Des instances judiciaires britanniques soulignent « la situation tragique » des droits de l’homme en Iran.

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Londres, publié le 19 juillet 2011– Deux importantes associations appellent le nouvel enquêteur spécial des Nations unies pour l’Iran à examiner la « situation tragique » des défenseurs des droits de l’homme et des prétendus « dissidents » dans le pays.

Law_20Society_20_303x209_-3.jpg Dans une déclaration commune, la Law Society et le Solicitors’ International Human Rights Group demandent au nouveau rapporteur spécial pour l’Iran désigné par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies d’aborder des questions telles que « Comment les « dissidents », qui sont jugés, sans la moindre preuve, pour avoir menacé la sécurité nationale sont-ils traités… »

La déclaration attire l’attention sur les cas de « manifestants pacifiques qui ont demandé la fin des discriminations contre les femmes, et d’universitaires qui ont contrecarré l’exclusion cynique de leurs coreligionnaires de l’enseignement supérieur en mettant en place une université pour accueillir les jeunes bahá’ís exclus. »

Neuf personnes sont toujours détenues suite à une série de descentes effectuées, il y a sept semaines, dans 39 maisons appartenant à des bahá’ís qui assuraient la formation des jeunes membres de la communauté, exclus de l’université par le gouvernement.

En mars dernier, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a institué le poste d’enquêteur spécial chargé de vérifier la conformité de l’Iran avec les normes internationales concernant les droits de l’homme. Ahmed Shaheed – ancien ministre des Affaires étrangères des Maldives – a été nommé à ce poste le mois dernier.

La Law Society a qualifié cette désignation d’« étape positive ».
« La Law Society et le Solicitors Human Rights Group ont interpellé l’Iran, à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, au sujet de cas particuliers des droits de l’homme et nous sommes au courant des sérieux problèmes que posent les droits de l’homme dans le pays », a précisé Linda Lee, présidente de la Law Society.

Lionel Blackman, président du Solicitors’ International Human Rights Group a précisé que le rapporteur spécial « va devoir également regarder hardiment au-delà des mensonges explicites formulés par les autorités iraniennes – tels que ceux de Mohammad-Javad Larijani, secrétaire général de la Haute commission pour les droits de l’homme affirmant, le mois dernier, que l’Iran n’arrête pas un bahá’í uniquement parce qu’il est bahá’í. »

« Un dossier bien documenté, couvrant plus de trois décennies et établi par un ensemble de sources crédibles, suggère le contraire. En effet, les représentants nationaux de cette minorité religieuse commencent leur troisième année d’une peine de 20 ans d’emprisonnement, qui découle d’un procès dont la légalité est entachée de graves irrégularités », a déclaré M. Blackman.

Les derniers rapports laissent à penser que plus de 100 bahá’ís sont actuellement incarcérés en Iran.

Publiée le 6 juillet, la déclaration exprime également ses inquiétudes au sujet « de la détention et des déchéances du droit d’exercer d’avocats qui ont rempli leurs engagements professionnels en défendant les droits de militants de l’opposition, de journalistes, de minorités religieuses et de jeunes délinquants ainsi que ceux d’autres victimes de graves violations des droits de l’homme ».

« L’absence de procédure régulière, d’indépendance du pouvoir judiciaire et d’égalité devant la loi compromet les droits de l’homme universels de tous les iraniens », a dénoncé Linda Lee.

La Law Society représente des milliers d’avocats en Angleterre et au Pays de Galles. Le Solicitor’ International Human Rights Group œuvre pour sensibiliser les hommes de loi aux droits de l’homme internationaux, encourage les avocats défenseurs des droits de l’homme à l’étranger et mène des missions, des recherches, des campagnes et des formations connexes.

Dossier spécial – Le procès des sept responsables bahá’ís

Le Baha’i World News Service a publié un dossier spécial qui comprend des articles et des informations générales concernant les sept responsables bahá’ís iraniens – leur vie, leur emprisonnement, leur procès et leur condamnation, ainsi que les allégations portées contre eux. Il présente également d’autres sources d’informations au sujet de la persécution de la communauté bahá’íe iranienne.

•Ce dossier spécial peut être consulté surhttp://news.bahai.org/human-rights/iran/yaran-special-report/
•Pour des informations en français, vous pouvez consulter sur ce site officiel des bahá’ís de France le dossier Iran.
•La page International Reaction de Bahá’í World News Service est régulièrement mise à jour avec les réactions de gouvernements, d’organisations non-gouvernementales et de personnalités éminentes aux mesures prises contre les bahá’ís d’Iran.
•La page Media Reports présente un résumé de la couverture médiatique mondiale.

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