Strasbourg, le 18 juin 2022 – « Grâce à la puissance et au charme de la musique, l’esprit de l’homme est élevé. »
« Osons la fraternité » était le mot d’ordre pour la 10ème édition des Sacrées Journées de Strasbourg du 11 au 19 juin 2022, une occasion unique de rencontres, d’échanges et de partage qui contribuent à promouvoir la Fraternité et la Paix par la musique. Michel Jermann, président des Sacrées journées, rappelait que l’objectif du Festival est de « favoriser la rencontre d’artistes de cultures et croyances différentes en les réunissant dans une même soirée pour des concerts de musique sacrée, le plus souvent dans des lieux de culte. Une occasion pour tous, publics et artistes de découverte de l’autre, de rencontres et d’initiation à la tolérance, des valeurs qui trouvent une résonance particulière en ces temps tourmentés. »
Le pari de ce festival est, à chaque fois, de proposer des musiques de spiritualité et de religions différentes dans un même lieu de culte. Ainsi, lors de cette édition 2022, on pouvait entendre un groupe de polyphonies sardes, des chants liturgiques juifs et un ensemble musulman de Kairouan à la grande mosquée, ou bien encore des groupes bouddhiste, musulman et chrétien dans un esprit de partage et de communion, dans l’église Saint-Paul.
Le Festival s’enrichit chaque année de nouveaux ensembles. Pour la première fois, un ensemble bahá’í a été invité à participer. Clarisse, Mathilde, Fernand, Baptiste et Thomas, 5 musiciens d’une même famille venue de Bretagne, ont chanté des Écrits de Bahá’u’lláh dans le Temple Neuf protestant bien rempli pour ce concert. Ils s’accompagnent à la harpe celtique, à la guitare, au charango, à la flûte irlandaise, au hang (percussions).
Lucien, accompagnateur des membres du groupe pendant leur séjour en Alsace, relate « Ce qui m’a frappé c’est la qualité et la spiritualité qui émane de leurs compositions musicales en harmonie avec les Écrits sacrés bahá’ís. Ces créations musicales réjouissent l’âme, quel bonheur indicible d’entendre les paroles de Bahá’u’lláh ainsi enluminées s’élever sous les voûtes du Temple Neuf à Strasbourg ».
La première participation d’un ensemble bahá’í a été accueillie par un mot spécial dans le livret du Festival : « Pour la première fois au Festival des Sacrées Journées, nous accueillons cette tradition spirituelle peu connue. Le fondateur de cette foi né en Perse au XIXème siècle est Bahá’u’lláh, un noble persan porteur d’une nouvelle révélation divine. Les bahá’ís croient que le besoin crucial de l’humanité est de partager une vision unificatrice de l’avenir de la société, ainsi que de la nature et du but de la vie. Dans tous les aspects spirituels et matériels de leur vie, ils s’efforcent de faire avancer la cause de l’unité de promouvoir le bien-être de l’humanité et de contribuer à la solidarité mondiale. Ces capacités et ces actions sont développées dans le cadre d’un processus éducatif où chacun se transforme en même temps qu’il prend part à l’amélioration de la société. »
Le soir, l’ensemble musical a offert un temps musical et spirituel autour des prières et Écrits bahá’ís au Centre bahá’í, rue des Veaux à Strasbourg, suivi d’un temps d’échanges et d’une partie conviviale.
Depuis 30 ans, les bahá’ís de Strasbourg s’impliquent dans l’interreligieux au niveau des différentes associations de la ville, au comité interreligieux de la Région, au niveau de l’association « Oasis de la Rencontre » qui gère le jardin interreligieux de la Meinau. Nicole, bahá’íe alsacienne engagée dans l’interreligieux explique que « Notre entrée au Festival des Sacrées Journées est le fruit d’un long processus de l’implication des bahá’ís, qui est maintenant reconnue, au service de l’unité et du dialogue parmi les communautés et traditions religieuses présentes à Strasbourg. »