JAKARTA, publié le 18 novembre 2016 – La religion a une contribution unique à apporter au progrès social et à la réalisation de la paix.
C’est l’une des idées que le bureau régional de la Communauté internationale bahá’íe (CIB) de Jakarta explore depuis sa création il y a deux ans.
« La religion et la spiritualité sont profondément enracinées dans les cœurs des peuples de l’Asie du Sud-Est, explique M. Chong Ming Hwee, le représentant du bureau régional de la CIB à Jakarta. En les mettant en évidence dans notre vie quotidienne, les valeurs et les principes religieux imprègnent notre conscience, nos pensées, nos décisions et nos actions.»
« Nous avons besoin de réexaminer la place de la religion dans le monde moderne et d’arriver collectivement à de nouvelles idées sur les contributions qu’elle peut apporter à l’avancement de l’ensemble de la société. »
À cet égard, le bureau de la CIB de Jakarta a contribué à un dialogue sur la façon dont les enseignements spirituels peuvent favoriser la prise de conscience de l’unité de l’humanité en construisant un sentiment d’identité humaine qui transcende les divisions nationales, ethniques et religieuses.
Au cœur de cette démarche, il y a la conviction que la religion – en tant que système de connaissances qui fournit un aperçu unique de la nature humaine et de la société – a la capacité de tirer parti de la nature humaine et d’inspirer l’engagement des individus et des populations entières à agir.
« Peut-être plus que jamais, nous devons comprendre le pouvoir constructif de la religion. Malgré ses abus au cours des siècles et aujourd’hui, nous croyons qu’elle nous permet de surmonter les vieux préjugés et de travailler ensemble pour une société juste et harmonieuse », explique M. Chong.
L’histoire de la foi bahá’íe en Asie du Sud-Est remonte à l’époque de Bahá’u’lláh. À la fin du 19e siècle, deux bahá’ís ont beaucoup voyagé dans toute la région, visitant des villes et des villages situés dans le Myanmar actuel, la Thaïlande, la Malaisie, Singapour et l’Indonésie. Suite à leurs efforts pour partager les enseignements bahá’ís avec d’autres personnes, plusieurs communautés bahá’íes ont été formées.
Au cours des nombreuses décennies qui ont suivi, des communautés bahá’íes se sont établies dans tous les pays de la région, travaillant à promouvoir l’unité et à construire des communautés dans lesquelles les principes fondamentaux de la foi bahá’íe – comme l’unité de l’humanité et l’égalité des femmes et des hommes – se traduiraient progressivement par de nouveaux modèles d’interactions et de relations.
La création du bureau de la CIB à Jakarta en 2014 a marqué une étape importante dans les efforts de la communauté bahá’íe pour contribuer à la réflexion sur l’avancement spirituel et social en Asie du Sud-Est. Toutes les grandes religions du monde sont présentes dans cette région et la question du rôle de la religion dans la promotion de la paix et de l’unité y est très importante.
Les efforts de la CIB sont menés en collaboration avec, entre autres, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), principale organisation régionale de l’Asie du Sud-Est. Ces efforts ont inclus la participation à divers forums et conférences, l’organisation d’espaces de dialogue entre les différents acteurs de la société et la publication d’articles.
L’année dernière, par exemple, la CIB a apporté son aide à un projet de la fondation ANASE pour explorer le rôle des organisations confessionnelles dans leur contribution à l’amélioration de la région. Un représentant de la CIB a également été invité à prononcer un discours liminaire lors de la 2e Conférence internationale de Malang sur la paix au mois d’août.
Parlant du dynamisme de la population de l’Asie du Sud-Est, M. Chong déclare que les progrès réalisés dans le dialogue sur la paix « reflètent leurs désirs et leurs aspirations à bâtir une région meilleure ».
« Nous espérons que des cercles de plus en plus nombreux d’individus et de groupes travailleront côte à côte pour améliorer nos sociétés. »