombreuses années.
Ce week-end a été aussi l’occasion de rendre un hommage émouvant à Mme et M. Maher, premiers croyants bahá’ís en Algérie puis à Tours, où ils formèrent, il y a 40 ans, la toute première Assemblée spirituelle locale de la ville, ils ont témoigné sans relâche d’une vie de service et d’humilité.

« Il faut savoir harmoniser les efforts, quelque chose que le monde ne sait pas très bien faire. Cette façon de travailler n’est pas innée ; elle s’acquiert dans les laboratoires que sont les instituts de formation. Là où on se contentait autrefois d’offrir des livres et des prières, on peut maintenant ajouter en plus des activités régulières ouvertes à tous », expliquent Farhan et Catherine, deux participants.

Les jeunes de 12 à 18 ans ont participé aux ateliers qui leur étaient consacrés.
Les jeunes de 12 à 18 ans ont participé aux ateliers qui leur étaient consacrés.
Ils ajoutent :

« Ainsi, le but est non seulement de transformer les âmes, mais de les canaliser dans la voie du service et du remodelage de l’humanité, ce qui est le but véritable de notre court passage dans ce monde. »

« Il faudra articuler les efforts de chacun et planifier une entreprise collective et continue. La puissance dégagée par un tel unisson est considérable. »

« Ce schéma de fonctionnement doit devenir un nouveau mode de vie, pérenne et durable que l’ensemble de l’humanité pourra adopter. La où les efforts communs étaient entravés par les murs du communautarisme, des passerelles apparaissent, facilitant l’unité dans la diversité, que l’on soit bahá’í ou non. »

Des temps artistiques ont émaillé tout le week-end…
Des temps artistiques ont émaillé tout le week-end…

… telle la chorale des enfants formée spécialement pour cette occasion.
… telle la chorale des enfants formée spécialement pour cette occasion.

Et nos reporters d’un jour de conclure : « Face à l’effondrement de ses institutions, l’humanité ne parvient plus à s’engager dans des efforts collectifs nécessaires pour surmonter les nombreux défis. Or face aux nombreuses menaces, il ne peut y avoir d’autre voie de survie que par l’union de toutes ses forces dans un effort d’entraide concerté. En aucun cas nous n’entrons en compétition avec d’autres groupes sociaux dans une course aux adhérents, mais nous proposons au monde notre expérience dans la transformation des murs de séparation en passerelles d’entente. L’humanité doit dépasser la lutte pour la survie, qui fait rage dans le monde de la nature, pour atteindre l’unité et l’entraide. »

Partager cet article :