Les bahá’ís commémorent l’Ascension de Bahá’u’lláh

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Paris, publié le 28 mai 2007 – Du lundi 28 mai après le coucher du soleil, au mardi 29 mai 2007, les bahá’ís du monde entier célébreront l’Ascension du fondateur de leur Foi.

Les bahá’ís reconnaissent Bahá’u’lláh comme étant l’éducateur divin venu, comme annoncé dans les Ecritures de toutes les religions, inaugurer une nouvelle ère de paix et de justice pour l’ensemble de la race humaine.

Il y a 115 ans, dans la nuit du 28 au 29 mai 1892, Bahá’u’lláh, quittait ce monde terrestre dans sa soixante-quinzième année. Son esprit, enfin libéré de la pénible étreinte d’une vie chargée de tribulations, avait pris son essor vers d’autres domaines, que la réalité humaine ne peut saisir.

Le seuil sacré du Tombeau de Bahá’u’lláh
Le seuil sacré du Tombeau de Bahá’u’lláh

Il avait pris soin avant l’envol de son âme, de confier à son fils aîné ‘Abdu’l-Bahá les affaires de la toute jeune religion bahá’íe naissante pour éviter toute dissension.

Edward Granville Browne, éminent universitaire de l’Université de Cambridge, se vit accorder une audience par Bahá’u’lláh en 1890, soit deux ans avant son Ascension. Il relate sa rencontre de cette manière:

« Le visage de celui que j’ai rencontré, je ne l’oublierai jamais, et pourtant je ne peux le décrire. Ces yeux perçants semblaient lire l’âme de chacun; pouvoir et autorité se dégageaient de son large front…Il était inutile de demander en la présence de qui je me trouvais; je m’inclinai en révérence devant celui qui faisait l’objet d’une dévotion et d’un amour que les rois lui envieraient et auxquels les empereurs aspireraient en vain! »

La forteresse prison d'Akka
La forteresse prison d’Akka
Pendant la semaine qui suivit Son trépas, un grand nombre de visiteurs, riches ou pauvres, vinrent partager la douleur de la famille. Des notables de toute confession, shiites, sunnites, druzes, chrétiens, juifs, des poètes, ulémas et fonctionnaires venaient témoigner leur respect. Des hommages semblables parvinrent des villes lointaines, telles Damas, Alep, Beyrouth et le Caire.

Actuellement, les bahá’ís célèbrent cette commémoration en organisant des réunions, qui comprennent des prières, de la musique et des lectures de textes saints. Souvent, c’est aussi l’occasion d’un rappel historique des derniers instants de la vie terrestre de Bahá’u’lláh ainsi que de son œuvre.

Le 29 mai est aussi un jour sacré pour les bahá’ís, et dans la mesure du possible, ils suspendent leur travail ce jour là.

Bahá’u’lláh, dont le nom signifie en arabe « La Gloire de Dieu », est né le 12 novembre 1817 à Téhéran. Il s’appelait de son vrai nom Hussayn-’Ali et ses ancêtres remontaient aux grandes dynasties de l’Iran impérial. Il était issu d’une famille aisée, mais très jeune déjà, Il refusa les ors et le luxe et consacrait toute son énergie à diverses actions humanitaires, ce qui lui valut le nom de « Père des pauvres ».

En 1844, Il devint l’un des chefs de file du mouvement bábí, en adhérant au message de son précurseur Le Báb. Il fut dès lors, destitué de tous ses droits et biens et Il fut emprisonné dans la triste et célèbre prison de Téhéran, surnommée « la fosse noire ». Les autorités persanes espéraient qu’il y trouverait la mort, bien au contraire, ce cachot devait devenir le lieu d’une nouvelle révélation, car c’est à cet endroit là que Bahá’u’lláh ressenti l’appel de Dieu lui enjoignant de délivrer à l’humanité toute entière un message de paix et d’unité.

Le Manoir de Bahji
Le Manoir de Bahji
Parce qu’Il osa proclamé à la Terre entière ce message d’espoir et d’humanité, les autorités persanes puis ottomanes craignant pour leurs privilèges destituèrent Bahá’u’lláh de tous ses biens et l’exilèrent. Ainsi, Il passa le restant de sa vie dans la privation, l’emprisonnement et plusieurs exils successifs l’éloignant au fur et à mesure de son pays natal. Son dernier exil l’amena en Terre Sainte dans la grande forteresse de Saint Jean d’Acre, puis les conditions d’emprisonnement s’étant adoucies, il passa les dernières années de son existence terrestre en résidence surveillée, dans le manoir de Báhjí, situé dans l’anse de la baie de Haïfa.

Après son décès, Il fut inhumé peu après le coucher du soleil, le jour même, dans une pièce contiguë au manoir.

C’est aujourd’hui pour les bahá’ís, le lieu le plus sacré et saint, destination de pèlerinage, chaque année, de milliers de croyants, et lieu vers lequel les croyants se tournent pour prier.

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